Chroniques rebelles
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Samedi 8 avril
Reconnaissance des crimes coloniaux commis par la France. Concert à l’Alhambra : Jour Ferré, ni dieu ni maître
Article mis en ligne le 10 avril 2017

par CP

Appel pour la reconnaissance des crimes coloniaux commis par la France

L’appel est présenté par Olivier Le Cour Grandmaison et Louis-Georges Tin (président du Cran). Véronique Valentino (journaliste à L’autre quotidien) parle aussi du lien avec les violences policières.

À ce propos, on peut lire son récent article en ligne :

« Flashball à Montreuil : quand la justice condamne la police… Oui mais pas trop » divergences2.divergences.be/spip.php ?article1477&lang=fr

En seconde partie des chroniques :

« Jour Ferré » Ni dieu ni maître !
Concert à l’Alhambra, le dimanche 30 avril à partir de 18 h
Avec un plateau impressionnant d’artistes : Nilda Fernandez, la Compagnie Jolie Môme, Annick Cisaruk & David Venitucci, Mona Heftre, le Trio Utgé-Royo, Léo Nissim, Les Têtes de bois, Jean My Truong… etc.

ALHAMBRA – 21, rue Yves-Toudic – Paris 10e / Métro République
Réservation 01 40 20 40 25 et 06 12 25 52 85

Mais tout d’abord, un salut à Armand Gatti, décédé le 6 avril dernier. Armand Gatti était un poète, un créateur, un homme engagé et passionné, critique et sans concessions, un passeur d’idées et de révoltes dans tous les cas… Nos pensées amicales vont à ses proches et en particulier à Hélène Chatelain, sa compagne, réalisatrice, entre autres films, de Nestor Makhno, un paysan d’Ukraine (1996 — http://chroniques-rebelles.info/spip.php?article291)

En 2014, Armand Gatti a mis en espace La Nueve, assisté par Jean-Marc Luneau et Stéphane Gatti. Représentée d’abord à la Parole errante, puis au cinéma la Clef, la Nueve a continué son chemin contre le déni. La Nueve est en effet une histoire quelque peu dissimulée par le roman national français de l’après Seconde Guerre mondiale… Des anarchistes espagnols libérant Paris, cela faisait désordre et bien sûr plaisait à Armand Gatti, lui qui aimait tant Durruti et la révolution espagnole.

Dans le cadre des projections cinématographiques du Salon du livre libertaire, les 22 et 23 avril, nous proposerons un long entretien avec Armand Gatti, dans un film coréalisé par Daniel Pinos, le dimanche 23 avril dans l’après-midi.

Appel pour la reconnaissance des crimes coloniaux commis par la France

Populations « indigènes » soumises au travail forcé, dispositions racistes et d’exception — codes de l’indigénat, internement administratif, responsabilité collective, etc… — imposées aux colonisés qui, dans leur écrasante majorité, n’étaient pas considérés comme des citoyens mais comme des « sujets français » jusqu’à la Libération, déportations, exécutions sommaires et massacres ; autant de pratiques qui ont été constitutives de la construction et de la défense de l’empire colonial français. Les massacres de Thiaroye au Sénégal (décembre 1944), ceux de Sétif, Guelma et Kherrata en Algérie, qui débutent le 8 mai 1945 et leurs dizaines de milliers de morts, en témoignent sinistrement.

Il y a soixante-dix ans, au mois de mars 1947, la guerre d’Indochine et l’insurrection malgache débutaient. Le 1er novembre 1954, un conflit long et sanglant commençait en Algérie. Entre 1945 et 1962, la France a donc été presque constamment engagée dans des opérations militaires coloniales qui se sont soldées par près d’un million de morts. N’oublions pas la guerre longtemps occultée menée au Cameroun (1955-1971) et les répressions sanglantes des militants guadeloupéens et kanaks.

Si la loi Taubira et les initiatives de la société civile ont permis un début de reconnaissance sociale et politique de l’esclavage et de la traite négrière, il n’en est pas de même pour les crimes commis avant ou après la Seconde Guerre mondiale. Cette situation est inacceptable, car elle ajoute aux massacres, l’outrage aux victimes, à leurs descendants et leurs proches.

Aussi, nous demandons aux plus hautes autorités de l’État et aux candidat.es à l’élection présidentielle qu’ils se prononcent pour la création d’un lieu du souvenir à la mémoire de celles et ceux qui furent assassinés, l’ouverture de toutes les archives relatives à ces différents événements et la reconnaissance de ces crimes de guerre et de ces crimes d’État. C’est ainsi que justice sera rendue aux héritiers de l’immigration coloniale et post-coloniale, et que les discriminations mémorielles qui les affectent toujours pourront être combattues. Enfin, de tels actes permettront à tous les Français.es de mieux connaître cette histoire singulière.

Pour signer l’appel :
http://www.mesopinions.com/petition/politique/reconnaissance-crimes-coloniaux-commis-france/27715

L’Appel est désormais international et une lettre a été adressée aux candidats et candidates à l’élection présidentielle.

« Jour Ferré » Ni dieu ni maître !
à l’Alhambra, dimanche 30 avril à partir de 18 h

Nilda Fernandez, la Compagnie Jolie Môme, Annick Cisaruk & David Venitucci, Mona Heftre, le Trio Utgé-Royo, Léo Nissim, Les Têtes de bois, Jean My Truong… etc.

Alors au lieu de vous abrutir en écoutant les fausses promesses en boucle des politiques et leurs discours qui veulent vous faire prendre des vessies pour des lanternes, et juste avant la manif du 1er mai.
Venez à l’Alhambra !

Les artistes y chanteront Léo Ferré et leurs chansons aussi.

La résistance se fait aussi avec la fête et qu’une semaine avant le concert Ni dieu ni maître, il y a

Le salon du livre libertaire les 22 et 23 avril
à l’espace des Blancs Manteaux
Paris IV - M° Saint Paul

On pourra y débattre, rencontrer des auteur.es, des maisons d’éditions différentes, participer à des débats, regarder des films…
Benjamin Péret. Je ne mange pas de ce pain-là de rémy Ricordeau. La Bataille de Florange de Jean-Claude Poirson. Des spectres hantent l’Europe de Maria Kourkouta et Niki Giannari. L’aluminium, les vaccins et les deux lapins de Marie-Ange Poyet. Un film sur Armand Gatti et des films sur Cuba.