Chroniques rebelles
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Samedi 21 septembre 2019
La grande marche du retour d’Annie Fiore. "Colloque international Écrire, traduire et mettre en scène l’histoire du conflit israélo-palestinien"
Article mis en ligne le 23 septembre 2019

par CP

La grande marche du retour
Témoignages de Palestinien.nes
(éditions la courte échelle/transit).

« Écrire, traduire et mettre en scène l’histoire du conflit israélo-palestinien »
Colloque international et interdisciplinaire — organisé par Valérie Pouzol et Sadia Agsous — sur la pluralité des écritures produites autour de l’histoire du conflit israélo-palestinien et la manière dont la littérature, le cinéma, les arts vivants ont apporté une mise en récit complémentaire et parallèle à celle des recherches en sciences sociales.
Ce colloque international se tient à la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord
les 26 et 27 septembre (auditorium).

Inscription obligatoire :
colloqueIP19@protonmail.com

Deux jours de réflexions, d’échanges, de débats, de discussions, de projections dont Valérie Pouzol et Sadia Agsous nous donnent les détails.

Pour commencer, un entretien avec Annie Fiore, auteure de
La grande marche du retour
Témoignages de Palestinien.nes
(éditions la courte échelle/transit).

En dernière partie des chroniques rebelles, nous recevons Gilles Tourman pour une pièce de théâtre dont il est l’auteur, qui se joue actuellement et jusqu’au 17 novembre, au Studio Hébertot : Dieu Brando et moi.
Dieu Brando et moi.
de Gilles Tourman

Mais tout d’abord un entretien avec Annie Fiore à propos de son nouveau livre, La grande marche du retour. Témoignages de Palestinien.nes, (éditions la courte échelle/transit).

Annie Fiore a réalisé de nombreux reportages en Israël-Palestine et au Moyen Orient depuis la première Intifada palestinienne, en 1987. En 1994, elle publie Rêves d’indépendance. Chroniques du peuple de l’Intifada et décide, en 2016, de repartir sur le terrain, notamment dans les camps de réfugié.es en Jordanie, puis dans les territoires palestiniens occupés, afin de recueillir des témoignages et des traces sur les quelque 500 villages vidés de leur population palestinienne et détruits entre 1948 et 1952. Elle est accompagnée dans ce voyage par une cinéaste, Muriel Jacoub, qui en tire un documentaire, La Clé du sol.

« Écrire, traduire et mettre en scène l’histoire du conflit israélo-palestinien. »
Colloque international et interdisciplinaire — organisé par Valérie Pouzol et Sadia Agsous — sur la pluralité des écritures produites autour de l’histoire du conflit israélo-palestinien et la manière dont la littérature, le cinéma, les arts vivants ont apporté une mise en récit complémentaire et parallèle à celle des recherches en sciences sociales.

Ce colloque international se tient à la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, les 26 et 27 septembre
20 rue George Sand 93210 La Plaine St-Denis
M° Front Populaire (sortie 3) ligne 12
Point important : Inscription obligatoire :
colloqueIP19@protonmail.com

L’écriture, littéraire et poétique, le théâtre, les productions audiovisuelles sont autant de ressources et d’outils pour dire, faire connaître les histoires personnelles et collectives de cet affrontement de plus 70 ans, si l’on considère comme un début la création de l’État d’Israël en 1948. D’où l’importance d’un colloque suscitant des rencontres, des croisements d’idées, des échanges pour tenter de comprendre, de débrouiller les amalgames, démêler la propagande et les méconnaissances, enfin analyser une situation complexe qui, vue d’ici, il faut l’avouer, paraît inextricable et profondément injuste. Peut-on en effet justifier l’occupation ?

Des historien.nes, des anthropologues, des politistes, des sociologues — j’ajouterai des journalistes et des activistes — ont déjà «  ébauché des analyses et proposé des récits souvent contradictoires et polémiques sur ce qu’ont été les grandes étapes de ce conflit mais également plus récemment sur ce que peuvent être les circulations, les interférences, les entreprises de contrôle entre les espaces israéliens et palestiniens. » Dans ce domaine, les femmes israéliennes et palestiniennes tiennent une place majeure. En effet. Israéliennes et Palestiniennes sont, par exemple, « particulièrement actives dans la production de films et de documentaires sur leurs sociétés respectives et elles donnent à voir et à entendre leur perception du conflit. Les identités de genre sont bien présentes dans des productions littéraires et filmiques qui construisent et déconstruisent le collectif nationaliste et y interrogent les rapports de domination dans une perspective post coloniale. »

Il faut le souligner, le cinéma tient une place importante pour faire connaître la situation des populations de la région, je ne citerai que quelques-uns des films récents qui contribuent à cette connaissance : Mafak de Bassam Jarbawi, sur l’enfermement et ses conséquences — un film non encore distribué encore en salles. Mafak de Bassam Jarbawi se déroule sur trois périodes cruciales, la première Intifada, les Accords d’Oslo et aujourd’hui. Tel Aviv on Fire de Sameh Zoabi, jouant sur la narration d’un soap opéra à succès situé avant la guerre des Six jours, la création et le quotidien. The Reports on Sarah and Saleem de Muayad Alayan, Jonction 48 de Udi Aloni, Wardi de Mats Grorud, Entre les frontières de Avi Mograbi, Tempête de sable de Elite Zexer, Dégradé des frères Nasser, Personal Affairs de Maha Haj, 3000 Nuits de Mai Masri… Etc.

Durant le colloque, sera projeté le film de Juliano Mer-Khamis, Les Enfants d’Arna, tourné à Jénine après les massacres de 2002, un film où il est question de théâtre, de résistance et du Freedom Theatre de Jénine. Les Enfants d’Arna est à voir jeudi 26 à 17h45.
Je rappelle que Juliano a été assassiné en avril 2011 devant le théâtre de Jénine, En 2006, il avait repris le projet de sa mère, Arna Mer Khamis, qui avait créé le théâtre des pierres, et c’était devenu le théâtre de la liberté.

Inscription obligatoire :
colloqueIP19@protonmail.com

Entretien avec Valérie Pouzol et Sadia Agsous sur ces deux journées d’échanges et de débats.

Théâtre : Dieu, Brando et moi
De Gilles Tourman sur une idée de Daniel Milgram
La pièce se joue au studio Hébertot
78 bis boulevard des Batignolles 75017
Jusqu’au 17 novembre

Daniel Milgram est auprès de son père, en fin de vie, et voilà que le comédien se remémore des moments de son enfance, alors qu’il est accueilli par la communauté protestante du plateau du Chambon sur Lignon, sauvé ainsi des persécutions nazies, il y a aussi ses rapports filiaux avec une mère qui prend une sacrée place ou une place sacrée, on s’y perd… Et que dire de sa passion pour Marlon Brando !

Un tramway nommé désir, une merveille qui révèle certes l’immense acteur qu’est Marlon Brando, mais c’est aussi le prétexte pour Daniel de se jeter à corps perdu dans un jeu tourbillonnant, littéralement pris dans le décor construit comme une nasse à la Cornelis Escher. Le damier en perspective divise le sol et nous propulse dans la mémoire quelque peu en méandres de Daniel. Le récit est saupoudré d’accent yiddish et assaisonné d’humour juif : Qui a parlé de peuple élu, hein ? « Et pourquoi il n’y a pas eu d’autre élection depuis 5000 ans ? »

Un texte émaillé de surprises, interprété avec brio par Patrick Simon, qui navigue entre émotion, ironie et gravité parfois, notamment lorsqu’il renvoie à une frange de cette société française qui s’insurgea contre la Collaboration active et passive.

Bon résumons : un père mourant, une mère omniprésente, un comédien qui passe du rire, de la blague aux larmes… Patrick Simon — en solo —, qui se dédouble, littéralement bondissant et drôle : il interprète le comédien… Vous suivez ?
Vous êtes sur Radio Libertaire, la radio sans Dieu ni maître, alors il est à parier que le rabbi de l’histoire me dira « ben, tu as raison ». hein Gilles ?!

Un film, un documentaire original : Les Petits maîtres du Grand Hôtel de Jacques Deschamps. Une comédie musicale documentaire dit son auteur où des jeunes se retrouvent en école hôtelière sur le terrain, dans un hôtel de luxe à Grenoble. Autrement dit, ce sont les coulisses de l’hôtellerie et de la restauration… Et ils/elles chantent. Le film est sur les écrans le 25 septembre.

Deux revues :

Jef Klack sort son 6ème numéro. Une revue de critique sociale et d’expériences littéraires… Panthère, son numéro 4.