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Samedi 27 juin 2020
Genre et féminismes au Moyen-Orient et au Maghreb d’Abir Kréfa et Amélie Le Renard. Brooklin Secret d’Isabel Sandoval. L’Envolée d’Eva Riley. Benni de Nora Fingscheidt. Perro Bomba de Juan Caceres. Les Lèvres rouges (Daughters of Darkness) de Harry Kümel. Nous les chiens de Oh Sung-yoon et Lee Choon-Baek. 34ème Festival de Cabourg. Festival de la Rochelle. Rétrospective de Bo Widerberg
Article mis en ligne le 27 juin 2020

par CP

Genre et féminismes au Moyen-Orient et au Maghreb
Abir Kréfa et Amélie Le Renard (éditions Amsterdam)

En compagnie d’Amélie Le Renard

Brooklin Secret
Film d’Isabel Sandoval (1er juillet)

L’Envolée
Film d’Eva Riley (8 juillet)

Benni
Film de Nora Fingscheidt (au cinéma depuis le 22 juin)

Perro Bomba
Film de Juan Caceres (au cinéma depuis le 24 juin 2020)

Les Lèvres rouges (Daughters of Darkness)
Film de Harry Kümel (1971) (22 juin 2020)

Nous les chiens
Film d’animation de Oh Sung-yoon et Lee Choon-Baek (22 juin 2020)

34ème édition du Festival de Cabourg du 29 Juin au 1er Juillet

Festival de la Rochelle du 26 Juin au 7 juillet

Une rétrospective de Bo Widerberg (1ère partie)
Bo Widerberg, un cinéaste rebelle

Genre et féminismes au Moyen-Orient et au Maghreb
Abir Kréfa et Amélie Le Renard (éditions Amsterdam)

En compagnie d’Amélie Le Renard
D’après le stéréotype, les femmes vivant au Maghreb et au Moyen-Orient sont opprimées par une religion patriarcale et des traditions ancestrales. Ce petit livre donne à voir une réalité, ou, plutôt, des réalités différentes.Loin d’être un tabou, les droits et modes de vie des femmes constituent dans cette région une question centrale depuis le XIXe siècle, où, dans des situations de domination coloniale ou impériale, de multiples formes de prédation économique, d’exploitation et de guerre ont bouleversé les rapports de genre. L’ouvrage analyse les résistances opposées par ces femmes, qu’elles soient rurales ou urbaines, des classes populaires ou lettrées.
Genre et féminismes au Moyen-Orient et au Maghreb
Abir Kréfa et Amélie Le Renard (éditions Amsterdam)

Musiques d’illustration de l’entretien : Trio Joubran : Tanâsim 2, Min Zamän, Masâr. Karim Baggili, Ordinary Day. Al Bara’em, Noujoum. Raja Meziane, Allo le system. Souad Massi, Ouria. Man O To, Nu (Iran)

Cinéma, beaucoup de films à voir, un choix extraordinaire, et bien sûr il faut soutenir le cinéma indépendant et le cinéma d’auteur, enfin le cinéma qui provoque l’intérêt, la jouissance esthétique, la réflexion, la découverte, la curiosité, le débat…
Le 22 juin, j’ai testé les salles, peu de popcorns — et ça c’était super —, retrouver le grand écran, le son… Bref s’immerger dans la magie du cinéma, c’était génial. Et j’ai commencé fort : Dark Waters de Tod Haynes, qui est sans doute l’un de mes réalisateurs favoris. Un thriller politique grandiose et haletant, d’une actualité sanitaire effrayante puisqu’il s’agit de l’empoisonnement de l’eau de toute une région des Etats-Unis, sciemment accompli par un important groupe industriel chimique, qui d’ailleurs est le premier employeur du coin. Non, ce n’est pas de la science-fiction, c’est la réalité et le procès a duré une décennie et les conséquences engendrent encore des malformations et tuent.
Tod Haynes, dont le regard sur les Etats-Unis est toujours critique, a réalisé avec Dark Waters un film qui marque les esprits et pose évidemment de nombreuses questions sur l’enfouissement des déchets chimiques et autres pratiques plus ou moins dissimulées, sur la puissance des groupes industriels et leurs lobbies qui militent activement pour le profit au détriment évidemment des populations.
Autre film, sur l’immigration aux Etats-Unis :

Brooklin Secret
Film d’Isabel Sandoval (1er juillet

Olivia travaille comme aide-soignante auprès d’Olga, une femme âgée d’origine russe ashkénaze habitant Brooklyn, à Brighton Beach. Olivia est immigrée philippine transgenre, elle paie un États-unien pour organiser un mariage blanc et ainsi obtenir des papiers. Mais alors que ce dernier finalement se rétracte, Olivia rencontre Alex, le petit fils d’Olga. Entre le deux naît une attirance tant sexuelle qu’émotionnelle sans qu’elle puisse parler de sa situation. Brooklyn Secret est un constat des difficultés constantes de l’immigration aux Etats-Unis, certes amplifiées pour les femmes transgenres et durant l’administration Trump.

Brooklyn Secret est le troisième long métrage d’isabel Sandoval, dans celui-ci son expérience personnelle tient une place majeure. Auteure, réalisatrice et interprète du rôle principal, elle évoque une intimité et une peur qui lui sont proches, l’angoisse de l’illégalité, la crainte d’une double discrimination, affronter la mentalité patriarcale, les filières économiques du mariage blanc… « Je m’intéresse aux femmes qui sont marginalisées et qui doivent prendre des décisions personnelles difficiles dans un contexte social et politique tendu, [explique Isabel Sandoval]. Ces personnages féminins se confrontent à des problèmes différents, mais on retrouve un même contexte oppressif. J’ai fait ce film juste après ma transition. Le fait d’être une immigrée et une femme trans pesaient lourd dans mon existence à ce moment-là, précisément quand Donald Trump est devenu Président des Etats-Unis. Donc Brooklyn Secret est le résultat de mon état d’esprit de l’époque. Quand je l’écrivais, j’éprouvais de l’angoisse et de l’inquiétude. Je me sentais vulnérable par rapport à ma situation aux Etats- Unis. Je ne suis pas sans-papiers comme mon personnage. Je possède une Green Card avec mon prénom et mon sexe féminin. En revanche, j’ai un passeport qui correspond à mon identité masculine d’avant. Quand je vais à l’étranger et que je reviens aux Etats-Unis, j’ai toujours peur de subir un interrogatoire lorsque je passe les contrôles et d’être retenue dans une pièce pendant des heures, ce qui n’est pas impossible vu le climat politique actuel. Quand Brooklyn Secret a été projeté au Festival de Venise pour sa première mondiale, j’étais assez nerveuse de savoir si j’allais pouvoir revenir aux Etats-Unis. Cela faisait cinq ans que je n’avais pas voyagé à l’étranger. D’ailleurs dans le film, c’est mon vrai passeport que l’on voit. »

Olivia ne correspond pas à l’image habituelle des femmes transgenres immigrées, elle est aide-soignante auprès d’une femme issue elle-même d’une ancienne vague d’immigration, elle est à la fois déterminée tout en ayant une certaine méfiance vis-à-vis des autres. « Le fait qu’elle soit trans ne constitue qu’un aspect de son identité. Ce statut ne l’emprisonne pas. Ce n’est qu’une facette de ce qu’elle est », mais cela explique sans doute le fait qu’elle ne se confie pas aisément. De même, cela éclaire la gêne des deux personnages, Alex et Olivia, face à leurs désirs et à leurs émotions. Les circonstances devraient les séparer, le secret de la jeune femme d’une part, et, de l’autre, le milieu sexiste dont est issu le jeune homme. Il en résulte pour les deux des sentiments mitigés de culpabilité, Alex a honte d’être attirée par Olivia et celle-ci craint qu’il ne découvre qu’elle est transgenre.

Servi par un casting sensible et juste, qu’il s’agisse d’Olga, la vieille femme (Lynn Cohen) ou d’Alex, son petit fils (Eamon Farren), Brooklyn Secret développe une intrigue complexe par petites touches, évoquant un pays, un quartier construit par des générations successives d’immigré.es, mais qui n’abandonnent pas pour autant la discrimination vis-à-vis des autres, dont ils et elles ont d’ailleurs souffert. Les Philippins arrivent au bout de cette chaîne migratoire et sont exploité.es par les anciens groupes de populations.
Immigrée transgenre aux Etats-Unis, Isabel Sandoval signe un film profondément politique. Mais, souligne-t-elle, « l’histoire ne s’arrête pas là pour ces personnages, leur destin est dicté par une force qui les dépasse. C’est le sens des longues séquences à la fin du film, où les personnages ne sont plus dans le cadre. »
Isabel Sandoval réussit avec Brooklyn Secret un film original, émouvant, personnel et politique, où l’on découvre comme rarement ce quartier spécifique de New York.
Brooklyn Secret d’Isabel Sandoval au cinéma le 1er juillet.

L’Envolée
Film d’Eva Riley (8 juillet)

Leigh, 14 ans, vit dans la banlieue de Brighton avec un père trop souvent absent. C’est une gymnaste douée qui s’entraîne intensément pour sa première compétition. Lorsqu’un demi-frère plus âgé apparaît une nuit sur le seuil de sa porte, son existence solitaire vacille. La méfiance fait place à des sensations inconnues et grisantes. Leigh s’ouvre à un monde nouveau.

Premier long métrage de la réalisatrice, l’Envolée montre une Angleterre différente de celle habituellement dépeinte dans les films sociaux. Ce n’est pas la grisaille qui domine, mais plutôt la luminosité, comme l’explique Eva Riley dans son choix du cadre « ensoleillé, énergique et coloré, malgré la difficulté du sujet. L’adolescence est une période folle durant laquelle on vit chaque expérience à fond. J’ai exprimé cette intensité à travers mes personnages. Les alentours de Brighton m’ont beaucoup inspirée, je ne me serais pas vue tourner ailleurs, depuis que j’ai emménagé ici, je suis amoureuse de cette lumière. C’était le décor parfait pour cette histoire d’émancipation. »

L’émancipation, c’est ce qu’expérimente Leigh auprès de ce frère qui l’étonne et enfreint les règles. L’adolescence est à la fois une période difficile et enthousiasmante, celle de la libération de la coupe parentale, d’expériences nouvelles, de découverte des sentiments — celui de la sororité en l’occurrence —, ainsi que la perspective des possibilités en dehors du chemin tracé pour l’ado par les adultes.
Dans le cas de Leigh, il y a cette expression artistique mêlée aux prouesses techniques qu’est la gymnastique et que décrit le film. L’effort d’un sport qui demande une discipline et une grâce aussi, ce qui a suscité l’observation de la réalisatrice : « Je me suis mise à regarder des chorégraphies au sol encore et encore, fascinée par le contraste entre celles qui fonctionnaient et celles qui ne fonctionnaient pas. J’ai cherché à comprendre plus en profondeur la confiance intérieure dont une gymnaste a besoin pour faire “chanter” sa chorégraphie avec émotion et expression. J’ai visité de nombreux clubs de gymnastique, assisté à beaucoup de compétitions. J’ai discuté avec des dizaines de jeunes gymnastes de leur relation à leur sport. Cela a été un processus essentiel pour l’écriture du film. »

L’Envolée est une très belle étude de cette période de doutes et d’espoirs, une période bouleversante et parfois décisive qu’est l’adolescence. Eva Riley en dépeint avec finesse les contradictions, la radicalité et les nuances dans le cadre d’une rencontre filiale. La direction du jeu de la jeune Frankie Box — gymnaste dans la vie —, est impressionnante de naturel dans toutes les séances de gymnastique au sol, de même que l’interprétation du frère-surprise (Alfie Deegan). La complicité des deux est incroyable de fraicheur et d’authenticité.
L’Envolée d’Eva Riley au cinéma le 8 juillet

Benni de Nora Fingscheidt (au cinéma depuis le 22 juin)

Benni est une fillette de neuf ans qui n’arrive pas à contenir sa violence et cela depuis la petite enfance. Élevée par une mère dépassée par les événements, elle erre de foyer en foyer, en demande d’un amour maternel qui lui manque. Mais Benni est en rupture, elle « explose le système » et oscille entre une demande de protection, de stabilité et la sauvagerie. Prise en charge par une assistante sociale qui comprend le problème de l’enfant, négligée par une mère incapable de s’en occuper, Benni rencontre un éducateur, Micha, qu’elle provoque d’abord et qu’elle observe avec perplexité. Ce que finalement Benni projette sur Micha, c’est un besoin de père de substitution.

Du film, on garde un sentiment de désespoir face à une enfance « cassée » sans qu’il soit possible de trouver une solution, malgré les bonnes volontés. Toutefois, il y en a une peut-être dans la fin ouverte, un élan en image arrêtée d’où pointe une hypothétique possibilité de sortir de l’engrenage du manque et de la fureur.

Le jeu de la jeune comédienne est impressionnant de naturel et d’imprévisibilité, chaque scène est imprégnée d’authenticité, chaque geste traduit le caractère à la fois insupportable et touchant de l’enfant, mais surtout sa déchirure. Dans ce premier film, la direction des comédien.nes est à ce point remarquable — sans démonstration ni excès —, que cela donne envie de voir le prochain film de la réalisatrice.
Benni de Nora Fingscheidt est en salles depuis le 22 juin.

La situation sociale au Chili est gravissime. Des prisonniers politiques mapuche continuent leur grève de la faim. Près de 2500 prisonnier.es, dont beaucoup de jeunes et de mineur.es, sont détenu.es depuis 6 mois, pour certain.es en détention préventive dans des prisons insalubres et surpeuplées avec la menace du Covid qui s’étend, surtout dans la région de Santiago.
Les ex prisonniers politiques chiliens en France ont constitué depuis février un réseau de parrainage pour ces jeunes détenu.e.s et appellent à une manifestation pour la protection internationale des
9 PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE EN GRÈVE DE LA FAIM DEPUIS LE 4 MAI
Et DES MILLIERS DE PRISONNIER.ES DE LA RÉVOLTE SOCIALE AU CHILI
Manifestation mercredi 1er juillet devant l’ambassade du Chili à 17h30

Dans un tel climat social, le film de Juan Caceres, Perro Bomba, et son sujet — la migration —, donne à réfléchir sur le racisme sous jacent au sein de la société chilienne et hélas au-delà.

Perro Bomba de Juan Caceres (au cinéma depuis le 24 juin 2020)

Jeune immigré haïtien vivant à Santiago du Chili, Steevens mène une existence plutôt tranquille mais sans perspectives d’avenir, entre son travail dans une briqueterie, quelques sorties… et la danse. L’arrivée d’un ami d’enfance, qui ne parle pas la langue, le détourne de ses habitudes. Il lui trouve du travail en le recommandant à son patron, mais après une altercation avec ce dernier, Steevens perd son boulot. L’affaire est rapidement amplifiée, il est accusé d’avoir commis des violences et est rejeté par sa communauté qui le tient pour responsable de la discrimination ambiante. Pour Steevens, c’est le début d’une série d’événements marqués par la haine et la xénophobie au sein de la société chilienne.

L’idée du film est de sensibiliser, de bousculer, c’est-à-dire de « présenter un discours périphérique qui puisse apporter une nouvelle perspective autour du sujet des migrants et de leur place sur la scène géopolitique. » Autrement dit, il faut éviter d’utiliser les codes conventionnels de la fiction qui isolent les réalisateur.es de la réalité : « Nous avons surtout été motivés [explique Juan Caceres] par la possibilité de travailler de manière horizontale et participative. Le sujet de la migration massive que nous abordons tout au long du film est un thème de grande importance qui concerne toutes les sociétés contemporaines. »

Ambitieux dans sa démarche démonstrative, le film de Caceres, Perro Bomba, pose une question cruciale : « Que va-t-on faire de Steevens, ce jeune migrant haïtien qui arrive dans ce pays avec des rêves plein la tête mais qui, en raison de sa naïveté et du racisme ambiant, finira cerné de désillusions et obligé de se réfugier dans la marginalité ? De manière plus générale, c’est une interrogation que l’on adresse au monde. Que faire de cette vaste population qui se déplace de pays en pays, dans l’espoir d’échapper à la pauvreté et à la violence, mais qui doit affronter le rejet d’une grande majorité des sociétés occidentales ? » Pour ce qui est du débat, le film atteint son objectif et la fin ouverte souligne l’urgence d’une réponse solidaire aux vagues migratoires.

Perro Bomba de Juan Caceres est sur les écrans depuis le 24 juin 2020.

Les Lèvres rouges (Daughters of Darkness) de Harry Kümel (1971) (22 juin 2020)
Un jeune couple en voyage de noces séjourne dans un hôtel de luxe et désert d’Ostende alors que des crimes de jeunes femmes, vidées de leur sang, se perpétuent et semblent l’œuvre d’un tueur venu d’un autre âge.

Les Lèvres rouges reprend le mythe de la Comtesse sanglante, merveilleusement incarnée par une Delphine Seyrig mystérieuse et fascinante. Sa voix, dans la version anglaise et française, est juste d’une beauté maléfique, troublante, et colle au décor, glacial pour le luxe suranné de l’hôtel et inquiétant des plages vides.
Décadence, sexe, meurtres et un rebondissement final inattendu…
Au cinéma depuis le 22 juin.

Nous les chiens
Film d’animation de Oh Sung-yoon et Lee Choon-Baek (22 juin 2020)

Le chien est le meilleur ami des humains. Il est affectueux et fidèle… mais lorsqu’il vieillit ou ne correspond pas à ce qu’en attendent les « maîtres », on se débarrasse et on l’abandonne. En se retrouvant seul dans la nature et face aux ennemis humains, l’instinct animal et l’esprit de meute reprennent le dessus.

Solidaire, déterminée, notre petite bande de chiens errants va peu à peu réapprendre à se débrouiller seule. Et découvrir la liberté, au cours d’un extraordinaire voyage.
Nous les chiens, film d’animation de Oh Sung-yoon et Lee Choon-Baek au cinéma le 22 juin 2020

Contre l’abandon et l’on pourrait dire que si les chiens sont les meilleurs amis des humains, l’inverse est plutôt triste et décevant…

34ème édition du Festival de Cabourg du 29 Juin au 1er Juillet
Ce festival offre un véritable voyage à travers le cinéma. Beaucoup de films et plusieurs formats, avec une compétition de courts métrages… et des avant-premières.

Et, très important, le festival est déconfiné…
Au programme notamment :
À L’ABORDAGE de Guillaume Brac
BALLOON de Pema Tseden 

BROOKLYN SECRET d’Isabel Sandoval
EVA EN AOÛT de Jonas Trueba (2019)
LA FEMME DES STEPPES, LE FLIC ET L’ŒUF de Qanon Wang qui sort au cinéma le 19 août 2020)
GOODBYE de William Nicholson (2019)
LES PARFUMS de Grégory Magne (2019)

Festival de la Rochelle du 26 Juin au 7 juillet avec des films en ligne et en salles

festival-larochelle.org

Une rétrospective de Bo Widerberg (1ère partie)
Bo Widerberg, un cinéaste rebelle

Le Péché suédois, Le Quartier du corbeau, Amour 65…

Elvira Madigan
1889. Un lieutenant de l’armée suédoise d’origine noble, le comte Sixten Sparre, a déserté pour s’enfuir avec une célèbre danseuse de corde, Elvira Madigan. Amour fou et fuite, elle abandonne le cirque, ses amis et son public, lui, sa femme, ses enfants et l’armée. Dans la campagne danoise, l’hostilité à leur liaison et la précarité de leur vie devient vite pesante…

Adalen 31
L’histoire d’une grève

1931. À Adalen, au nord de la Suède, la grève a débuté depuis 93 jours. Kjell Andersson, fils d’un docker, s’éprend d’Anna, la fille d’un directeur d’usine. La revendication se durcit quand les patrons font appel à des Jaunes, des ouvriers d’autres provinces, pour faire le travail des grévistes. L’armée arrive en ville pour faire respecter l’ordre, et le ton monte.
La situation s’inspire de faits réels : en 1931, dans le nord de la Suède, les ouvriers de la région d’Adalen, où l’on fabrique de la pâte à papier, sont en grève depuis plusieurs semaines lorsque commence le film. Le patronat refuse de discuter une modeste augmentation de salaire. La grève est une expérience unique, déchirante mais féconde, où l’éveil complexe à la vie des sens coïncide logiquement, et parfois brutalement, dans le conflit des classes, avec l’éveil à la conscience sociale et politique.

Joe Hill
Nous voulons du pain et des roses

En 1902, deux immigrants suédois, Joel et Paul Hillstrom, arrivent aux Etats-Unis. Ils doivent faire face à une langue nouvelle et à l’effroyable pauvreté qui règne dans les quartiers de l’East Side à New-York. Paul quitte la ville, Joel y reste, amoureux d’une jeune Italienne. Mais la liaison est de courte durée. Rien ne le retenant à New-York, Joel, devenu Joe Hill, se met en route vers l’Ouest pour retrouver son frère...
Commence alors toute une road movie politique avec les IWW (Industrial Workers of the World, syndicat révolutionnaire créé en 1905) dont Joe Hill est un des chantres…