Chroniques rebelles
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Samedi 7 novembre 2020
Émission non diffusée pour cause de confinement
Article mis en ligne le 5 janvier 2021

par CP

L’Éblouissement de la révolte
Récits d’une Arménie en révolution

Jean-Luc Sahagian (CMDE)

Entretien avec Jean-Luc Sahagian
Arménie 2018. Un printemps de la révolte, un soulèvement dont Jean-Luc Sahagian fait le récit, un récit à multiples facettes. Car c’est aussi pour lui la découverte des différences dans l’expression des luttes : « L’une des différences fondamentales, une différence qui sautait aux yeux lorsque l’on avait participé, comme moi, à des mouvements sociaux dans les deux pays, et ce presque au même moment, tenait à l’absence totale d’organisations encadrant les manifs et les blocages arméniens. Aucun calicot, aucun drapeau, aucun camion sono ! Pas de cortège de tête, pas de service d’ordre, pas de K-way noir ni de dossard siglé. » L’éblouissement de la révolte, c’est un titre qui exprime la surprise, mais la fugacité aussi…

Basta capital
Film de Pierre Zellner (4 novembre 2020)

Le film démarre sur des manifestations violentes et une situation insurrectionnelle suite à des réformes que le gouvernement veut imposer, qu’il s’agisse de l’organisation ultra libérale du travail, de la destruction de l’environnement et, par voie de conséquence, la mise en danger de la population. Dans cette situation de crise sociale majeure, les affrontements entre la police et les manifestant.es se multiplient et la répression gouvernementale s’amplifie. Dans ce contexte, un groupe d’activistes apprend qu’un des leurs a succombé lors de manifestations à Bures sous les coups des forces de l’ordre. La mort de ce militant No Border est un choc pour le groupe qui décide de passer à l’action. Si l’on considère la propagande par le fait comme une stratégie d’action politique et un moyen de propagande efficace pour éveiller les consciences, la décision du groupe d’enlever des patrons du CAC40 pour forcer le gouvernement à appliquer une réelle politique anticapitaliste, cette action s’y apparente.
L’idée du film, Basta capital, « est née de la conviction qu’il était nécessaire de déstructurer l’aspiration révolutionnaire anticapitaliste pour la rendre concevable dans le monde moderne. J’ai souhaité par cette histoire [explique Pierre Zellner] développer l’idée qu’un changement de logiciel était le seul choix lucide pour construire une société durable. [Et grâce à la fiction] donner à voir les modalités très concrètes d’une transformation sociétale en s’affranchissant du cadre que la propagande néolibérale nous présente comme indépassable. » Basta capital est donc une fable sociale et politique qui a pour but de susciter des débats sur les pratiques révolutionnaires face à un pouvoir qui va dans le mur et dont la logique tient en un mot : profit. Mais également de faire le point sur les enjeux réels dans une situation urgente. Car il ne s’agit pas vraiment d’anticipation, c’est-à-dire d’événements forcément relégués à un futur hypothétique et lointain, mais de réfléchir à ce que signifie l’acceptation, devrais-je dire la résignation, dans une société où les formes de liberté sont rognées plus ou moins ouvertement… les lois antiterroristes sont un bon exemple des dérives autoritaires qui s’installent et finalement se banalisent au prétexte de la sécurité générale.

Il est important de souligner que Basta capital est un film qui n’est pas dans une logique de la défensive, mais se place plutôt dans une logique offensive.
Basta capital de Pierre Zellner est au cinéma le 4 novembre.
Seconde partie d’une discussion avec Pierre Zellner…

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L’épidémie
De Clifford D. Simak

En 1975, Clifford D. Simak imagine une société accro aux pesticides.
L’épidémie de Clifford Simak en librairie le 10 novembre
Génial et ne peut pas plus coller hélas à l’actualité !