Chroniques rebelles
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Samedi 17 juillet 2021
« La mort en ce jardin » Balade au cimetière Montparnasse avec Nestor Potkine. Chroniques rebelles et les Muses s’amusent. 101 chansons de films d’Alain Pozzuoli & Philippe Sisbane. Le Festival des Essentiels du 18 au 24 juillet
Article mis en ligne le 6 juillet 2021

par CP

Première partie (2 heures) :
« La mort en ce jardin »
Balade au cimetière Montparnasse avec Nestor Potkine.
Émission Chroniques rebelles et les Muses s’amusent

Et lectures de textes.

Seconde partie (2 heures) :
2ème partie des chroniques rebelles
101 chansons de films
Alain Pozzuoli & Philippe Sisbane (éditions du Layeur)

LE FESTIVAL DES ESSENTIELS, des retrouvailles à vivre et à danser du 18 au 24 juillet

« La mort en ce jardin »
Balade au cimetière Montparnasse avec Nestor Potkine.
Émission Chroniques rebelles et les Muses s’amusent

Roger Caillois, extraits de l’Art Poétique
« Je ne me suis pas servi de la cadence, de la rime, des mots inaccoutumés et de la musique des syllabes pour donner le change à l’esprit sur la valeur de mon discours. »
« Je n’ai pas augmenté à plaisir l’obscurité de mes vers. Mais, travaillant dans l’obscur, j’ai cherché la clarté. »
« Les songes de l’homme, ses délires, ont trouvé place dans mes poèmes, mais pour y recevoir un nom, une forme, un sens. J’ai ordonné leur confusion. J’ai arrêté leur fuite. Ils sont fixés dans mes mots ».

« Je n’ai pas prétendu divulguer l’inconnaissable. J’ai révélé la science la plus répandue, ce qu’il n’est pas possible de ne pas savoir, toute chose simple que chacun connaît depuis qu’il respire et qu’il n’oubliera qu’en mourant. Mais, la rencontrant dans mes vers, il croit recevoir la confidence d’un important secret qu’il était depuis toujours malheureux d’ignorer. »

« J’ai défini les sentiments qu’on éprouve en aveugle et qu’on ne sait pas identifier. Grâce à mes vers, chacun maintenant les reconnaît et les salue. Il se sent avec eux dans une intimité nouvelle. Il est plus à l’aise dans son âme et il tient bien ce qui toujours lui échappait. »

Roger Caillois (recueil poétique), Pierres, extraits
« Lorsque je regarde attentivement les pierres, je m’applique parfois, non sans naïveté, à en deviner les secrets. Je me laisse glisser à concevoir comment se formèrent tant d’énigmatiques merveilles, nées de lois que très souvent elles paraissent violer, comme si elles étaient issues d’un tumulte et, pour tout dire, d’une fête que bannit désormais leur mode d’existence. »
« Je parle de pierres qui ont toujours couché dehors ou qui dorment dans leur gîte et la nuit des filons. Elles n’intéressent ni l’archéologue ni l’artiste ni le diamantaire. Personne n’en fit des palais, des statues, des bijoux ; ou des digues, des remparts, des tombeaux.
[...]
Je parle des pierres que rien n’altéra jamais que la violence des sévices tectoniques et la lente usure qui commença avec le temps, avec elles. Je parle des gemmes avant la taille, des pépites avant la fonte, du gel profond des cristaux avant l’intervention du lapidaire. [...] je parle des pierres nues, fascination et gloire, où se dissimule et en même temps se livre un mystère plus lent, plus vaste et plus grave que le destin d’une espèce passagère.
Je parle des pierres plus âgées que la vie et qui demeurent après elle sur les planètes refroidies, quand elle eut la fortune d’y éclore. Je parle des pierres qui n’ont même pas à attendre la mort et qui n’ont rien à faire que laisser glisser sur leur surface le sable , l’averse ou le ressac, la tempête, le temps.
 »

Textes de Proudhon :
« Être gouverné, c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n’ont ni le titre, ni la science, ni la vertu… Être gouverné, c’est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C’est, sous prétexte d’utilité publique, et au nom de l’intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! »

« Si j’avais à répondre à la question suivante : Qu’est-ce que l’esclavage ? et que d’un seul mot je répondisse : c’est l’assassinat, ma pensée serait d’abord comprise. Je n’aurais pas besoin d’un long discours pour montrer que le pouvoir d’ôter à l’homme la pensée, la volonté, la personnalité, est un pouvoir de vie et de mort, et que faire un homme esclave, c’est l’assassinat. »

« Nous ne comprenons pas plus une femme législatrice qu’un homme nourrice. »
« L’infériorité intellectuelle de la femme vient de la faiblesse de son cerveau, comme son infériorité physique vient de la faiblesse de ses muscles. »

« Non, la femme considérée sous le rapport de la justice et dans l’hypothèse de ce qu’on appelle son émancipation, ne serait pas l’égale de l’homme. Sa conscience est plus débile de toute la différence qui sépare son esprit du nôtre. Sa moralité est d’une autre nature. Ce qu’elle conçoit comme bien et mal n’est pas identiquement le même que ce que l’homme conçoit lui-même comme bien ou mal. En sorte que, relativement à nous, la femme peut être qualifiée un être immoral… »

« Par sa nature, la femme est dans un état de démoralisation constante, toujours en deçà ou au delà de la justice. L’inégalité est propre à son âme. La domesticité lui est moins antipathique. À moins qu’elle ne soit corrompue ou émancipée, loin de la fuir, elle la recherche, et remarquez encore qu’à l’encontre de l’homme, elle n’en est point avilie. Ce que la femme aime par-dessus tout et adore, ce sont les distinctions, les préférences, les privilèges. Qu’est-ce que la justice pour un cœur de femme ? De la métaphysique, de la mathématique. La femme veut des exceptions, elle a raison : elle est infirme et les exceptions sont pour les infirmes. De même que les idées et la justice, c’est encore par l’homme que la pudeur vient à la femme. La pudeur est une vertu civile… d’elle-même, la femme est impudique. Si elle rougit, c’est par crainte de l’homme. »

2ème partie des chroniques rebelles
101 chansons de films
Alain Pozzuoli & Philippe Sisbane (éditions du Layeur)

Chansons et cinéma… les images se mêlent aux refrains, aux émotions, aux souvenirs personnels ou partagés. Voilà un bouquin qui révèle bien des moments vécus en salles obscures, mais également sur petit écran. D’ailleurs, dès la couverture, on est dans l’ambiance : c’est une image du film Singin’ in the Rain (Dansons sous la pluie) de Stanley Donen qui présente une caractéristique originale : non seulement, c’est un film dans le film, mais il illustre aussi ce moment où l’on est passé du cinéma muet au cinéma parlant.

Toute une histoire : du Chanteur de Jazz qui traditionnellement marque les débuts du cinéma parlant, des Temps modernes de Charlie Chaplin avec le fameux Je Cherche après Titine (The Non-sens Song) aux Nuits rouges de Harlem (Shaft), ou encore les Copains d’abord chanté par Brassens, jusqu’à Gloria Gaynor et I Will survive dans Priscilla, folle du désert… On en traverse des époques sans parfois savoir si l’on retient plus la chanson ou le film, ou bien les deux.

101 chansons… le choix est difficile d’abandonner certains des refrains issus des bandes originales qui ont marqués une époque ou se sont imposés avec le temps sans que vraiment s’explique le phénomène. C’est peut-être cela l’attrait des mélodies et des paroles qui demeurent dans les esprits…

Au delà de la nostalgie que la déambulation cinématographique et musicale ravive dans le livre d’Alain Pozzuoli et Philippe Sisbane, bien des questions jalonnent le temps imaginaire et imaginé par les auteurs, à commencer par le Chanteur de Jazz : est-il réellement le premier des Talkies, le premier film du cinéma parlant états-unien ?

101 CHANSONS DE FILMS
Chansons illustrant l’entretien :
Singin’ in the Rain de Stanley Donen (1952)
Barry Lyndon de Stanley Kubrick (1975) : Women of Ireland

Cria Cuervos de Carlos Saura (1976) : Porque te vas, Jeannette
Saturday Night Fever (La Fièvre du samedi soir) de John Badham (1977) : Staying Alive, The Bee Gees
The Graduate (Le Lauréat) de Mike Nichols (1967) : Simon & Garfunkel, Sounds of Silence
The Wall de Alan Parker (1982) : Another Brick in the Wall, Pink Floyd
The Hunger (Les Prédateurs) de Tony Scott (1983) : Bela Lugosi’s Dead, Bauhaus.


Blue Velvet de David Lynch (1986) : Blue Velvet, Isabella Rosselini

Interview With a Vampire (Entretien avec un vampire) de Neil Jordan (1994) : Sympathy For The Devil, Guns ‘n Roses
Bagdad Café (Out Of Rosenheim) de Percy Adlon (1987)
A Hard Day’s Night (Quatre garçons dans le vent) de Richard Lester (1964)

Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy (1964), Michel Legrand
La Vieille dame indigne de René Allio (1965), On ne voit pas le temps passer, Jean Ferrat

Butch Cassidy and the Sundance Kid (Butch Cassidy et le Kid) de George Roy Hill (1969) Raindrops Keep Fallin’ On My Head, BJ Thomas
Sacco et Vanzetti de Giuliano Montaldo (1971), Here’s To You, Joan Baez et Ennio Morricone
Cabaret de Bob Fosse (1972), WillKommen

Lady Sings the Blues de Sidney Furie (1972), Strange Fruit, Billie Hollyday  [1]
Les Portes de la nuit de Marcel Carné (1946) : Les Feuilles mortes de Prévert, Yves Montand.

Orfeu Negro de Marcel Camus (1959)

Le Tourbillon était presque une évidence pour clore cet entretien sans chronologie et laisser la part belle à la mémoire :
101 chansons de films
Alain Pozzuoli & Philippe Sisbane (éditions du Layeur)

Après 14 mois de confinement artistique, voici des retrouvailles à vivre et à danser
Première édition du Festival des Essentiels, du 18 au 24 juillet à Paris et en proche banlieue. C’est en plein air — dans les jardins publics —, c’est gratuit pour tout le monde, histoire de se retrouver enfin. Comme chacun.e le sait, la pandémie a ébranlé le monde du spectacle vivant. Les évènements culturels ont subi une suite incessante d’annulations et de reports… Retrouver la scène et le plaisir de jouer pour le public, c’est une envie vitale pour tout le monde !

Le programme du Festival des Essentiels : des bals, des spectacles jeune public, de la musique, du théâtre… La programmation est large.
Des artistes de rue, les compagnies TRAT et AFAG, des musiciens internationaux Radio Babel, Dames de la Joliette, la Compagnie Jolie Môme, François Godard et son Suspendu… Bienvenue pour la découverte et pour le plaisir du plus grand nombre.

À Montreuil, le 18 juillet, à la Prairie des Murs à Pêche ;
Le 21 juillet, à Paris dans le 10ème arrondissement, à la Médiathèque Françoise Sagan ;
Toujours dans le 10ème arrondissement, le 22 juillet, au Parc Marielle Franco. Et le 23 juillet, au Jardin Villemin.
Enfin à Gennevilliers le 24 juillet, Place du marché.

LE FESTIVAL DES ESSENTIELS, des retrouvailles à vivre et à danser du 18 au 24 juillet
https://festivaldesessentiels.org/


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