Chroniques rebelles
Slogan du site
Descriptif du site
Samedi 14 janvier 2023
L’Emballement du monde Énergie et domination dans l’histoire des sociétés humaines de Victor Court. Earwig de Lucile Hadzihalilovic. Goodbye de Atzuko Ishizuka. {{ {Tout le monde aime Jeanne de Céline Devaux.
Article mis en ligne le 15 janvier 2023

par CP

L’Emballement du monde
Énergie et domination dans l’histoire des sociétés humaines

Victor Court (écosociété)

Entretien avec Victor Court

Earwig
Film de Lucile Hadzihalilovic (18 janvier 2023)

Goodbye
Film de Atzuko Ishizuka (18 janvier 2023)

Tout le monde aime Jeanne
Film de Céline Devaux (DVD/BRD 17 janvier 2023)

L’Emballement du monde
Énergie et domination dans l’histoire des sociétés humaines

Victor Court (écosociété)

Entretien avec Victor Court

« Cela fait des siècles, probablement même des millénaires, que certains membres de l’humanité pensent que notre espèce est la seule qui soit à la fois douée d’une conscience et capable de contrôler son environnement comme bon lui semble. Nous serions la forme de vie la plus évoluée à la surface de la Terre, et donc celle qui aurait légitimement triomphé de toutes les autres. Au-delà des débats qui entourent les concepts de conscience et d’intelligence, force est de constater que l’emprise des humains sur le monde naturel n’a jamais été aussi absolue. Il est désormais impossible de nier cette vérité visible au quotidien : les changements environnementaux causés par l’humanité affectent l’ensemble du système Terre, et ils perdureront pendant plusieurs milliers d’années, avec ou sans humains pour en être témoins. Selon plusieurs scientifiques, les répercussions des activités humaines seraient si importantes qu’elles auraient fait entrer la Terre dans une nouvelle époque géologique, l’Anthropocène – littéralement, “l’époque de l’humain“. Un concept d’une telle puissance paraît adapté, et même nécessaire, pour pouvoir penser et agir à l’égard d’une dévastation écologique qui ne fait que s’accélérer. Reste à savoir à quoi correspond exactement ce concept, et ce qu’il nous dit de l’histoire de l’humanité. »

Avec L’Emballement du monde. Énergie et domination dans l’histoire des sociétés humaines, Victor Court dresse un tableau des causes, sans pour autant négliger les constats et les conséquences, de l’évolution humaine. Ce qui est sans doute le plus intéressant et le plus original dans cet ouvrage, c’est la démonstration des changements opérés depuis les chasseurs-cueilleurs jusqu’aux extracteurs contemporains en passant par les moissonneurs de l’Antiquité et du Moyen Âge, et de montrer ainsi comment « l’énergie a transformé les modes d’organisation sociale mais aussi les rapports de domination : des humains sur la nature, d’une part, et de certains humains sur leurs semblables, d’autre part. » En remontant aux sources des changements, en montrant les ruptures provoquées par l’exploitation successive du soleil, du vent, de l’eau et des énergies fossiles, Victor Court souligne l’importance de la domestication du feu, du pistage, de l’émergence de l’agriculture, pour finalement arriver à l’apparition de l’État, au capitalisme et à la révolution industrielle. Cet Emballement du monde pose immanquablement la question de l’avenir de l’humanité et du monde, le mythe du progrès technique n’étant plus la « solution », mais plutôt synonyme de désastre écologique et du « après nous le déluge ».
Pour cela, il est essentiel de revenir sur, comme l’écrit Victor Court, De quoi l’Anthropocène est-il le nom ?

« L’Anthropocène perçu à l’échelle de la totalité de l’humanité occulte un […] fait majeur : l’inégalité intraespèce dans la responsabilité des bouleversements climatiques et écologiques. À l’heure actuelle, parmi tous les habitants du monde, les 10 % qui émettent le plus de gaz à effet de serre (GES) sont responsables de 48 % du total des émissions mondiales, alors que les 50 % qui en émettent le moins sont responsables d’à peine 12 % des émissions globales. Parmi les plus gros émetteurs individuels de la planète, les estimations mettent en avant le 1 % le plus riche (composé majoritairement d’Américains, de Luxembourgeois, de Singapouriens, de Saoudiens, etc.), avec des émissions par personne supérieures à 200 tonnes d’équivalent CO2 par année. À l’autre extrémité du spectre des émetteurs, on trouve les individus les plus pauvres du Honduras, du Mozambique, du Rwanda et du Malawi, avec des émissions 2000 fois plus faibles, proches de 0,1 tonne d’équivalent CO2 par personne et par an. Ce lien étroit entre richesse et empreinte carbone implique une responsabilité commune mais différenciée qui sied mal à la catégorisation englobante de l’Anthropocène.
Sur le plan intellectuel, l’Anthropocène est l’un des concepts les plus stimulants du début du xxie siècle. Il nous pousse tout simplement à nous demander comment l’humanité en est arrivée à cette situation, perceptible au quotidien, d’un désastre écologique et climatique global que rien ne semble pouvoir arrêter. Comment rendre compte de l’évolution de notre espèce depuis l’état de chasseurs-cueilleurs à celui de force biogéophysique d’envergure globale ? Comment se fait-il que l’évolution technique des sociétés humaines ait été si lente pendant des millénaires par rapport à l’accélération industrielle des 200 dernières années ? Pourquoi l’activité humaine s’emballe-t-elle autant depuis la révolution industrielle, et encore plus depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale au travers de la Grande Accélération post-1950 ? Du reste, le concept d’Anthropocène est-il le plus pertinent pour nous aider à répondre à ces questions ? Faut-il faire d’une humanité abstraite la source vague des ravages en cours ? Ne devrions-nous pas être plus précis et imputer ces derniers au capitalisme moderne et à ses acteurs dominants, c’est-à-dire aux quelques individus qui ont introduit dans l’histoire humaine la possibilité inédite d’un anéantissement intégral ? Peut-être vaudrait-il donc mieux parler de Capitalocène, ou même encore de Technocène ?
 »
Ou encore oligoanthropocène ?

« L’histoire de l’humanité peut être divisée en trois temps, chacun caractérisé par un système énergétique prédominant, soit la chasse-cueillette (et le feu), l’agriculture (et les énergies renouvelables du vent et de l’eau) et enfin la combustion des énergies fossiles (avec ensuite le nucléaire et les énergies renouvelables modernes) La dépendance ou l’indépendance des pays des importations énergétiques ? Le rôle de l’énergie dans les mutations économiques et sociopolitiques ? Deux révolutions transitions : révolution néolithique et révolution industrielle ? »

« Pendant les premiers milliers d’années de l’agriculture, rien n’indique que les terres aient été gérées de façon privée plutôt que collectivement, ni que l’inégalité économique ait augmenté ou que la violence se soit fondamentalement intensifiée. En revanche, si l’on prend l’exemple de la région pour laquelle il existe le plus d’informations à ce sujet, l’ouest de l’Eurasie, il faut admettre qu’une fois la totalité du Moyen-Orient sédentarisée et ses agriculteurs installés sur la côte atlantique de l’Europe, ces populations n’ont pas eu d’autre choix que de vivre sur des territoires par définition « limités ». Pour compenser cette pression démographique, les agriculteurs développent alors de nouveaux moyens techniques, en métallurgie notamment. L’augmentation du nombre de villages ainsi que de leur densité engendre aussi une hausse des échanges et un accroissement des tensions territoriales. Enfin, la seconde partie du Néolithique est une période de renforcement des hiérarchies et des inégalités de richesse qui ont abouti, in ne, à l’émergence de l’État, il y a environ 5000 ans. Cette nouvelle forme d’organisation sociale a permis l’apparition de ce que l’historien Lewis Mumford a appelé des “mégamachines“, c’est-à-dire des sociétés semblables à des machines, composées de rouages humains. »

En avant pour la domination :
« Il est raisonnable de parler d’une complexification croissante du niveau technique des sociétés, mais on ne saurait convenir d’un phénomène analogue pour leurs structures sociales. Tout au plus la complexification technique s’accompagne-t-elle d’une croissance de la division sociale du travail, mais pas nécessairement de celle de la hiérarchie. On peut en effet convenir que la spécialisation des individus augmente avec la complexification technique. Mais la complexité hiérarchique du monde moderne paraît bien terne comparativement à celle, par exemple, de l’époque romaine : la première se cantonne essentiellement à la sphère de l’emploi alors que la seconde dé nit des statuts (libres, ingénus, citoyens, labori) ainsi que de multiples ordres qui différencient bien plus les individus. Contrairement à ce que la majorité des gens pensent, l’évolution des sociétés ne correspond donc pas du tout à une progression générale du simple vers le complexe.
Les sociétés sans État sont plus simples que les nôtres dans leurs dimensions techniques, mais cela n’est pas vrai en général. Elles sont seulement organisées autrement, et parfois de façon très complexe, par exemple en ce qui concerne la conception de la parenté, de la propriété et du pouvoir, les modes de résolution des conflits, ou encore les relations entre les humains et la nature. Pour donner un dernier exemple, la capacité d’un peuple à inventer en toute conscience ses propres arrangements institutionnels – ce que l’on tient pour le fondement de la politique moderne – n’a pas émergé en Europe au XVIIIe siècle avec les philosophes des Lumières. Cette aptitude se retrouve au contraire dans toutes les sociétés humaines, depuis des dizaines de milliers d’années.
Retracer l’évolution des sociétés, ce n’est donc pas les ordonner sur une courbe croissante, ni déterminer un classement hiérarchique qui se fonderait à la fois sur l’idée d’une intensification de la production, sur celle d’une croissance démographique et sur celle de la concentration du pouvoir. Par corollaire, cela n’a aucun sens de définir la présence ou l’absence de l’État comme un élément permettant de distinguer les sociétés qui seraient « complexes » de celles qui ne le seraient pas et qui devraient donc se contenter d’être « primitives ».
On doit la première définition concise de l’État à l’Allemand Max Weber, un des fondateurs de la sociologie au xixe siècle. Pour lui, l’État serait une entité politique territoriale qui possède un monopole sur l’exercice de la violence légitime (par son système judiciaire, sa police et son armée). Cette définition est pratique et elle permet de décrire synthétiquement l’État tel qu’il s’incarne aujourd’hui.
 » L’Emballement du monde. Énergie et domination dans l’histoire des sociétés humaines de Victor Court (écosociété).
Multidisciplinaire et passionnant, L’Emballement du monde
Énergie et domination dans l’histoire des sociétés humaines
génère des réflexions et un sens aigu de l’ironie critique.

Earwig
Film de Lucile Hadzihalilovic (18 janvier 2023)

Une demeure isolée, des pièces presque vides, un homme et une fillette y vivent volets fermés… Un décor voulu par Lucile Hadzihalilovic : « Un des principaux mots d’ordre était de faire le vide, aussi bien dans les intérieurs que dans les extérieurs. Nous avons dépouillé au maximum les pièces, des meubles et des accessoires, les rues, des figurants et des véhicules, ne gardant que l’essentiel. Le côté ultra-minimaliste devait créer une étrangeté et un espace mental. J’imaginais l’appartement d’Albert comme un petit labyrinthe, où le spectateur ne parviendrait jamais à saisir complètement l’ordonnance des pièces. » Earwig est réellement une expérience, la très belle et étrange illustration d’un songe.

Earwig — traduction littérale perce oreille — installe une atmosphère entraînant dans un labyrinthe d’émotions, d’images et de sons. Le film s’ouvre d’ailleurs sur l’oreille d’Albert en gros plan… Albert, personnage central extrêmement complexe, égaré entre ses souvenirs qui font soudain irruption dans le récit, le déni, les apparitions et sa réalité fantasmée. Il vit dans une demeure hors du monde, presque abandonnée, plongée dans l’obscurité, et s’occupe d’une fillette, Mia, dont les dents sont en verre et qui porte un appareil dentaire impressionnant…
La première partie du film se résume au mystère de la maison et de cette enfant enfermée qui ne dit mot… Les jours sont ponctués par les soins et les repas de Mia, les appels téléphoniques du maître invisible qui s’enquiert de la santé et de la préparation de l’enfant… Les questions affluent avant même qu’interviennent d’autres personnages. Il faut se glisser dans le récit, abandonner toute tentative de logique narrative et se laisser porter par l’ambiance de l’histoire en forme de songe et de séquences découpées, mouvantes. Finalement, doit-on comprendre et analyser pour pénétrer l’univers de la réalisatrice et du romancier qui a inspiré le film ? Il n’est pas nécessaire de trouver une logique aux œuvres cinématographiques de David Lynch ou à Alice à travers le miroir de Lewis Caroll. Car Earwig est un conte en forme de puzzle où les espaces temps permutent, se croisent, où certaines des scènes se répètent et sont filmées de différentes perspectives pour briser la chronologie du récit. « Dans le premier quart [du film], où l’on découvre la vie ralentie et claustrée d’Albert et Mia, j’avais envie [explique la réalisatrice] de faire éprouver l’étirement du temps pour qu’on s’immerge pleinement dans leur univers. D’où ces plans longs et fixes, et des actions presque en temps réel. Puis, passée la première demi-heure, dès que Mia brise le verre, des ruptures adviennent et le récit gagne en densité. Le chaos s’installe et l’action s’accélère même si les plans restent fixes. »

Dès le début du film, on est plongé dans un univers onirique, accentué par un clair obscur naturel, la réalisatrice dit avoir choisi, avec son chef opérateur, de ne pas utiliser d’éclairage artificiel. Mystère en continuité, attente d’un événement sans savoir lequel, absence de dialogues, de repères… Qui est Mia ? Que représente la demeure sur le tableau qui l’attire posé à même le sol ? Quelle est la relation d’Albert à Mia, à part la fonction de garde ? Que signifie la « préparation » de Mia ? « Dans le monde austère d’Albert, pour qu’y surgisse quelque chose de plus charnel, au sens propre, il faut attendre l’arrivée du personnage de Céleste qui va apporter quelque chose de très érotique au point de plonger Albert dans la plus grande confusion de sentiments. » Le film prend une autre tournure dans sa deuxième partie, avec la scène de l’auberge. Tout se brouille alors pour Albert jusqu’à la violence.
« J’avais envie de signifier la fin du récit, de la même manière qu’on sort d’une séance d’hypnose. Ce temps est celui de l’expérience de transe collective qu’offre à vivre le cinéma. Dans un film, j’aime la notion de durée définie, quelle qu’elle soit, d’autant que c’est souvent la dernière image qui lui donne son sens. » La réalisatrice joue sur plusieurs dimensions et sur les silences.
Earwig est un film fascinant et la bande son y contribue amplement, de même le film est servi par un casting étonnant.
Earwig est sur les écrans le 18 janvier.

Goodbye
Film de Atzuko Ishizuka (18 janvier 2023)

Roma vit à la campagne et avec son ami d’enfance, Toto, ils se donnent le nom de « Donglees » et organisent tous les étés un petit spectacle de feu d’artifice. Après une première année au lycée à Tokyo, les deux amis se retrouvent, mais bientôt un troisième garçon, Drop, se joint au groupe pour filmer le spectacle avec son drone. Mais le projet tourne court, c’est la catastrophe, les feux d’artifices ne fonctionnent pas, le drone est emporté par le vent et les trois ados sont accusés d’être responsables d’un feu de forêt qu’ils auraient déclenché. Sans qu’il y ait la moindre preuve, les réseaux sociaux se déchaînent contre eux : sus aux « Donglees » ! Doma, Toto et Drop décident alors de partir à la recherche du drone et de prouver leur innocence.
Les dessins sont classiques, l’animation fluide et colorée, enfin le récit d’une complicité adolescente est attachant et drôle.
Goodbye de Atzuko Ishizuka au cinéma le18 janvier.

Tout le monde aime Jeanne
Film de Céline Devaux (DVD/BRD 17 janvier 2023)

Jeanne est une ingénieure brillante et l’inventrice d’un système de récupération pour recycler les plastiques empoisonnant les océans, mais voilà le projet capote parce que lors des essais le prototype se retrouve au fond de la mer sans que l’on puisse le récupérer. Résultat, la chercheuse écologique adulée se retrouve non seulement sans investisseurs, mais aussi en totale banqueroute puisque responsable personnellement vis-à-vis de ces derniers. Jeanne se prend donc un sérieux revers de bâton et doit trouver des fonds pour faire face aux difficultés. Son frère l’épaule tant qu’il peut, mais la solution d’urgence est de vendre l’appartement de leur mère à Lisbonne. Habituée à être appréciée, admirée, aimée, Jeanne a du mal à vivre cette nouvelle situation d’échec et déprime sans toutefois l’accepter. Elle tourne un peu en rond et part finalement à Lisbonne, sa mère y est morte, un an auparavant en se jetant du pont près de chez elle. À l’aéroport, elle est abordée par un ancien camarade de classe, Jean, assez collant, parfois même lourd, bref à l’opposé d’elle et de son besoin de repli ou de disparaître.

« Je voulais écrire une comédie sur la dépression [explique Céline Devaux] et donc parler de toutes les pensées toxiques qui nous traversent quand on va mal. Il fallait trouver un moyen de les incarner joyeusement. » Le duo Blanche Gandin (Jeanne)-Laurent Lafitte (Jean) réussit parfaitement cette gageure du couple improbable, et la dichotomie des comportements est une réussite, hâbleur, envahissant pour l’un et taciturne avec un moral au plus bas pour l’autre. « L’angoisse [souligne la réalisatrice] a un effet particulièrement diabolique : elle nous prive de nos sens. On ne voit plus le beau, on ne sent plus la joie. C’est un système de vide, de glissement de la réalité. Et la splendeur extérieure d’un lieu, si on ne la ressent pas, ne fait que confirmer ce vide intérieur. On en viendrait presque à souhaiter être dans un endroit laid, qui serait à l’image de notre esprit. » De plus, il y a ce petit fantôme, qui parle dans la tête de Jeanne, sans d’ailleurs l’épargner, se moquant de ses réactions, de ses certitudes, « une créature chevelue, ni homme ni femme, qui harcèle Jeanne toute la journée. Une sorte de représentation de la honte. C’est aussi la mémoire de toutes les voix entendues qui s’accumulent dans le cerveau de Jeanne. » C’est la trouvaille du film puisque ce petit fantôme intervient en animation pour « raconter ce qui se passe dans la tête de cette femme qui perd complètement pied. C’est aussi un ressort comique énorme, parce qu’on peut jongler entre ce qu’elle dit et ce qu’elle pense vraiment. »

S’ajoute l’apparition de la mère, au détour d’un regard, comme un reproche ou un regret, on se sait pas, c’est beaucoup pour une jeune femme centrée sur elle-même, que l’habitude de la réussite avait quelque peu blindé contre l’irrationnel et l’existence de l’autre. Quant à l’animation, dès le générique, elle est originale et réjouissante, et tous les personnages valent le détour.
Tout le monde aime Jeanne est une jolie comédie à rebondissements, comédie sentimentale certes, mais pas seulement, c’est aussi un coup de patte à la représentation de la « réussite sociale » si importante dans nos sociétés.
Si vous l’avez loupé, Tout le monde aime Jeanne sort en DVD/BRD le 17 janvier.