Chroniques rebelles
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11 novembre 1995
Femmes et Violences dans le monde
Michèle Dayras (SOS sexisme)
Article mis en ligne le 26 mars 2008
dernière modification le 25 mars 2008

par CP

Ouvrage collectif sous la direction de Michèle Dayras, Femmes et Violences dans le monde dénonce les formes de violence exercées à l’encontre des femmes actuellement. Une violence sans frontière et un panorama effarant de l’oppression au quotidien vécue par la moitié de l’humanité.

La femme est le capital de l’homme” écrit Leila Sebbar dans l’article Les femmes du Maghreb et de souligner : “le corps des femmes fonctionne encore comme butin, butin légal, prélevé par une famille sur une autre famille avec l’accord des pères vigilants, un contrat entre hommes avec échange de capital.

Comment ne pas songer au commerce de l’image de la femme comme support publicitaire dans les pays occidentaux. Autre forme de violence hypocrite, autre forme d’humiliation qui nourrit le terrain des inégalités.

Panorama des violences ordinaires, de la domination banalisée, institutionalisée avec le code de la famille dans les pays du Maghreb et du Machrek, l’asservissement des petites filles dans les pays pauvres, l’infanticide des filles, les viols, les inégalités partout…

Une guerre contre les femmes écrit Suzanne Blaise, certainement ; guerre ouverte comme en Algérie où les femmes sont violées, égorgées par le fanatisme, ou guerre larvée ailleurs avec l’oppression et les abus de pouvoir. N’oublions pas que les salaires féminins sont en moyenne inférieurs de 27% à celui des hommes, que la précarité de l’emploi touche plus les femmes et aggrave leur exclusion.

Si le statut de la femme est un indicateur de changement de société, on a le sentiment aujourd’hui que l’évolution se fait surtout sur fond de backlash et de régression. C’est pourquoi Femmes et violences dans le monde est un ouvrage essentiel pour prendre conscience de l’urgence d’une situation insupportable et de la nécessité de se mobiliser contre ces violences. La violence contre une seule femme nous concerne toutes et tous car c’est une atteinte aux droits de tous.