Chroniques rebelles
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Samedi 14 juin 2008
Du noble art de l’escroquerie de Jean-Manuel Traimond (Scali) ET Mais qui a peur du loup, de l’ours ou du lynx ?
Avec Jean-Manuel Traimond et Jacques Flammant
Article mis en ligne le 15 juin 2008
dernière modification le 14 juillet 2008

par CP

Mais qui a peur du loup, de l’ours ou du lynx ?
La protection des animaux sauvages est essentielle quand on constate la gabegie qui est faite dans et de la nature. Faut-il que des animaux soient condamnés à mort par souci d’élevage intensif de troupeaux non gardés ? Faut-il que la barbarie des humains se déchaîne contre des animaux dont le territoire se rétrécit de plus en plus et qui sont, de ce fait, menacés de disparition ?

Mais qui a peur du loup, de l’ours ou du lynx ?
Ayons plutôt peur des chasseurs, de ces personnes qui, un fusil dans les mains, se transforment en guerriers redoutables et en massacreurs. Le pouvoir au bout du fusil, cela fait jouir certains. Le formatage pour tuer est tel que cela devient comme une seconde nature. Et qu’on ne nous parle pas de préservation de la nature par la chasse, ni de tradition ou de sport… La réalité est que les animaux sont pourchassés, traqués, et enfin visés avec des armes hyper sophistiquées qui ne loupent pas leur cible pour la tuer, enfin pour la blesser, car ensuite, c’est le pied de la faire souffrir, de s’acharner, de la découper…

Scène de chasse : du sang partout et l’excitation est à son comble !

De quoi avoir peur de cette barbarie inutile et des meutes qui envahissent les forêts et les sentiers sauvages. Sans oublier les nombreux accidents…

Des animaux et de la nature à respecter, nous en parlons avec Jacques Flammant, adhérent de l’ASPAS qui « œuvre pour la protection de la faune sauvage, pour la préservation du patrimoine naturel et pour la défense des droits des usagers de la nature. »

Mais tout de suite, l’arnaque. On vient d’en dire un mot à propos de la propagande selon laquelle les chasseurs seraient tous des défenseurs de la nature !

L’arnaque, l’escroquerie, la carambouille… Avec un livre commis par Jean-Manuel Traimond, Du noble art de l’escroquerie .

Cette histoire de la carambouille de A à Z fait certes rire parfois, mais rire jaune aussi en lisant ce qui se rapporte à l’Opus Dei et à ses soutiens, ou bien encore au trafic de femmes qui, à la recherche d’un emploi à l’étranger, se retrouvent maquées et prostituées. Le trafic des êtres humains rapporte plus que le trafic des armes et c’est moins risqué. Le film d’Amos Gitaï, Terre promise, évoque ce trafic au Moyen-Orient et en Israël, et décrit la situation dans toute sa cruauté.
Du noble art de l’escroquerie est un « condensé des meilleures et des plus surprenantes escroqueries recensées sur la planète, [comme le rappelle la préface, sans être pour autant dénué de critiques vis-à-vis de] ceux qui s’enrichissent aux dépens des plus faibles, des plus démunis ».

Nous sommes sur Radio Libertaire — la radio sans Dieu ni maître — et il faut souligner que s’agissant de l’arnaque, les religions et les sectes sont championnes toutes catégories, best-sellers de l’embrouille et de la manipulation. Entre la crédulité des personnes et leur besoin intense de trouver des repères, les religions officielles — avec pignon sur rue et subventionnées par les États (c’est-à-dire avec nos sous !) — les religions et les sectes ont encore de beaux jours dans le palmarès de l’emboucane.

Hare Krishna, Moon, Osho et autres scientologues…
Je passe sur les promesses pour faire accepter la misère et obtenir la soumission. Voyons plutôt les captations d’héritage, les séminaires et l’obtention de grâces — hé oui tout se monnaye, et l’attente du Nirvâna plus que tout autre chose ! —, le choix est large, en effet, pour se faire avoir… L’enfer de la peur règne sur les consciences et le marché de dupes bat son plein sur fond de crise sociale.

Recruter des personnes paumées dans nos sociétés inégalitaires et violentes, la tâche n’est pas difficile. De la même manière, tromper avec les jeux ou l’appât du gain facile, ça marche : «  Une bonne imposture est une imposture qui comble les espoirs d’autrui. »
Cependant l’art de l’escroquerie dont parle Jean-Manuel Traimond, c’est aussi des coups pendables joués aux institutions et à l’État.

« Dès que l’homme inventa la notion propriété terrienne. Changement de statuts donc, pour nos deux compères animaux, qui, de "colocataires", devinrent "rivaux".

Chaque jour, chaque pas qui est fait pour un pseudo mieux-être de l’homme, chaque pas qui est fait au nom d’une humanité plus fraternelle, chaque pas qui est fait au nom de la technologie, chaque avancée économique, chaque enrichissement, se fait au détriment du reste de la vie, qu’elle soit animale ou végétale.

Chaque jour un peu plus, les pelleteuses grignotent notre paysage, chaque jour le béton recouvre un peu plus la terre, et l’homme (et la femme !), dans sa course à la croissance, s’en remet à de nouvelles valeurs : le sens de la vie s’efface lentement devant le profit... »

Les humains, pour la plupart, n’acceptent pas la cohabitation et certaines espèces sont stigmatisées, diabolisées.

Avec Jacques Flammant (Aspas), nous revienons sur les clichés colportés par l’ignorance et la méconnaissance de la nature, sur les véritables raisons des uns et des autres et également sur les méfaits de la mondialisation pour les éleveurs.

Une introduction au monde sauvage à respecter et à regarder…