Chroniques rebelles
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La fuite en avant d’Améziane Kezzar (Paris Méditerranée, Editions berbères, Edif 2000)
Samedi 25 mai 2002. Avec Mabrouk (association Tamazgha), Améziane Kezzar, Hanaoua, Michel et Boualem
Article mis en ligne le 26 novembre 2008

par CP

Printemps berbère à Paris / Printemps berbère en Kabylie.

Contre la répression en Kabylie
et pour le boycott des législatives en Algérie :

Manifestation dimanche 26 mai à 14 heures
de Nation à République.

Depuis longtemps, et encore plus particulièrement depuis avril 2001, la Kabylie subit une répression continue exercée par l’État algérien — gendarmerie, polices, sécurité militaire, armée, mercenaires.… Pendant le printemps noir 2001, l’État a assassiné plus d’une centaine de jeunes avec des armes de guerre et des balles explosives. Plus de 5000 personnes ont été blessées et 1200 restent handicapées à vie.

Se comportant en véritable armée coloniale, "Les forces de l’ordre [selon le rapport de la Ligue de défense des droits de l’homme] ont procédé à des expéditions punitives, saccageant commerces et voitures de particuliers, à des viols de domiciles suivis d’actes de représailles sur des passants en utilisant des armes blanches."

Depuis une année, les assemblées de villages sont mobilisées pour résister à cette agression meurtrière. De toute évidence, l’État algérien veut éradiquer l’aspiration démocratique de la région dont la population s’est dressée collectivement contre l’islamisme et la mafia des généraux.

Pour casser la résistance kabyle, plus de 500 mandats d’arrêt ont été lancés contre les délégués de villages, qui sont arrêtés par dizaines, torturés, leurs maisons investies à toute heure, pillées, leurs familles terrorisées et leurs femmes violées. Dans son rapport d’avril 2002, Amnesty international parle d’"homicides, de tortures et de détention secrète".

Pressé par les prochaines échéances électorales du 30 mai 2002, le régime algérien semble vouloir faire des concessions pour faire oublier les crimes commis et les violations aux droits des personnes, en reconnaissant la langue berbère — le tamazight — comme langue nationale, mais non officielle. Toute cette opération est destinée à éviter le boycott des législatives du 30 mai 2002 et restaurer une image démocratique dont personne n’est dupe.

La Kabylie appelle toute l’Algérie au boycott total des prochaines législatives et rejette le système lui-même dans sa globalité.

La Coordination de Solidarité avec la Kabylie :

—  condamne les crimes du pouvoir algérien et rejette ces élections bidon ;

—  elle appelle à une mobilisation autour de la Kabylie jusqu’à l’arrêt de la répression et la satisfaction des revendications démocratiques exprimées dans la plate-forme d’El Kseur ;

—  elle exige la libération immédiate et inconditionnelle des détenus du mouvement démocratique kabyle et la vérité sur tous les assassinats en Kabylie.

Contre la répression en Kabylie
Pour le boycott des législatives en Algérie :

Manifestation dimanche 26 mai à 14 heures de Nation à République.