Chroniques rebelles
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Le jour de l’addition. Aux sources de la crise de Paul Mattick (L’Insomniaque). Gaza : marche pour la Liberté !
Samedi 2 janvier 2010
Article mis en ligne le 4 janvier 2010
dernière modification le 6 mars 2010

par CP

Où l’on reparle de la crise, des crises, du capitalisme…

Avec Paul Mattick, Charles Reeve, Gobelin et Larry Portis…

« On préfère se persuader que la croissance reprendra son cours “naturel”. Or, si l’extension de la dette suffisait à engendre la prospérité, nous vivrions déjà dans un âge d’or. Le problème, c’est que les sommes gigantesques qui ont circulé dans le monde entier au cours des trente dernières années ont moins conduit à la croissance de ce que les économistes, par les temps qui courent, nomment “l’économie réelle” (la production , la distribution et la consommation de biens réels et de services tangibles) qu’à l’expression d’une économie virtuelle dont la vraie nature devient en ce moment visible à tous — et qui a avant tout profité au secteur financier. » Paul Mattick, Le jour de l’addition.

Gaza : marche pour la Liberté !

"Nous sommes bloqués devant l’ambassade. Les bus devant nous amener à El Arish ont cédé aux pressions. Nous restons déterminé-es. Nous ne partirons pas tant que les bus ne sont pas là. "

Avec Laure.

Alors que la crise actuelle « masque les pathologies qui l’ont fait naître », les apologistes du système annoncent une « croissance positive » à l’horizon de 2010, grâce à un « capitalisme moral ».

2010, nous y sommes et l’on peut dire qu’il faut avoir la foi dans un monde libéral et merveilleux, puisque moralisé, ou être adepte du « après nous le déluge ! » pour croire et décréter de telles balivernes. On hésite entre cynisme et sottise, et cela n’est guère rassurant.

Paul Mattick, dans le Jour de l’addition, opère un retour fondamental aux
« sources de la crise » pour mieux comprendre le processus capitaliste dont la finalité est claire : plus de richesse pour les riches, et plus de misère pour les pauvres. D’ailleurs « La crise économique actuelle n’est [en fait] qu’un épisode de la crise sociale permanente par laquelle se reproduit […] le capital, [et] cet épisode lui-même reflète la banqueroute morale et culturelle du modèle de civilisation capitaliste. »

Les sources, parlons-en ! Il est indéniable, comme l’écrit Paul Mattick, que
« “La plupart […] des activités économiques ont pris la forme du gain et de la dépense d’argent”. [Et] nous avons tendance à oublier que, par le passé — dans la plus grande partie du monde, et jusqu’à très récemment —, la plupart des gens produisaient eux-mêmes une bonne part ou la plus grande part de leur nourriture, de leurs vêtements, de leur habitat et des autres biens indispensables à la vie. Il convient donc de se rappeler que, si l’argent est apparu et a eu une fonction importante dans de nombreux types de sociétés, la société capitaliste est la seule où il joue un rôle central dans la production et la distribution, au point que la quasi-totalité des biens et des services que nous utilisons au cours d’une journée a été acquise contre le paiement d’une somme d’argent. »

Et l’on peut rajouter, pour encore souligner la présence envahissante et omniprésente du système capitaliste dans nos sociétés, que « ce n’est qu’une fois les marchandises vendues et consommées que le travail par
lequel elles ont été produites compte réellement dans le système patrons-salariés
 ».

Le piège ! La propagande est puissante : démocratie et capitalisme, garants des libertés, contre effondrement des valeurs occidentales. Bien qu’il soit évident que l’accumulation du capital, c’est l’accumulation de la pauvreté. Les crises d’ailleurs profitent amplement au capital et permettent de faire avaler la pilule amère de réformes liberticides et réactionnaires.

Alors si selon nos économistes médiatisés, les « lois naturelles » du système laissent présager une fin de la crise, on peut se demander : sur le dos de qui ? Qui va renflouer les caisses et « remplacer les sommes d’argent extravagantes qui ont désormais quitté ce monde cruel — ou, plus précisément, l’argent que les gens tenaient pour réel et qui s’est révélé
fictif…
 » ? Qui sont les payeurs de cette crise ?

Le Jour de l’addition. Aux sources de la crise pose les vraies questions.
Que faire face à ce « foutoir financier » ? Sauver les êtres humains en priorité, pas les banques. Résister. La résistance, c’est l’occupation des logements vides par les sans abris, c’est l’organisation de la production et la distribution « en dehors des contraintes de l’économie marchande », c’est refuser un système qui aboutit immanquablement à la paupérisation des populations et à des catastrophes écologiques.

Gaza : marche pour la Liberté !

Message des manifestatnt-es de la marche pacifique sur Gaza (28 décembre)

"Nous sommes bloqués devant l’ambassade. Les bus devant nous amener à El Arish ont cédé aux pressions. Nous restons déterminé-es. Nous ne partirons pas tant que les bus ne sont pas là. "

Dire NON AU BLOCUS DE GAZA

La "Gaza Freedom March" est une coalition internationale, qui souhaite réunir des milliers de volontaires, à la fois à la frontière égyptienne de la bande de Gaza (Rafah), et au check-point israélien de Erez.

Le départ est prévu le 27 décembre 2009, un an jour pour jour après le début des bombardements israéliens à la sortie des écoles de la bande de Gaza.

Il faut exiger la fin d’un siège inhumain qui affame 1,5 million de femmes, dhommes et denfants depuis plusieurs années.

Il sagit dune manifestation pacifique qui sinspire de décennies de résistance palestinienne non violente et qui est à notre portée.

"Amnesty International a appelé le blocus de Gaza « forme de punition collective de la population de Gaza entière, violation flagrante des obligations dIsraël selon la Quatrième Convention de Genève ».

Human Rights Watch a qualifié le blocus de Gaza de « violation grave du droit international ».

Jimmy Carter a dit que la population de Gaza était traitée « comme des animaux » et a appelé à la fin du siège de Gaza.

Sara Roy, de l’université de Harvard, a déclaré que la conséquence du siège
« est indéniablement une souffrance massive, créée en grande partie par Israël, mais avec la complicité de la communauté internationale, en particulier celle des USA et de l’Union européenne. »

LA LONGUE MARCHE VERS LA LIBERTE

Le 31 décembre 2009, nous marcherons aux côtés du peuple de Gaza en une manifestation non violente qui brisera le blocus illégal.

La marche s’inspire de décennies de résistance palestinienne non violente issue du soulèvement populaire de masse de la première Intifada aux villageois de Cisjordanie, qui résistent actuellement au mur d’annexion israélien voleur de terres. Elle sinspire des volontaires internationaux qui se sont tenus aux côtés des agriculteurs palestiniens lors de leurs récoltes, des équipages des navires qui ont défié le blocus de Gaza par mer, et des chauffeurs des convois qui ont livré l’aide humanitaire à Gaza.

Nous ne prenons pas partie dans la politique intérieure palestinienne. Nous sommes du côté du droit international et de la décence humaine fondamentale. Nous concevons cette marche comme un autre maillon de la chaine de résistance non violente au mépris flagrant du droit international par Israël. Le siège est illégal. Le mur est illégal. Les colonies et les démolitions de maison sont illégales. Les bouclages et les couvre-feux sont illégaux. Les barrages routiers et les checkpoints sont illégaux. La détention et la torture sont illégales.

Dans le monde entier, des écrivains, des artistes, des parlementaires, des journalistes, affirment leur soutien à la Marche Pour Gaza : Howard Zinn,
Gore Vidal, Arun Gandhi, Naomi Klein, Aki Kaurismaki, Ralph Nader, Noam Chomsky, Cindy and Craig Corrie (co-fondateurs, de la fondation Rachel Corrie), Ken Loach, Aharon Shabtai, Mustapha Barghouti, MAP (Ministère des Affaires Populaires), Gilad Atzmon, Michel Collon, Jean-Claude Ponsin…