Chroniques rebelles
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Samedi 1er juin 2013
Chroniques d’une cour de récré
Film de Brahim Fritah
Article mis en ligne le 3 juin 2013

par CP

Chroniques d’une cour de récré

Film de Brahim Fritah

Sortie nationale le 5 juin 2013

Une enfance dans les années 1980.

Un décor naturel, le contexte social et culturel de l’époque, la classe ouvrière…

Une simple et belle histoire.

Entretien avec le réalisateur.

Chroniques d’une cour de récré, joli film, tout en tendresse pour les personnages. Un père attachant qui s’exprime avec parcimonie, des enfants qui s’abreuvent de télé, Moustache, le collègue bricoleur-magicien du côté des bagnoles, une petite entreprise qui crée des liens et des habitudes. Le décor est planté de ces années 1980 où la classe ouvrière était bien présente. On ne songeait pas encore à cette « putain d’usine » ou à « tuer son patron » pour paraphraser Jean-Pierre Levaray, non, pas encore… Pierrefitte-sur-Seine. 1980. C’est le début des délocalisations.

Chroniques d’une cour de récré… Deux univers se croisent, celui des adultes et celui de jeunes adolescents, quoique que ces derniers soient au centre de l’histoire puisque le réalisateur axe le récit du film depuis la perspective de Brahim.

Brahim a 10 ans et ouvre les yeux sur un monde qu’il perçoit comme une fiction — mélange de quotidien, d’images héroïsées et imaginées —, mais fiction néanmoins ancrée dans la réalité, sa réalité. Il faut dire que Brahim est à une étape importante de sa vie, la jonction entre l’enfance et l’adolescence. S’il est encore un enfant par bien des côtés, son regard paraît déjà avoir acquis une maturité candide.

Dans Chroniques d’une cour de récré, il y a évidemment l’école, les copains, la télé, la famille, l’usine de construction de grues dont son père est le gardien, et en fond des anecdotes, l’histoire, avec la dictature chilienne et les rapports de classes — les ouvriers, le patron et le directeur du personnel… Il y a aussi la photographie qui va passionner Brahim comme une porte qui s’ouvre sur le rêve et la perception d’un monde personnel et transfiguré. Visionner un décor, un personnage à travers l’objectif, « prendre » une photo, même sans pellicule parce qu’on n’a pas de quoi se la payer, c’est déjà regarder autour de soi avec un autre regard. Le récit de Chroniques d’une cour de récré s’articule autour des souvenirs du réalisateur et de tous ces instantanés…

Brahim grandit au fur et à mesure des découvertes, des partages, des désirs, des événements… La grève surgit alors dans le récit et provoque un bouleversement inattendu du petit monde jusqu’alors bien agencé du jeune garçon. La grève, c’est la fête et la solidarité, en même temps que s’opère une prise de conscience et un clivage définitif entre les ouvriers et l’autorité — en l’occurrence le patron et son sbire antipathique.

La grève ouvre sur l’aventure, le changement de vie, de décor… Avec un élément important, central, de celui-ci, la grue, qui semblait immuable et qui s’effondre soudain comme un château de cartes.

Dé-lo-ca-li-sa-tion. Ça finit comme ça, après le baroud d’honneur de la grève pour se redonner une dignité. La crise pose ses jalons dans ce début des années 1980 qui annonce le no future… Salvador, l’ami, le complice repart au Chili, Brahim déménage… Pierrefitte, c’est fini ! La récré aussi !

Chroniques d’une cour de récré sera sur les écrans le 5 juin prochain et l’on se souviendra longtemps des photos et du regard de Brahim.

Et

Nouvel album :

Serge Utgé-Royo chante Léo Ferré

Premier mai, jour Ferré.

C’était le Premier mai avec deux beaux concerts à l’Européen, deux soirées d’échanges intenses et de rencontres, de découvertes et une flopée d’artistes avec lesquel-les nous parlé…

Seconde partie des entretiens :

Christiane Couvoisier

Jean-Mi Truong

Jacques Bertin

Natasha Bezriche

Frasiak



Le cercle de l’irresponsabilité aux Nations-Unies

Quand l’UNICEF, le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance, a récemment averti les journalistes à Jérusalem qu’elle publiait un rapport sur les enfants palestiniens dans le système judiciaire militaire d’Israël, cela a suscité beaucoup d’intérêt.

La question a eu une portée internationale grandissante, particulièrement en Grande-Bretagne où elle a fait l’objet d’un débat parlementaire.

Le ministre des Affaires étrangères, Bob Carr, et son prédécesseur, Kevin Rudd, l’ont abordée avec Israël. Mais quelque chose d’étrange s’est produit.

Au cours des deux dernières années, plusieurs organisations ont été prises à partie pour avoir mis l’accent sur le traitement des enfants palestiniens par Israël.

« Briser le Silence », qui est une organisation de 850 soldats ou anciens soldats israéliens faisant campagne pour que s’améliore en Israël la situation des droits de l’homme, a été prise à partie pour s’être concentrée sur cette question.

Mais pas l’UNICEF.

Après ce nouveau rapport, le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré : « Israël va en étudier les conclusions et s’efforcera de les mettre en œuvre dans le cadre d’une coopération avec l’UNICEF, dont nous apprécions le travail et que nous respectons. Cette année, Israël a rejoint le conseil d’administration de l’UNICEF et nos relations de travail et notre collaboration avec l’organisation sont appréciées par la communauté internationale ».

Alors, pourquoi l’UNICEF n’a-t-elle pas été prise à partie ?

Il a été évident lors de la conférence de presse de Jérusalem que quelque chose allait de travers. Dans la salle, il y avait 60 chaises, pour seulement une poignée de journalistes.

23 avril 2013

http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2013/04/23/le-cercle-de-lirresponsabilite-aux-nations-unies/