Chroniques rebelles
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Dimanche 13 juillet 2014
La coupe est pleine !
Article mis en ligne le 13 juillet 2014

par CP

SOLIDARITÉ AVEC CEUX ET CELLES QUI LUTTENT

contact : lacoupeestpleine@ouvaton.org

http://www.cnt-so.org/?Bresil-la-Coupe-est-pleine

Du 12 juin au 13 juillet, la Coupe du monde de football a lieu au Brésil. En 2016, les Jeux Olympiques seront organisés dans ce pays. Pour ces deux évènements sportifs et commerciaux, des sommes colossales sont dépensées, alors que nombre de besoins essentiels de la population ne sont pas satisfaits, loin de là.

Dépenses publiques, bénéfices privés !

Les compétitions sportives sont depuis longtemps des machines à drainer l’argent public vers les grandes multinationales (des dizaines de milliards de bénéfices), les mafias sportives internationales — FIFA (plus de 2 milliards de chiffre d’affaire par an) et CIO (4 à 5 milliards à chaque olympiade) — et les riches de chaque pays organisateur :

 2014 : JO de Sotchi (Russie) : 36 milliards d’euros 2012 : JO de Londres (Royaume-Uni) : 12 milliards 2010 : JO de Vancouver (Canada) : 5 milliards

 2010 : Coupe du monde en Afrique du Sud : 4,3 milliards de dollars de dépenses pour l’Afrique du Sud, 2 milliards de profits pour la FIFA

 2004 : JO d’Athènes : 15 milliards de dépenses, qui ont contribué à l’explosion de la dette grecque

Les expulsions d’habitant-es sont une habitude, et permettent des constructions de haut standing pour les riches. Pour les JO de 2008 à Pékin, 42 milliards ont été dépensés et plus de 1,5 million de personnes ont été déplacées dans le cadre de projets de développement urbain. C’est le cas à chaque grand événement sportif.

Les villes les plus touchées par les expulsions forcées sont Rio (50 000 personnes concernées), Fortaleza (32 000 personnes), Porte Alegre (15 000 personnes) !

Au total, plus de 170 000 familles ont été chassées de leur logement. Ce qui se traduit par
250 000 personnes.

Toutes les méthodes ont été utilisées : créer un climat de peur dans les quartiers, exercer des chantages et pressions psychologiques sur les familles pour qu’elles cèdent leur maison à des prix dérisoires, accaparement de terres, expulsions sans relogement, violences policières sur ceux et celles qui résistent, déplacement des populations dans des zones urbaines dangereuses ou isolées ! Pendant l’événement, le « nettoyage » des villes est annoncé : celui de tous les hommes et femmes qui vivent sur les trottoirs en les renvoyant à des dizaines de kilomètres. Il faut rendre la pauvreté invisible ! Le Brésil n’est pas un cas isolé. Il existe chaque fois plus d’exemples à travers le monde qui illustrent l’insécurité des habitant-es à l’occasion de ces méga-évènements. Pendant ce temps, les spéculateurs réalisent des centaines de projets immobiliers et touristiques qui vont demain leurs rapporter des milliards....

http://www.solidaires.org/IMG/pdf/2014_-_5_-_27_-_La_Coupe_est_pleine_A3.pdf