Chroniques rebelles
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Samedi 2 août 2014
Marianne Khoury. Portrait d’une passionnée de cinéma.
Article mis en ligne le 4 août 2014
dernière modification le 21 juillet 2014

par CP

Marianne naît dans le cinéma et, après un détour universitaire en économie et sciences politiques, elle s’y replonge totalement. C’est une productrice qui a un don, celui de découvrir des cinéastes de talent, c’est aussi une réalisatrice qui, dans son merveilleux documentaire,
Les Passionnées du cinéma, nous fait connaître les origines du cinéma égyptien.

Au début du XXe siècle, six femmes vont se passionner pour le septième art, briser les tabous, participer au développement de l’industrie cinématographique et forger la mémoire du cinéma égyptien. Elles s’appellent Aziza Amir, Fatma Roushdi, Bahija Hafez, Amina Mohammed, Assia et Marie Queenie… Et la filiation se perpétue, non seulement avec Marianne Khoury, mais aussi avec toutes les réalisatrices que Marianne produit, par exemple Kamla Abu Zekri. C’est toute une nouvelle génération de réalisatrices, volontaristes, prometteuses, qui développent des idées et expriment des envies profondes. Toutes sont déterminées à occuper leur place dans l’univers cinématographique. Bref, des femmes qui s’emparent de la caméra…

J’ai rencontré Marianne Khoury au Festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier en octobre 2013. Elle y présentait une rétrospective des films de Youssef Chahine, des films qu’elle avait produit et non des moindres, de même que ceux de cinéastes comme Yousry Nasrallah, Atef Hetata, Hala Galal…

Elle présentait aussi le jeune cinéma égyptien, avec Heba Youssry et son premier film documentaire, My Sheherazade, de même que certains de ses propres documentaires comme le formidable Zelal, coréalisé avec Mustapha Hasnaoui. Zelal, c’est une plongée bouleversante dans le monde de l’asile psychiatrique qui fait notamment penser au travail de Marco Bellocchio sur le même thème et qui a pour titre Fous à délier (1968).

À l’issue de cette première rencontre durant le festival de Montpellier, je voulais la revoir pour comprendre son itinéraire dans le monde du cinéma et savoir si sa perspective du nouveau cinéma égyptien correspondait à mon impression de renouveau du grand cinéma égyptien.

Lors d’un passage à Paris, cela a donné un portrait bref, à son image, naturel et spontané, celui d’une indéniable passionnée de cinéma.

Et

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Textes dits par Odila Caminos et Nicolas Mourer