Chroniques rebelles
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Samedi 24 octobre 2020
K. comme Kolonie Kafka et la décolonisation...
Article mis en ligne le 5 janvier 2021

par CP

K. comme Kolonie
Kafka et la décolonisation de l’imaginaire

Marie José Mondzain (La fabrique)

Entretien avec l’auteure

Mohamed Saïl,
L’Étrange étranger, écrits d’un anarchiste kabyle.
Textes réunis et présentés par Francis Dupuis-Déri (LUX éditions)

K. comme Kolonie
Kafka et la décolonisation de l’imaginaire

Marie José Mondzain (La fabrique)

La question coloniale est interrogée avec une particulière insistance aujourd’hui en raison du retour des manifestations violentes du racisme et des diverses figures de l’exclusion. La décolonisation, loin de se réduire aux combats pour l’indépendance et à l’accès à l’autonomie des anciennes colonies, pose un problème très actuel qui s’étend aux territoires réels et imaginaires des colonisés mais surtout des colonisateurs eux-mêmes.
C’est la cruelle vitalité d’une colonisation de l’imaginaire lui-même qui semble rester gravée dans la chair des victimes mais aussi de leurs bourreaux. La lecture d’une fiction visionnaire, La Colonie Pénitentiaire de Kafka a ouvert le chemin d’une interrogation générale sur la relation de la machine qui soumet, qui torture et qui tue avec les stratégies de toute domination.
Entretien avec Marie José Mondzain

Et pour prolonger une réflexion sur la colonisation et ses conséquences, sur la "colonialité" comme le propose Marie-José Mondzain, sur les racismes, les éditions LUX viennent de publier des textes de Mohamed Saïl, réunis et présentés par Francis Dupuis-Déri, L’Étrange étranger, écrits d’un anarchiste kabyle.
Mohamed Saïl écrivait en 1929 : « le sol de l’Algérie est riche, et les industriels et gros commerçants français rapaces, sans scrupules. Ils n’ont pas hésité à détruire complètement la civilisation algérienne, jadis florissante […] Ils ont mis à la place l’oppression féroce, l’arrogance, la misère, la mort. Leur civilisation. »