Chroniques rebelles
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Samedi 9 janvier 2021
Autour d’Alexandre Skirda
Article mis en ligne le 15 janvier 2021

par CP

Autour d’Alexandre Skirda
Avec un focus sur certaines de ses œuvres — la liste et longue —, et cela en compagnie de Claire Auzias et Jean-Michel Kay
Une lecture d’extraits de l’un de ses livres, ouvrage passionnant :
La Traite des Slaves du VIIIe au XVIIIe siècle.
L’esclavage des Blancs

Nous parlerons également de la 11e édition de MyFrenchFilmFestival,
un festival de cinéma francophone entièrement en ligne
qui se déroule du 15 janvier au 15 février,
ainsi que de films à venir dès que les salles seront à nouveau ouvertes,
de musiques bien sûr,
de journaux et de revues, Chroniques Noir et Rouge, Réfractions, CQFD
des futur.es invité.es dans les chroniques,
bref, de beaucoup de choses « non-essentielles » paraît-il !
C’est, à coup sûr, une question de points de vue…

Salut à un compagnon, Alexandre Skirda, en compagnie de Claire Auzias (auteure entre autres textes de Un Paris révolutionnaire) et de Jean-Michel Kay (des éditions Spartacus) pour évoquer l’œuvre d’Alexandre Skirda, le militant et l’homme.
Beaucoup le connaissaient grâce à ses livres sur la révolution russe, Makhno, Kronstadt… D’autres pour l’avoir croisé à la librairie Publico.
Auteur, militant, historien, Alexandre Skirda est un passeur de connaissances, prolifique et quelque peu mystérieux. Comme Maurice Rajfus, il nous laisse un nombre impressionnant de bouquins dont certains sont bien en vue à l’entrée de la librairie Publico.

Un exemple : Kronstadt dans la révolution russe. Dossier de l’insurrection de 1921, publié par les éditions Noir et rouge, traduction et présentation d’Alexandre Skirda.
Il s’agit là du témoignage inédit d’un travailleur anarchiste de la base de la marine militaire de Kronstadt sur la révolte contre le pouvoir soviétique. « L’honneur et la gloire des Kronstadiens, en défendant le pouvoir authentique des soviets librement élus, et non le pouvoir des partis, fut d’avoir démontré au monde entier comment, sans aucune violence, le peuple laborieux peut mener la lutte vers son émancipation totale. »

Pour celles et ceux qui veulent venir pour un dernier salut à Alexandre Skirda : ses cendres seront déposées au columbarium du Père Lachaise le samedi 16 janvier à 10h45 en présence de sa sœur et d’ami.es.

Un mot sur l’émeute des pro-Trump au Capitole. Encouragée par ce dernier, elle a semblé surprendre certains et certaines par sa violence et par la différence de la présence policière si l’on compare avec celle lors de manifestations de Black Lives Matter par exemple.
Si 1984 de George Orwell est un best seller en ce moment, Il serait bon de relire aussi deux livres tout aussi importants : le Talon de fer de Jack London (éditions Libertalia) et Impossible ici de Sinclair Lewis qui, tous deux évoquent les possibles dérives de la société états-unienne.
Les Etats-Unis se sont construits grâce à une politique génocidaire, à la pratique de l’esclavage et à la répression des revendications sociales.
Si les Etats-Unis n’ont pas connu à proprement dit de régime fasciste, les lois d’exception et les mouvements fascistes ont jalonné son histoire. «  Le fascisme a existé aux Etats-Unis, et existe encore. » Voir le livre Larry Portis, Histoire du fascisme aux Etats-Unis paru aux éditions CNT RP.

Autres illustrations des Etats-Unis, cette fois au cinéma, avec 2 films documentaires en attente de l’ouverture des salles :
The Last Hillbilly de Sara Bouzgarrou et Thomas Jenkoe
Dans les monts des Appalaches, état de Kentucky, les gens se sentent largués, abandonnés. En deux ou trois générations la région a subi un déclin économique énorme. Plus de mines à exploiter, des animaux qui meurent… Les hillbillies, ce sont les bouseux, les péquenauds des collines… Le film fait le portrait d’une famille à travers le témoignage de l’un de ses membres, témoin de la décadence et d’un monde en train de disparaître.

17 Blocks de Davy Rothbart
Washington DC. La famille Sanford-Durant filme les événements familiaux durant deux décennies, il en résulte un film ancré dans une réalité sans fioritures, une réalité brute. Leur maison, dans un quartier chaud, est seulement à 17 blocks, ou pâtés de maison, du Capitole. La population de Washington DC est en majorité africaine américaine ; la pauvreté, la drogue font partie du quotidien.

Cette chronique familiale est formée de séquences filmées, durant deux décennies, par les protagonistes eux-mêmes. Tout le monde s’empare de la caméra. On suit d’abord la mère qui visite sa maison d’enfance, puis on remonte dans le temps et ce sont différentes tranches de vie d’une famille mono parentale avec ses difficultés, ses fêtes, ses crises, ses engueulades, ses drames, bref la vraie vie.
Emmanuel Sanford-Durant, tué à 19 ans, est l’initiateur et le fil conducteur de cette expérience. Réalisé dans une collaboration avec le réalisateur et journaliste Davy Rothbart, 17 Blocks témoigne de la discrimination, mais également du mal être du pays.

À signaler dans le n° 3 des Chroniques Noir & RougeRevue de critique bibliographique du mouvement libertaire — un très bon article sur David Graeber de Mireille Mercier. David Graeber est l’auteur notamment de Pour une anthropologie anarchiste (Lux éditions), Occupons Wall Street. L’anarchisme d’Occupy Wall street (Noir et rouge) et de Bullsheet Jobs (Les liens qui libèrent)… La revue et les bouquins sont à Publico.

De même que le Bulletin du réseau « Échanges et mouvement », n° 172.

11e édition de MyFrenchFilmFestival du 15 janvier au 15 février 2021
Le programme du festival de cinéma francophone est en ligne
MyFrenchFilmFestival est le premier festival de cinéma francophone entièrement en ligne. 10 éditions et plus de 250 œuvres découvertes par le public, 54 millions de visionnages enregistrés dans le monde.
Pour la 11e édition, 10 longs-métrages sont en compétition :
ADOLESCENTES de Sébastien Lifshitz
CAMILLE de Boris Lojkine
ÉNORME de Sophie Letourneur
FELICITÀ de Bruno Merle
FILLES DE JOIE de Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich
LES HÉROS NE MEURENT JAMAIS d’Aude Léa Rapin
JOSEP d’Aurel (Animation)
JUST KIDS de Christophe Blanc
TU MÉRITES UN AMOUR d’Hafsia Herzi
VIF-ARGENT de Stéphane Batut

3 longs-métrages présentés sont hors compétition
KUESSIPAN de Myriam Verreault
MADAME de Stéphane Riethauser
ORPHÉE de Jean Cocteau

10 courts-métrages sont en compétition
BEAUTY BOYS de Florent Gouëlou
EMPTY PLACES de Geoffroy de Crécy
ENTRACTE d’Anthony Lemaitre
FAMILLE NUCLÉAIRE de Faustine Crespy
FILLES BLEUES, PEUR BLANCHE de Marie Jacotey et Lola Halifa-Legrand
FRIEND OF A FRIEND de Zachary Zezima
MISS CHAZELLES de Thomas Vernay
MOTUS d’Élodie Wallace
SOLE MIO de Maxime Roy
UN ADIEU de Mathilde Profit

Et 2 courts-métrages hors compétition
CLEBS d’Halima Ouardiri
LA VIE DES MORTS d’Arnaud Desplechin

Musique et cinéma.
Zanka Contact d’ismaël El Iraki a été montré au festival de Venise et au festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier.
Le film a pour cadre Casablanca, complètement déjantée où naît une passion entre un Rocker has been et une prostituée rebelle. Un thriller, fantastique, musical metal, ovni à ne pas louper quand il sortira. La comédienne chanteuse est époustouflante et le film est subversif, inclassable, génial.
Zanka Contact d’Ismaël Iraki.

Sans oublier Réfractions, le n° 45, dont Nicolas a lu des extraits la semaine dernière,
Le thème : Démocratie sauvage et anarchisme


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