Chroniques rebelles
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Samedi 5 mars 2022
Underground et contre-culture en Catalogne dans les années 1970. Sans Frapper d’Alexe Poukine. Ma nuit d’Antoinette Boulat. Women Do Cry de Mina Mileva et Vesela Kazakova. La Mif de Fred Baillif. À demain mon amour de Basil Carré-Agostini. Pour elles toutes Femmes contre la prison de Gwenola Ricordeau. 44e Festival International de Films de Femmes. Frasiak en concert
Article mis en ligne le 7 mars 2022
dernière modification le 22 mai 2022

par CP

Underground et contre-culture en Catalogne dans les années 1970  
Reportage de Mireille Mercier et Daniel Piños sur l’exposition de Barcelone

Sans Frapper
Film d’Alexe Poukine (9 mars 2022)

Ma nuit
Film d’Antoinette Boulat (9 mars 2022)

Women Do Cry
Film de Mina Mileva et Vesela Kazakova (9 mars 2022)

La Mif
Film de Fred Baillif (9 mars 2022)

À demain mon amour
Film de Basile Carré-Agostini (9 mars 2022)

Pour elles toutes
Femmes contre la prison

Gwenola Ricordeau (Lux éditions)

Extraits lus par Sandrine Malika Charlemagne

44e Festival International de Films de Femmes
Du 11 au 20 mars 2022

17e Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient
Du 15 mars au 1er Avril 2022

La Marseillaise en bref !
Spectacle du collectif Manifeste Rien
d’après les recherches de Gérard Noiriel et Michelle Zancarini-Fournel

Frasiak en concert
Vendredi 18 mars

Les chroniques de 11h30 et jusqu’à 15h30

Underground et contre-culture en Catalogne dans les années 1970  
Reportage de Mireille Mercier et Daniel Piños sur l’exposition de Barcelone

C’est une balade dans une exposition étonnante que propose le reportage, qui se partage en trois parties dont les deux premières sont diffusées aujourd’hui en compagnie de Pepe Ribas, commissaire de l’expo, et de Manel Aisa.
Dans les années 1970, Pepe Ribas était militant de la CNT et animateur de la revue contre-culturelle et libertaire Ajoblanco et Manel Aisa était secrétaire à la communication de la CNT, il anime actuellement l’Ateneo Encyclopédico Popular de Barcelone. La troisième partie du reportage, en compagnie cette fois de Francesc Boldú, sera diffusée le samedi 2 avril à 13h30.
Acteurs et témoins importants de cette époque intense, ils ont tous les trois pris une part active dans l’organisation des Rencontres internationales des Journées libertaires de Barcelone auxquelles ont assisté pas moins de 500 000 personnes en juillet 1977.
Tomás Ibañez a aidé à la coordination de la rencontre de Mireille et Daniel avec ces trois acteurs essentiels de la renaissance de la CNT et du mouvement libertaire en Catalogne dans les années 1970. Les musiques du reportage sont celles de l’exposition, de même que les textes. Nous sommes à Barcelone : bonne balade !

La troisième partie du reportage sera diffusée le samedi 2 avril à 13h30
et une rediffusion intégrale le 25 avril, dans l’émission Trous noirs de Radio libertaire

Sans Frapper
Film d’Alexe Poukine (9 mars 2022)

Ada accepte d’aller dîner chez un garçon de sa connaissance, elle a 19 ans et ne se défend pas lorsque ce dernier la viole. L’une des raisons qui a poussé Alexe Poukine à « réaliser ce film est la certitude que l’histoire d’Ada n’était pas une simple catastrophe personnelle, mais qu’elle faisait partie d’un phénomène sociétal d’une grande ampleur. » Une sale histoire où le fait qu’il n’y ait pas eu de résistance ouverte, mais une passivité interprétée comme un « laissé faire » trouble la perception du viol tel qu’il est qualifié ou généralement imaginé. Il n’y a pas eu de refus exprimé, mais plutôt une sidération, génère à coup sûr un traumatisme profond et pesant dont il est difficile de parler. D’où la question, tout au long du film, de la dissociation et des mécanismes de la mémoire traumatique. L’histoire d’Ada était certes délicate à raconter dans un documentaire, pas question de faire parler la jeune femme ou la jeune fille, face à la caméra, de ce qui est arrivé et de ses réactions.

Plusieurs personnes racontent l’histoire d’Ada et cela implique une compréhension de ce qui s’est passé réellement ; il fallait aussi trouver des personnes « qui aient quelque chose à dire sur le sujet. J’avais envie [poursuit la réalisatrice] d’entendre des points de vue très différents : des victimes, bien-sûr, mais aussi des auteurs de viol, et des gens, dont le travail gravite autour du viol ou consiste à le penser. » L’histoire d’Ada est intéressante parce que terriblement ordinaire, elle ne correspond pas à l’image fantasmée du viol, or « dans 80 % des cas, la victime connaît la personne qui abuse d’elle, qu’un tiers des viols ont lieu dans le couple... Cela me frappe beaucoup [ajoute Alexe Poukine] : à chaque fois on interroge le fait qu’Ada soit retournée voir cet homme mais personne n’interroge le fait qu’il l’ait violée ! Il y a un énorme problème d’éducation ! C’est, à mes yeux, pour cela qu’il y a autant de viols. Une menace pèse sur nous toutes depuis que nous sommes toutes petites, on le sait toutes, ça peut nous arriver, sauf qu’on s’en fait une représentation complètement erronée. Du coup, lorsque ça arrive, on ne sait tellement pas ce qui est train d’avoir lieu, on ne sait tellement pas se le dire qu’on n’arrive même plus à bouger. La plupart des femmes sont complètement sidérées. Et la plupart des hommes pensent que ce qu’ils sont en train de faire, c’est-à-dire, forcer une femme à avoir une relation sexuelle, ce n’est pas ça un viol. L’énorme lacune concerne la définition du consentement. Ce n’est pas en frappant une femme — ou un homme — en général qu’on arrive à la violer mais en réussissant à avoir une emprise. La plupart des viols se passent sans brutalité physique. C’est endémique. C’est complètement terrifiant. Et le plus terrible dans tout ça, c’est que ce soit si terriblement banal. »

Dans son film, Alexe Poukine cerne exactement le processus de cette « emprise » d’une personne sur une autre, et vu les tabous et idées toutes faites sur la sexualité, il est difficile que la notion de consentement — pourtant simple — puisse être adoptée naturellement.

Sans frapper d’Alexe Poukine ravive un débat sur le consentement et une réflexion essentielle sur le pouvoir, la domination et le viol même sans violence.
Sans frapper d’Alexe Poukine sur les écrans le 9 mars.

Ma nuit
Film d’Antoinette Boulat (9 mars 2022)

Marion a 18 ans, elle ne supporte plus le deuil de sa sœur aînée, elle lui en veut d’être l’absente si présente. Alors elle décide d’aller jusqu’au bout de la nuit comme elle dit, de vaincre sa peur et son sentiment de vulnérabilité, une manière de s’émanciper d’une ombre intrusive et omniprésente. Affrontement de la nuit, déambulation dans Paris, les rencontres, les ami.es, la fête, la peur, les flics.
En chemin elle croise Alex, jeune homme spontané et attentif, qui la suit dans son errance, devient même son complice du voyage dans la nuit.
Ma Nuit d’Antoinette Boulat au cinéma le 9 mars.

Women Do Cry
Film de Mina Mileva et Vesela Kazakova (9 mars 2022)

Réalisé par deux femmes, Women Do Cry est un film résolument féministe, qui se passe dans une famille dont les hommes sont absents, sauf pour le père et grand-père… un patriarche certes, mais en perte de puissance. Trois générations forment un large tableau de la condition des femmes en Bulgarie. Deux sœurs se bagarrent à propos de tout et de rien, la tante, Veronica, est en pleine dépression post natale, le bébé pleure sans cesse et la seule relation avec son mari, par téléphone, se résume aux rapports sur les selles de l’enfant. Ajoutez au tableau Yoana, homosexuelle, qui a arrêté son traitement hormonal craignant de ressembler au patriarche familial en changeant de sexe, d’imiter son comportement agressif, de devenir celui « qui frappe les femmes comme son père l’a toujours fait avec sa mère. Ces hommes pensent que c’est la norme. Yoana rêve d’une alternative qui permettrait de devenir une autre sorte d’homme. » La confession de Yoana à sa compagne est une scène bouleversante, « sans doute la plus difficile que j’ai eue à jouer de toute ma carrière [avoue Vesella Kazakova] : à cause de l’intimité qu’elle réclamait, du fait de jouer nue, mais surtout des niveaux de réflexion qu’elle pouvait déclencher... Elle constitue peut-être le cœur du film. » Toutefois, les scènes de nus font référence à un contexte ; elles sont physiques, sans indulgence et ce n’est pas une nudité sexuée comme la filme la plupart des réalisateurs masculins.

Enfin pour couronner le tout, Sonja, la plus jeune de la famille, attend les résultats d’analyses et apprend qu’elle a le sida transmis par un amant peu scrupuleux, marié et père de famille, dont elle s’est amourachée.
Entre repas de famille et disputes, les dialogues fusent comme autant de vérités balancées à la figure de l’autre, « C’est horrible d’être une femme ! », « Avec tous les mecs que tu as eu, tu n’as jamais eu d’orgasme. Non ?! Je mourrai avant toi, mais j’aurais baisé moins que toi » remarque Sonja lors d’un altercation avec Lora, qui travaille sur un chantier et ne se fait aucune illusion sur les mecs. « La situation des femmes bulgares et très différente de la situation des femmes européennes [expliquent les deux réalisatrices]. Leurs opinions et leurs comportements sont depuis toujours — et presque plus encore maintenant — soumis à la domination masculine. Dans une famille, les femmes viennent toujours en second et sont systématiquement placées dans la position de coupables, les mères en particulier. On cache cet état de fait, et on le cache si bien que c’est comme si cela finissait par ne pas exister. Les femmes l’acceptent, et agissent souvent elles-mêmes de façon sexiste. Ana et Veronica entrent parfaitement dans la description de la femme telle qu’elle est faite dans notre Constitution : elle est celle qui enfante. Être mère, voilà la définition de la femme chez nous. C’est un détail — amusant ou atroce — que nous avons pris beaucoup de plaisir à introduire dans le film. »

Malgré cet air de Famille je vous hais, les femmes sont toutefois solidaires lorsque Sonja part dans un village guidée par un délire mystique pour oublier qu’elle est séropositive, surtout après avoir essuyé le refus d’un médecin de la soigner qui la traite de « pute ». Au village, les gens marchent sur des braises, racontent la légende d’un faon sacrifié, et Sonja finit par accrocher sa culotte sur un arbre à chiffons, autant de coutumes destinées à espérer une guérison. Lora n’y croit pas une seconde et s’engage alors un dialogue de sourdes avec sa sœur : « si tu ne recommences pas ton traitement, tu vas mourir », « Laisse-moi y croire et me guérir seule » répond Sonja, mais « dieu n’existe pas » conclut Lora. Le grand-père veut faire la peau à l’amant de Sonja, et révèle au passage qu’il était gardien de détenus politiques pendant le régime communiste et parle des violences d’un de ses collègues, qui a brisé les doigts d’un violoniste. On n’en saura pas plus, dommage. Il est vrai que le contexte social du film est brûlant, manifestations pour défendre l’idée conservatrice de la famille qui mélange allègrement genre et famille… Et les violences à l’encontre des femmes battues, assassinées ?

Women Do Cry s’est tourné en famille : « Mes sœurs, ma nièce, et moi sommes toutes actrices, comme notre mère avant nous [remarque Vesella]. C’est la première fois, et c’est assez unique, que nous jouions nos propres rôles dans un scénario de fiction dans lequel nous pouvions impliquer notre mémoire émotionnelle. Cela rendait les choses très personnelles. »
On peut se poser la question sur la nécessité de la cigogne blessée ou encore sur les plans de drones ? En revanche les plans caméra à l’épaule apportent un mouvement et du rythme. Contre toute attente, le film a été bien accueilli en Bulgarie, et malgré la réputation subversive des documentaires des cinéastes, le film a passé la barrière de la censure. Si « la guilde des réalisateurs, qui est assez sexiste, a essayé [de s’opposer] l’organisation de la censure est plutôt mal faite dans notre pays, il était assez facile de passer entre les mailles du filet. [et elles ajoutent avec ironie] Donc, merci à notre pseudo démocratie ! »
Women Do Cry est un film engagé et féministe, mêlant humour et réflexion, qui fait aussi penser au très beau film de Kimberly Peirce, Boys Don’t Cry, sur le sujet du genre et de la difficulté « d’être une femme » au plan social en général. C’est universel, reste à souhaiter que ce film anticipe un changement…
Women do Cry de Mina et Vesella Kazakova au cinéma le 9 mars.

La Mif
Film de Fred Baillif (9 mars 2022)

La mif. — On est la mif. — C’est quoi la mif ? — La famille en verlan.
Le film se passe dans un foyer d’accueil, et l’originalité du projet tient au fait qu’au départ, « il n’y a pas de scénario, mais des gens. Pour La MIF [explique le réalisateur] nous avons donc commencé à travailler avec Claudia, à rencontrer les jeunes ainsi que les éducateurs desquels je me sentais très proches grâce à mon vécu. J’ai été confronté aux mêmes choses qu’eux, je connais leur métier. Nous avons pu échanger sur les institutions, les règles, les lois, bref tout ce qui régit ce milieu. »
Ayant travaillé comme stagiaire avec Claudia dans le cadre de ses études, Fred Baillif, vingt ans après, reprend contact avec elle pour aider à l’analyse du système de protection de la jeunesse… Et sa frustration inspire le récit. D’ailleurs Claudia campe le rôle de Lora dans ce film construit en groupe, elle est au centre du récit de par son expérience de directrice de foyer et sa vision ouverte de ce que pourrait être cet endroit libéré des apriori et des contraintes administratives.
Le film se déroule donc dans un foyer d’accueil où une bande d’adolescentes vivent avec leurs éducatrices et éducateurs. C’est une famille recréée, non choisie certes, mais peut-être plus chaleureuse que ce qu’elles ont connu auparavant. « Vous resterez toujours ma famille » promet une jeune fille en quittant le foyer. Ainsi, le film s’interroge sur la question des relations familiales pour des ados qui n’ont souvent connu que la violence de celles-ci, tout en révélant l’imperfection du système de protection de la jeunesse et la fragilité des structures sociales.

Lora, de retour d’un congé maladie, apprend la décision de fermeture du foyer aux garçons parce que deux jeunes ont eu un rapport sexuel. C’est abominable ? Elle réagit fortement en disant que la sexualité n’est pourtant pas un crime s’il y a consentement. Mais il y a une sorte de police des foyers qui manque complètement son but, en ayant uniquement comme modèles des schémas hétérosexuels complètement dépassés.
Un système en effet sclérosé par les tabous et le déni des violences sexuelles vécues par les jeunes filles victimes d’abus. Alison a été violée par son père et l’explique cash à Caroline dont elle est proche : « Comment ton propre père peut faire ça. C’est ouf quand-même. Genre le gars... Il m’a déviergée salement. Je l’appelle le gars, pour moi c’est pas un daron. C’est un enculé, en fait. En vrai, j’aimerais...retrouver mon père et lui péter sa gueule... Mais ça vaut même pas la peine..  » Il y a aussi la violence des mères, de l’État avec le refus de permis de séjour, des souvenirs avec la mort d’une petite sœur… Le film s’appuie sur les souvenirs, les entretiens, le travail en immersion, les improvisations…

Le réalisateur insiste sur cette création élaborée ensemble et sur l’inspiration qui en découle : « Dans toutes les expériences que j’ai eues, j’ai été amené à faire les choses selon mon intuition. » Est-ce un cinéma militant ? Non plutôt social, précise Fred Baillif : « En tant que travailleur social, mon premier métier, le plus compliqué était certainement la distance émotionnelle à laquelle il fallait se contraindre. C’était très dur à vivre et cela reste difficile pour beaucoup de professionnels des métiers de l’aide. Ce n’est jamais juste un travail. Donc, oui, dans ce sens-là, c’est un cinéma engagé qui pose des questions qui me semblent fondamentales. » La Mif est certainement un film réaliste sur les questions de répression et d’interdit, comme sur les liens au sein d’une famille recréée que Lora n’imagine pas quitter lorsqu’arrive le temps de partir… La Mif raconte des faits, des sentiments universels, mais aussi l’aveuglement étatique confronté aux problèmes inhérents aux sociétés. La mif. C’est quoi la mif ? La famille en verlan.
La Mif de Fred Baillif est en salles le 9 mars.

Musiques d’illustration : Trio Utgé Royo et Sakamoto

À demain mon amour
Film de Basile Carré-Agostini (9 mars 2022)

Depuis quelque temps, il semble que le cinéma devienne ou redevienne un lieu actif de débat. Pour preuve, depuis le début de l’année plusieurs films ont des choses à dire, et, sur les écrans, toute une génération de cinéastes se lance… Des films ambitieux, tous inventifs, critiques, qui s’engagent et ne s’enferment ni dans les codes ni dans les genres… Residue de Merawi Gerima, Luzzu d’Alex Camilleri, Les Graines que l’on sème de Nathan Nicholovitch, Un Peuple d’Emmanuel Gras et À demain mon amour de Basile Carré-Agostini dont la sortie nationale est le 9 mars.

Dans les premières images du film, À demain mon amour, Monique Pinçon-Charlot s’adresse au public dans une salle : « Quand vous vous réveillez le matin, est-ce que vous pensez aux millions d’êtres humains qui meurent de faim ou des suites de la faim chaque année ? Est-ce que vous pensez aux enfants burkinabés qui ont faim ? Non. Vous pensez à la journée qui vous attend. Vous pensez à la petite robe que vous avez envie de vous acheter. Hé bien dans la tête des grands bourgeois, c’est pareil : vous n’existez pas. »

Connaître l’adversaire est certainement un des points importants qui revient dans les travaux des deux sociologues, Monique et Michel Pinçon-Charlot, qui déjà en 2010 parlaient de l’argent décomplexé et du mépris de classe : « la bourgeoisie se sent autorisée à s’affirmer plus ouvertement, voire cyniquement, comme classe consciente d’elle même et de ses intérêts. […] La position de l’oligarchie est d’autant plus assurée qu’elle n’a pas besoin, au contraire de la classe ouvrière, de faire la théorie de sa position pour se défendre en tant que classe. » (Le Président des riches).

Cela ne s’est pas arrangé et le film le rappelle : « Nous sommes dans une démocratie en totale déliquescence ». En suivant Monique et Michel Pinçon-Charlot, À demain mon amour de Basile Carré-Agostini fait le lien entre théorie et pratique à travers les rencontres, les rassemblements, les manifestations, les assemblées générales, les discussions et les moments intimes. Le film donne aussi la parole à ceux et celles qui n’ont que rarement l’occasion de l’exprimer et cela donne un portrait social spontané, sans filtre. À demain mon amour réussit la prouesse créer un dialogue entre vie publique et vie privée dans un contexte social important, avec toujours l’humour de Michel ou bien les conseils critiques de Monique. Une belle idée que ce film avec l’espoir que finalement ça branle dans le manche…
À demain mon amour de Basile Carré-Agostini le 9 mars au cinéma.

Entretien avec Basile Carré-Agostini

Bientôt le 8 mars, Journée internationale du droit des femmes.
Dans cette perspective, il est essentiel de revenir sur un essai de Gwenola Ricordeau, Pour elles toutes. Femmes contre la prison (Lux éditons).
Gwenola Ricordeau y propose une réflexion sur l’abolition du système pénal (police, justice, prison) d’un point de vue féministe, et souligne notamment que « la prison ne nous sauvera pas du patriarcat ».

Pour elles toutes
Femmes contre la prison

Gwenola Ricordeau (Lux éditions)

Extraits lus par Sandrine Malika Charlemagne

Moonlight Jerusalem
Film de Tamara Erde

Projection le 10 mars à Montpellier. C’est une déambulation au cœur de la nuit et de la Vieille Ville de Jérusalem. Une rencontre avec ses habitants, leurs peurs, leurs rêves et leur quête d’identité. Deux enfants et la voix de Mahmoud Darwich éclairent l’immensité de la ville.
Jeudi 10 mars à 18h. Médiathèque Émile Zola à Montpellier (04 67 34 87 00)

44e Festival International de Films de Femmes
Du 11 au 20 mars 2022

Maison des Arts, Créteil / Paris

Au programme de la 44e édition : la compétition internationale de longs et courts métrages de fiction, des documentaires de réalisatrices du monde entier, une invitée d’honneur : Claire Simon et un hommage à Susan Sontag. Deux sections : Elles font genre (classiques, avant-premières, rétrospectives...) et Chine : La longue marche des réalisatrices chinoises (Cinémas des jeunes réalisatrices chinoises)…

Dimanche 13 mars, le Freedom Theater est au salon annuel anticolonial qui se tient à La Parole Errante à Montreuil

17e Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient
Du 15 mars au 1er Avril 2022

Le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient, plus de 50 films à découvrir, fictions, documentaires, avant-premières… Une compétition de courts métrages et un focus consacré cette année à la Turquie. 20 jours de projections, de rencontres et de tables rondes, des concerts, au cinéma L’Écran de Saint-Denis, à Paris et en Seine-Saint-Denis.

La Marseillaise en bref !
Spectacle du collectif Manifeste Rien
d’après les recherches de Gérard Noiriel et Michelle Zancarini-Fournel
Vendredi 18 mars à 20H30
Centre d’animation Ken Saro-Wiwa

63 Rue de Buzenval, 75020 Paris (Métro Buzenval)
Réservation : manifesterien@gmail.com
Le spectacle est suivi d’un débat avec Laurent Gaissad, socio-anthropologue

Frasiak en concert

Vendredi 18 mars à 20H
au Forum Léo Ferré

à Ivry sur Seine (94)
Réservations : helloasso
Renseignements : contact@forumleoferre.org

Le samedi 12 et le dimanche 13 mars, c’est la fête des 40 ans de Radio Libertaire et les émissions sont déplacées pour donner une idée générale de la diversité de notre radio.
Le samedi 19 mars, nous parlerons de trois films, chacun différent, mais tous trois excellents sur le sécrans le 16 mars :
L’Empire du silence de Thierry Michel (16 mars 2022)
Sur l’impunité et l’injustice qui règnent au Congo depuis d’un quart de siècle

Medusa d’Anita Rocha da Silveira (16 mars 2022)
Sur l’influence de plus en plus grande des évangélistes au Brésil

Money Boys de C. B. Yi (16 mars 2022)
Parle de l’émigration d’un jeune homme de la campagne chinoise vers la ville…


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