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Samedi 10 février 2024
Une histoire de la conquête spatiale. Des fusées nazies aux astrocapitalistes du New Space de Arnaud Saint-Martin et Irénée Régnauld. Chienne de rouge de Yamina Zoutat. 20 000 espèces d’abeilles de Estibaliz Urresola Solaguren. Le Pion du général de Mekboul Moubarak. Le Ravissement de Iris Kaltenbäc. Rose. Petite fée des fleurs de Karia Nor Holmbäck. Western autour du film Mon Nom est Personne
Article mis en ligne le 12 février 2024
dernière modification le 14 février 2024

par CP

Une histoire de la conquête spatiale
Des fusées nazies aux astrocapitalistes du New Space

Arnaud Saint-Martin et Irénée Régnauld (la fabrique)

Chienne de rouge
Film de Yamina Zoutat (14 février 2024)

20 000 espèces d’abeilles
Film de Estibaliz Urresola Solaguren (14 février 2024)

Le Pion du général
Film de Mekboul Moubarak (21 février 2024)

Le Ravissement
Film de Iris Kaltenbäck (CD/BR et VOD 20 février 2024)

Rose. Petite fée des fleurs
Film de Karia Nor Holmbäck (14 février 2024)

Une histoire de la conquête spatiale
Des fusées nazies aux astrocapitalistes du New Space

Arnaud Saint-Martin et Irénée Régnauld (la fabrique)

« L’idée de conquérir l’espace n’est pas nouvelle. Avant même Apollo, elle émerge dans les faits à l’ère nazie, avec des objectifs militaires. Puis s’étale sur une centaine d’années, constituant un véritable paradigme dont nous ne sommes pas sortis, lequel se décline dans les domaines culturel, militaire et économique, avec une remarquable constance. Tout du long, les projets les plus fous sont amorcés, puisant dans un même répertoire de justifications (la science, le désir d’exploration) qui masque leurs dimensions fondamentalement guerrières et spéculatives.
Cet ouvrage opère une plongée dans l’histoire de l’espace qui éclaire les directions prises par l’industrie astronautique à l’ère contemporaine. Il montre que les velléités d’expansion cosmique d’hier ont pavé la route à un “astrocapitalisme“ qui se caractérise aujourd’hui par une fuite en avant destructrice. Alors que des budgets pharaoniques sont fléchés vers des astres morts, s’amoncellent dans le ciel des centaines de milliers de débris qui mettent en péril l’usage de l’espace à des fins scientifiques et notamment, de surveillance du climat.
Si l’enchantement perdure, c’est bien qu’une vaste fabrique du consentement est à l’œuvre. Invariablement, elle débouche sur un grand flou qui empêche tout recul critique sur l’espace, et occulte d’autres représentations d’un milieu qui demeure le patrimoine de l’humanité.
 »

Chienne de rouge
Film de Yamina Zoutat (14 février 2024)

Dans la forêt, la « chienne de rouge » traque les traces de sang pour retrouver les animaux blessés, la chasse… « Je me suis réveillée un matin avec ce désir de filmer le sang » dit en voix off la réalisatrice, c’est ensuite le flot des images, des tabous qui s’entrecroisent dans le choix de traiter un sujet omniprésent dans la vie. « Il faut voir le sang collectivement dans une salle de cinéma pour interroger quelle expérience cela produit, en quoi cela fait société. Il existe des effets de concomitance troublants entre le sang et le cinéma, leur relation aurait à elle seule mérité un film : au tournant du 20ème siècle, on découvre les groupes sanguins au moment où on invente le cinéma par exemple. Ce rouge, je le trouve beau. »
Mais filmer le sang véritable, humain ou animal, cela signifie pour Yamina Zoutat partir en quête de témoignages et d’images, et elle commence par filmer ses propres règles et, très vite, dit-elle, « le corps féminin m’est apparu comme un motif majeur du film. Je tenais à ce qu’on le voie à tous les âges. [Françoise Héritier, qui a inspiré la réalisatrice,] insiste sur cette distinction : le sang des femmes coule naturellement alors que les hommes font couler le sang volontairement. Cette intimité vient dialoguer avec le collectif. J’ai relu tous les textes religieux ayant trait à cette question : ils sont tous d’accord sur un point, c’est que la femme est impure, souillée par ce sang là. Ça me met en colère que la femme soit rabaissée au prétexte de ce sang qui est celui de la vie. Je n’aurais jamais fait ce film si j’étais un homme. Je l’ai fait en partant de mon propre corps. »

Générique. Le récit du sang commence par le gros plan d’une main et de ses veines saillantes qui, plein écran, fait penser à une sculpture. Puis la quête s’insère dans l’histoire en suivant Mohamed, le convoyeur du sang, la professeure Stéphanie Nguyen, spécialiste des greffes, qui le transplante, les mots d’Isabelle sauvée par le sang d’une inconnue. Sang des femmes, don de la vie, mais aussi de la mort, liens du sang, attentat, procès… On suit la trajectoire du sang et de ses transformations.
« Mensonge » : le mot est inscrit dans le carnet de notes de Yamina Zoutat qui, en 1999, a suivi le procès du sang contaminé comme chroniqueuse judiciaire. Le procès ne s’est pas déroulé dans un palais de justice, n’a pas été filmé sauf pour l’entrée des juges, « des hommes politiques déguisés en juges », où la parole des victimes n’était pas autorisée. Ce procès atypique débute 10 février 1999 alors que l’on connaissait le risque de contamination du sida par le sang dès 1983.
Extrait du film de Yamina Zoutat.
Ce passage très politique du film est suivi par des photos de famille des victimes, traces importantes et pourtant passées à la trappe de la mémoire officielle… Anna et son bébé Leila contaminées par une poche de sang…
Telle la « chienne de rouge », Yamina Zoutat traverse la ville à la suite du sang convoyé, un parcours traversé par des images de chasse à la baleine, de plans filtrés rouges, d’images iconiques — Nosferatu de Murnau ou les Ailes du désir de Wim Wenders —, la vie, l’intime et l’universel. « Le sang n’est pas un liquide, c’est un tissu. Cette notion de tissage [remarque-t-elle] m’a beaucoup portée pour essayer de combiner, dans une forme hétéroclite, tous les récits qui convergent vers la scène finale, où l’on découvre les donneurs [et donneuses] de sang. »
Chienne de rouge est un récit documentaire original et passionnant par sa forme, les différentes facettes qui s’y croisent, par le rythme du montage et les rebondissements.
Chienne de rouge de Yamina Zoutat est en salles le 14 février 2024.

20 000 espèces d’abeilles
Film de Estibaliz Urresola Solaguren (14 février 2024)

Aitor, surnommé Cocó, est un jeune garçon qui se sent fille, une petite fille dans un corps de garçon. Son rêve est d’être Lucia. Interroger les limites d’un système où le sexe équivaut strictement au genre, c’est questionner une sanction sociale à l’origine de souffrances éludées et même niées, puisque la société préfère encore une vision stéréotypée de la féminité et de la masculinité. Mais Cocó se rebelle et déclare « Je ne veux pas être comme mon père quand je serai grand ! »
Alors que sa mère et ses trois enfants vont passer les vacances au Pays basque espagnol dans la maison familiale et retrouver les oncles, les tantes et les cousins qui préparent le baptême du dernier né, tout devient terriblement difficile pour Cocó/Aitor, les sorties à la piscine, les repas familiaux, la préparation de la fête. Comme le dit Annie Gava dans sa critique, « Son malaise s’accroit au fur et à mesure que tout le monde, en particulier sa grand-mère, exigent de lui un comportement de garçon. Sa mère, préoccupée par ses problèmes personnels, de couple et de carrière, considère qu’iel se cherche mais n’accepte pas ce qui est évident. Seule la grande tante, apicultrice qui soigne les gens du village avec les abeilles, va permettre [à l’enfant] de respirer et de sortir de cet étouffement. » Comment ne pas réagir lorsqu’un enfant de 9 ans demande : « Pourrais-je mourir et renaître en petite fille ? » Il y a cependant des moments de grâce pour Cocó, lors d’un échange de maillots de bains avec sa petite amie, qui n’a pas encore de normes restrictives dans la tête. Et là Cocó est ravie et dit s’appeler Lucia.
Durant des rencontres dans le cadre d’une association, la réalisatrice rapporte que certaines familles ne disaient pas avoir vécu cette situation « comme un problème, mais comme un processus qui venait mettre en lumière et questionner leur cadre familial. Pour les parents, cela interrogeait leur relation avec leurs fils et filles et leurs rôles en tant que pères et mères, ainsi que leurs ressentis au sujet de leur propre identité. […] Ces familles ne parlaient jamais de “transition” pour définir le processus que leurs fils et filles transgenres traversaient. Au contraire, c’était la perception des familles et de leur entourage qui était en phase de transition. Les enfants restaient qui ils étaient ; c’étaient aux autres de devoir changer et évoluer. C’est ce point de vue qu’on retrouve dans mon film. […] La transidentité chez les enfants n’est qu’une facette de plus de la diversité humaine, une façon parmi une infinité d’autres de vivre et de cheminer dans ce monde. Dans le contexte du film, c’est ce questionnement qui est le moteur de l’action, car il transforme les liens familiaux et fait remonter les conflits à la surface. […] Ce qui m’intéressait, c’était la question de l’identité au sens large, et la manière dont les relations familiales peuvent affecter notre chemin vers l’autodétermination. »

Pourquoi ce titre, 20 000 espèces d’abeilles ? « Dans une ruche [souligne Estibaliz Urresola Solaguren], les abeilles sont interdépendantes, mais en même temps, chacune y joue un rôle spécifique. À mon sens, cette image permettait d’évoquer les relations familiales telles qu’elles sont représentées dans le film. Par ailleurs, les abeilles et les ruches jouent un rôle important, à la fois social et spirituel, dans la culture traditionnelle basque que je souhaitais montrer à l’écran. L’abeille y est considérée comme un animal sacré. » On peut ajouter que la grammaire du basque n’est pas genrée et que, de fait, son usage est aussi un moyen pour Aitor/Lucia de s’émanciper.
On pense au superbe film de Paul Preciado, Orlando, ma biographie politique, inspiré du roman de Virginia Woolf, Orlando, dans lequel le personnage principal change de sexe au cours d’une histoire qui se déroule sur plusieurs siècles. « Les habits ne sont qu’un symbole de la réalité enfouie au-dessous. Ce fut un changement intime qui poussa Orlando à choisir des vêtements et un sexe de femme. Si différents que soient les sexes, pourtant ils se combinent. Tout être humain oscille ainsi d’un pôle à l’autre, et bien souvent, tandis que les habits conservent seuls une apparence mâle ou femelle, au-dessous le sexe caché est le contraire du sexe apparent. » La détermination de Cocó/Aitor doit être forte pour que, au-delà des normes, Lucia affirme sa véritable personnalité. Une très belle et touchante histoire que réussit avec finesse et nuance la réalisatrice pour son premier film long métrage. À suivre…
20 000 espèces d’abeilles de Estibaliz Urresola Solaguren au cinéma le 14 février 2024.

Le Pion du général
Film de Mekboul Moubarak (21 février 2024)

Pendant les trois décennies de la dictature indonésienne, du milieu des années 1960 à la fin des années 1990, la famille du réalisateur a travaillé pour le régime.
« J’ai grandi en l’observant faire preuve de loyauté envers l’État ».
Le Pion du général illustre et analyse l’emprise d’une autorité sur un jeune homme, Rakib, convaincu lui-même du bon droit du pouvoir. Fils cadet d’une famille qui sert depuis des générations la famille du général Purna, il est le seul employé de celui-ci et voit en lui un mentor et même un père de substitution, le sien étant en prison, car la relation entre les deux est très ambiguë. Rakib est à la fois le serviteur et le fils que le général voudrait former.
Lorsque le général se lance dans la campagne électorale de sa région, Rakib le soutient aveuglément. Et quand l’un des panneaux électoraux est déchiré, il se fait fort retrouver le coupable qu’il va livrer au général. C’est un jeune homme dont la famille est victime d’expropriation. Rakib conseille à Agus de s’excuser et pense naïvement que l’incident sera clos, mais le général passe à tabac le jeune homme et ordonne à Rakib de l’emmener à l’hôpital en gardant le silence. Tout d’abord incrédule, puis choqué devant l’état de Agus, Rakib craque lorsqu’il apprend sa mort le lendemain matin. Il décide démissionner, mais le général l’oblige à se rendre aux funérailles du jeune homme — « ne panique pas » lui dit-il — et il joue la comédie de la tristesse vis-à-vis de la population — il mène sa campagne — et va jusqu’à promettre de tirer l’affaire au clair. L’emprise du général se fissure peu à peu, la manipulation n’opère plus même si Rakib est partagé entre loyauté et désir de justice. Il se rend sur la tombe d’Agus, tente même d’immigrer, mais il est ramené par les militaires. Il est piégé.

Sans déflorer la fin du film, il faut signaler les scènes de karaoké et celle de la poursuite nocturne dans les roseaux, c’est alors le basculement qui fait de Rakib, malgré lui, le fils spirituel du général.
Mekboul Moubarak souligne qu’actuellement « beaucoup de jeunes sont des conservateurs en Indonésie. Ils veulent que l’Indonésie redevienne une grande nation. » La loyauté est le fruit de l’ignorance du passé, « c’est pourquoi dans le film, la loyauté est toujours remise en question ». En fait le dictateur représente la figure paternelle du pays.

La violence est présente et pesante durant tout le film, accompagnée d’un paternalisme toxique qui crée un malaise, la base même de la manipulation du pouvoir.
Le jeune comédien qui incarne Rakib est remarquable et exprime de manière impressionnante la prise de conscience du jeune homme, jusqu’au changement de son attitude et même physique. Le film se clôt sur une fin ouverte qui ne libère pas Rakib, bien au contraire.
Le Pion du général de Mekboul Moubarak est en salles le 21 février.

Le Ravissement
Film de Iris Kaltenbäck (CD/BR et VOD 20 février 2024)

Rentrant chez elle avec le gâteau d’anniversaire pour sa meilleure amie, Salomé, et avant de partir à la fête organisée pour celle-ci, Lydia vit une rupture brutale après l’aveu d’infidélité de son ami. Elle part donc seule à l’anniversaire, reste mutique, et le lendemain reprend comme d’habitude son travail de sage femme, efficace et douce. Cependant, sans qu’elle en soit elle-même consciente, elle est blessée, évite de rester dans son appartement qui lui rappelle son ancien couple, garde le silence sur ses sentiments, traîne la nuit, s’endort dans un bus… et c’est là qu’elle rencontre Milos sur lequel elle projette son manque de relation affective, mais sans que celui-ci soit prêt à vivre une histoire avec Lydia. Quelque mois après, elle assiste Salomé pour son accouchement, elle fait naître la petite fille de sa meilleure amie et en est bouleversée. Elle suggère à Salomé le prénom du bébé, Esmée, et c’est un lien supplémentaire avec le bébé, un pas vers l’appropriation de l’enfant.
Alors qu’elle promène le bébé dans l’hôpital, Lydia se retrouve face à Milos qui la félicite pensant que c’est son enfant et, soudain, elle lui déclare qu’il en est le père. Abasourdi, il refuse de la croire, mais revient le lendemain à l’hôpital en exigeant un test de paternité. Ainsi estime Iris Kaltenbäck, « le mensonge s’impose à Lydia à partir du moment où elle incarne une image d’Epinal de la maternité. Elle se perd alors dans le regard des autres. Elle est très seule, a un besoin fou d’être aimée, et l’image que Milos a d’elle change au moment où il la voit comme une mère ; son regard se charge de tendresse et d’attention. Lydia se laisse happer par ce regard. C’est le début d’un mensonge sans fin. » Lydia s’enfonce alors un peu plus dans le mensonge, dans un labyrinthe de mensonges dont elle n’arrive plus à sortir. Et d’ajouter, « j’ai toujours été touchée par les histoires de maternité contrariée ou déplacée : qu’il s’agisse d’une femme qui devient mère et qui ne ressent pas les sentiments auxquels on s’attend communément, ou d’une femme qui ne l’est pas et qui développe des sentiments et un comportement qu’on prêterait d’habitude à une mère et s’y épanouit. » Le film interroge en effet notre conception de la maternité et la manière dont la mythologie l’a façonnée au fil de l’Histoire.
L’enchaînement des mensonges et des fantasmes de Lydia deviennent de plus en plus difficiles à justifier jusqu’au moment où Salomé lui annonce qu’elle déménage à Bruxelles. Le choc est terrible pour Lydia qui se voit privée à la fois de son amie d’enfance, véritable pilier de sa vie, et d’Esmée qu’elle considère comme son bébé.
La progression du récit se construit comme une tragédie avec en voix off, Milos, qui tente de comprendre le déclic provoqué dans l’imaginaire de la jeune femme, reconstituant les étapes de cette famille inventée par Lydia et dont elle a toujours manqué.
Le Ravissement est une analyse progressive et intéressante d’un rapt, mais en est-ce réellement un ? Par ailleurs, on pense évidemment au merveilleux film de Ida Lupino, Not Wanted (Avant de t’aimer), première femme cinéaste à défendre un cinéma indépendant et à aborder des sujets tabous dans la société états-unienne des années 1950. Not Wanted marque les débuts d’Ida Lupino dans la réalisation et raconte le vol d’un bébé par une jeune femme, Sally. L’histoire est différente dans les faits, mais très proche par rapport à l’analyse du sentiment de maternité. De même que les films de Ida Lupino traite du contexte social et de l’intimité des femmes, Le Ravissement, premier long métrage d’Iris Kaltenbäck, se place aussi dans cette analyse sans jugement normé par la société.
Le Ravissement d’Iris Kaltenbäck est un film multi récompensé, sa sortie en DVD/BR le 20 février.

Rose. Petite fée des fleurs
Film de Karia Nor Holmbäck (14 février 2024)

Rose est une petite fée qui vit seule dans son rosier. Elle réveille les fleurs le matin et rêve d’avoir un ou une ami.e, mais elle n’ose pas s’aventurer vers un inconnu qui pourtant pourrait lui permettre des rencontres autres que celles de ses voisins. Et voilà qu’un papillon, Satin, croise le chemin de Rose et c’est immédiatement l’amitié malgré leurs différences. Satin veut partir à la découverte du monde, et Rose préfère rester dans son rosier. Lorsque Satin est pétrifiée par une Troll de Pierre, Rose se lance dans un voyage vers les Montagnes noires. Il n’est pas question pour elle d’abandonner Satin et la craintive Rose devient téméraire.
Un joli personnage que celui de Rose, transformée par l’amitié, et le film est empli de poésie et de fort jolis dessins.
Rose. Petite fée des fleurs de Karia Nor Holmbäck au cinéma mercredi prochain.

Le Western autour du film Mon Nom est Personne
Avec Marc Olry et Alexandre Alfonsi

Et si l’on parlait Western… Le Western comme genre politique ? Le Western un genre subversif ? À voir…

Mon Nom est Personne de Tonino Valerii, à nouveau sur les écrans depuis décembre en copie restaurée, c’est donc l’occasion pour en parler, en compagnie de Marc Olry, distributeur indépendant, qui nous fait découvrir ou redécouvrir des films rares et cultes et Alexandre Alfonsi, coauteur de On l’appelle Terence Hill.
L’époque du film ? L’histoire se situe à la fin du XIXe siècle, tournant du siècle et fin de la conquête de l’Ouest… Et il se trouve que l’une de ses légendes encore vivante a décidé de prendre sa retraite et de repartir en Europe, mais avant il a quelques comptes à régler et surtout récupérer de l’or d’un trafiquant qui a tué son frère, Nevada Kid, et est à la solde de la horde sauvage.
Henri Fonda campe Jack Beauregard, le justicier vieillissant et quelque peu amer et désabusé, et Personne, nouvelle génération d’aventuriers, est incarné avec facéties et grimaces par Terence Hill…

Personne n’a qu’une idée en tête faire entrer son héros dans l’histoire et, par la même occasion, lui prendre sa place.
Nous sommes à la fin du Western spaghetti, avec une touche d’ironie dans chaque plan… Enfin faut pas rêver, le machisme bat son plein et il n’y a pas de Calamity Jane dans le film !


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