Chroniques rebelles
Slogan du site
Descriptif du site
Samedi 12 novembre 2005
Vue de l’Europe d’en bas. Chômage et résistances
Catherine Pozzo Di Borgo, Marianne Debouzy, Évelyne Perrin (L’Harmattan)
Article mis en ligne le 29 janvier 2008

par CP

« Les systèmes de protection sociale arrachés de haute lutte un peu partout en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale sont aujourd’hui fortement mis à mal. Le chômage de masse et les politiques de plus en plus coercitives mises en place pour tenter de l’enrayer en sont un exemple particulièrement frappant. »

Ainsi commence l’introduction de Catherine Pozzo Di Borgo Vue de l’Europe d’en bas , recueil de textes qui fait suite à un film documentaire qu’elle a réalisé, Chômage et précarité, l’Europe vue d’en bas.

Des textes donc qui prolonge la réflexion de Catherine Pozzo Di Borgo et rejoint les critiques des auteur-e-s qui participent à l’ouvrage.
Enquêtes sur le terrain : prolongation du film.
Les jeunes en situation précaire tournent « le dos aux partis politiques et aux syndicats traditionnels, ils découvrent de nouvelles formes d’engagement militant dans lesquelles s’exprime un refus des hiérarchies, de la délégation de pouvoir et de l’endoctrinement. »

Quant au boulot par interim : « Les agences de travail temporaire participent au processus d’ajustement à la baisse des salaires et des conditions de travail, qui est la solution proposée par les économistes néo-libéraux pour résoudre le chômage. »

« Le système vous rend responsable de votre chômage. »
C’est pratique !
Pourtant « Ce ne sont pas les chômeurs qui sont responsables de leur situation mais bien le gouvernement. Car s’il y a chômage, c’est bien parce qu’il n’y a pas de création d’emplois. »

Ce n’est plus la production qui est importante, mais la rentabilité. Un changement de nature du capitalisme : devinez qui en fait les frais ?
Et que font les syndicats pour les chômeurs/ses, si tenté qu’ils aient un poids dans la société libérale que nous vivons ?

Marie-Paule Connan, coordinatrice belge des marches européennes contre la précarité, fait ce constat à la lecture des textes des institutions européennes : « la Commission européenne recommande une réduction de 20 à 30% du coût salarial des activités peu qualifiées, ainsi qu’une réduction équivalente des allocations de chômage et des prestations sociales. »
Dont acte.