Chroniques rebelles
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Samedi 9 février 2008
Fête du livre libertaire à la CNT. Concert de solidarité pour Marina Petrella
CNT-RP le 16 février au 33 rue des Vignoles. Concert pour Marina le 15 février à St Denis
Article mis en ligne le 10 février 2008

par CP

Des éditions différentes… Des éditions engagées… Des éditions militantes… Analyses, réflexions, histoire sociale, expériences d’émancipation… Les éditions de la CNT-RP s’exposent aux Vignolles.

Pour nous parler de cette Fête du livre qui aura lieu le 16 février au 33 rue des Vignolles, des projets des éditions CNT-RP, Miguel Chueca et Daniel Pinos dans les Chroniques rebelles.

Et un concert le vendredi 15 février

présenté par Élisa, Lucia et Christine.

« Le programme de Sarkozy, c’est travail, famille, patrie.
Travail : si vous voulez gagner quelques sous, faîtes jusqu’à plus soif des heures supplémentaires. Famille : abolition des droits de succession, perpétuation des fortunes héréditaires. Patrie : bien que rien ne la signale aujourd’hui à l’admiration des foules que de piètres peurs, la France est formidable, il faut être fier d’être français.
 »

Nous nageons en plein pétainisme, "néo pétainisme" comme l’écrit Alain Badiou dans son pamphlet — De quoi Sarkozy est-il le nom ?  [1].
Travail, famille, patrie avec une surveillance de l’État mise en place dans les « formes démocratiques […] à hauteur de la technique : radars, photos, contrôle de l’Internet, écoutes systématiques de tous les téléphones, cartographie de tous les déplacements… Nous sommes dans un horizon étatique de terreur virtuelle, dont le mécanisme capital est la surveillance, et de plus en plus la délation. »

Et, il ne faut pas oublier les fameux quotas de la France bleue marine que dénonce Maurice Rajsfus : quotas de délinquants — des banlieues , pas du business bien sûr, on ne mélange pas les torchons avec les serviettes —, quotas d’immigré-e-s, quotas de demandeurs d’asile, quotas de réfugié-e-s…

Et pour parfaire cet état des lieux de la France-pays-des-droits-de-l’homme, ajoutons les arrestations en violation du droit d’asile, les détentions dans des conditions inhumaines et le traitement ignoble et dégradant des étrangers classés dans la catégorie de l’“immigration non choisie”…

Il faut évidemment reconnaître ce que le mot “démocratie” dissimule et ne pas faire preuve de candeur : les institutions politiques dans les sociétés capitalistes sont construites pour protéger les intérêts des classes sociales dominantes. Si ces institutions n’arrivent plus à protéger ces intérêts, alors d’autres méthodes étatiques sont employées.

Et Bouffon Imperator  [2], comme Alain Brossat appelle le président actuel, n’est pas à court d’idées entre son discours sécuritaire et «  son agitation contre les étrangers sans-papiers », ses attaques des droits sociaux comme le droit de grève …

L’autre jour, à la station de métro Nation, quelqu’un ou quelqu’une avait inscrit sur une affiche : Contre le virus sarkozy, un seul remède, la Lutte !