L’intérêt de Putain d’usine est aussi dans les réactions au livre.
D’un seul coup, la parole a été "délivrée", autorisée sur l’expérience de travailler en usine. Comme si l’isolement de cette classe ouvrière — prétendument inexistante — était suspendu.
Quant aux réactions des cadres et des patrons : les masques du
paternalisme et de la démagogie tombent.
Dans ces Chroniques ouvrières, Jean-Pierre Levaray raconte son arrivée à l’usine, en pleine grève, mais dans une équipe non gréviste.
1973 : les mouvements sociaux. L’équipe se met en grève et le responsable demande le changement du trublion. Le contremaître et ancien militaire, Tatave prévient : attention, c’est un anarchiste ! Mais Jean-Pierre ne connaît pas encore Bakounine.
En tout cas, Tatave avait du nez et voilà Jean-Pierre Levaray muté dans l’équipe des contestataires !
Putain d’usine, Après la catastrophe, Classe fantôme …
Trois livres importants qui brisent le consensus sur la classe moyenne
et le progrès…
Oui, les différences de classe existent.
Oui, il y a toujours des OS.
Oui, "écrire quand on est prolo n’est jamais quelque chose de simple"…
La classe ouvrière, bon appelons-la classe prolo pour ne pas être taxée de langue de bois, la classe prolo, on la rencontre dans le bouquin, et sans miroirs aux alouettes…Dans la réalité brute.
“ La lutte des classes continue tous les jours, et depuis quelques années ce sont les patrons qui marquent des points. ”