Après le rejet de la Cour Suprême de Pennsylvanie

Déclaration de Robert R. Bryan,
avocat de Mumia Abu-Jamal

Je me suis longuement entretenu avec Mumia cet après-midi, après que la Cour suprême de Pennsylvanie ait rendu son jugement.
Ce jugement n’est pas une surprise puisque, depuis un quart de siècle, toute la procédure d’accusation est entachée de racisme et de corruption. En rejetant l’appel pour vice de forme, la Cour ne devait plus statuer sur le fond, c’est-à-dire sur les preuves irréfutables que la mise en accusation repose sur des mensonges, des demi-vérités et sur le fanatisme. C’est très regrettable que, dans ce procès, la Cour d’État utilise des vices éventuels de procédure, qui sont le fait d’avocats antérieurs, comme prétexte pour ne pas rechercher la vérité.
Cette décision d’une Cour d’État n’aura aucune conséquence sur la décision que prendra la Cour d’Appel fédérale du Troisième Circuit des États-Unis. Si la décision fédérale est en notre faveur, le jugement de la Cour suprême de Pennsylvanie sera caduc. Dans le cas contraire, je porterai le dossier devant la Cour suprême des États-Unis. Rien ne m’arrêtera tant que Mumia ne sera pas libéré.

San Francisco
21 février 2008

Voir
Samedi 22 décembre 2007 :

Mumia Abu-Jamal. Un homme libre dans le couloir de la mort de Claude Guillaumaud-Pujol (Temps des cerises) et USA PATRIOT ACT. De l’exception à la règle de Robert Harvey et Hélène Volat (Lignes).