Chroniques rebelles
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Christiane Passevant
Le cinéma algérien des femmes : "L’Envers du miroir" de Nadia Cherabi (Algérie, 2007)
Divergences, juillet 2008
Article mis en ligne le 17 juillet 2008
dernière modification le 27 septembre 2009

par ps

Une nuit, Kamel, chauffeur de taxi occasionnel, charge une jeune femme et son bébé. Prétextant une course, elle abandonne le nouveau-né sur le siège arrière de la voiture. Commence alors, en parallèle, une quête de soi de chacun des deux personnages. Pour Kamel, qui retourne chez lui avec le bébé et parvient à convaincre sa mère de le garder pour une nuit, avant de se mettre à la recherche de la mère de l’enfant. Pour la jeune femme qui est à la rue et se trouve livrée à toutes les violences.

Un script dépouillé pour ce film de fiction, une histoire de gens ordinaires… Mais celle-ci se déroule en Algérie et les thèmes abordés par la cinéaste documentariste révèlent les blessures et les tabous d’une société sous tension. L’Envers du miroir, [1] réalisé par Nadia Cherabi, [2]ne s’arrête pas à la surface ou au simple reflet des sentiments ou des faits, mais soulève de graves problèmes de société. [3]

Le film traite en effet plusieurs questions tabous : le viol, l’inceste et être mère hors du mariage dans une société qui ne reconnaît pas les mères célibataires. C’est le film d’une femme sur les femmes, leurs droits, leur rôle social, leur statut dans la famille, leurs choix. Les femmes peuvent-elles être sujets dans une société régie par un code de la famille qui fait d’elles, depuis 1984, des mineures à vie ?

Dans cet entretien, Nadia Cherabi s’explique sur la violence politique vécue au quotidien en Algérie durant la décennie noire de même qu’elle souligne une autre violence, diffuse et occultée, qui a permis de dissimuler le délabrement social qui marque les aspects quotidiens et majeurs du pays. Elle évoque aussi la place du cinéma en Algérie et dans les pays du Maghreb.

Construit comme un « conte moderne » situé dans une société prise entre les traditions et la logique libérale, le film de Nadia Cherabi est simple et inattendu. C’est un « envers du miroir » qui en dit long sur la fragilité du modèle social algérien et une fiction « filmée de l’intérieur » comme le revendique son auteure.

Raffaele Cattedra : Avez-vous rencontré des problèmes, notamment de censure, pour tourner ce film ?

Nadia Cherabi : Cela peut paraître paradoxal, mais en réalité il n’y a pas de censure en Algérie. On présente un scénario au comité de lecture. Les films sont acceptés, parfois avec des remarques. Mais généralement les remarques ne sont ni impératives ni dissuasives pour le réalisateur ou la réalisatrice. En revanche, il existe quelque chose de plus pernicieux que la censure officielle, c’est l’autocensure du ou de la cinéaste qui ne sait jusqu’où aller avec le public. Moi-même, j’avais peur de susciter la colère avec L’Envers du miroir, par l’intrusion que j’opérais dans le milieu familial, qui est une institution sacrée. Si le public algérien est modeste — les gens ont perdu l’habitude d’aller au cinéma —, les manifestations de sympathie ou d’antipathies sont très directes. Le public peut réagir très violemment. Autant ce même public accepte toutes les fictions qui viennent de l’étranger par le truchement de la télévision, autant il attend beaucoup du film algérien et s’arroge un droit de regard plus critique. On attend beaucoup du film car on a l’impression qu’il représente l’Algérie. Et c’est ici que joue l’autocensure. Le ou la cinéaste met des lignes rouges à ne pas dépasser. Or, je me suis posé la question sur cette ligne et je craignais les reproches du public pour avoir traité ce sujet.

Il est vrai que je n’ai pas abordé l’inceste de manière frontale. Le chef de famille n’est pas le père biologique. D’ailleurs, je n’aurais pas pu et j’ai préféré qu’il soit un substitut du père, ce qui demeure une faute grave et un interdit. J’ai eu l’impression que le public était soulagé que je ne sois pas allée jusque là. Ce qui n’empêche pas les spectateurs de penser : « Ce pourrait être le père ! » J’ai choisi de montrer de manière feutrée une réalité sans l’imposer ; chacun et chacune fait le chemin de la réflexion. Combien d’histoires sont ainsi remontées à la surface ? Les gens disaient : « j’ai entendu parler d’une voisine à qui le même drame est arrivé » Le film a en quelque sorte libéré la parole.

Récemment, une grande campagne a eu lieu en Algérie à propos du viol. Des chiffres ont été publiés pour les années 2007 et 2007. Des cas d’inceste ont été révélés, des viols sur mineures également. Pendant des années, nous avons vécu dans un trou noir, des décennies d’occultation au quotidien. Le devant de la scène a exclusivement été occupé par des situations horribles, des problèmes politiques et les douleurs familiales secrètes ont été reléguées au second plan.

Quand nous regardions les actualités à la télévision, on se posait la question : « C’est de nous que l’on parle ? » Alors qu’il y avait des mariages, des deuils, le quotidien… Il semblait que l’Algérie soit suspendue aux faits politiques, aux attentats, aux crimes… Les faits politiques avaient effacé le quotidien, commun aux familles partout ailleurs.

Pour revenir à la question du début, non la censure n’existe pas sur ces questions. C’est au ou à la cinéaste d’aborder tel ou tel sujet et de prendre ses responsabilités. En réalité, le public est mature, je l’ai découvert à l’occasion de la sortie du film et de sa réception. Cependant, tout dépend aussi de la manière dont on traite le sujet.

Ce film a ouvert de nombreuses pistes de réflexion, et certaines ne sont pas faciles, mais c’est sans doute cela qui a fait accepter la révélation de la fin. La question de l’abandon de l’enfant est le problème central à mes yeux. Une des choses primordiales que je voulais faire passer est que chaque enfant a le droit de vivre et d’être respecté en tant qu’être humain, quelles que soient les conditions de sa naissance ou de sa conception. Il était pour cela important de montrer le sourire du bébé pour toucher les spectateurs . Il est ensuite impossible de rejeter l’enfant même en apprenant d’où il vient. C’est pourquoi je ne voulais pas dire dès le début que l’enfant était né d’un viol.

Cet enfant est recueilli par une famille, il aurait pu être laissé au commissariat car si l’on trouve un enfant, on ne peut pas le garder. D’ailleurs, la mère du chauffeur de taxi lui rappelle la loi, on ne peut garder un enfant ainsi, et si c’était un enlèvement ? Je voulais qu’il soit fait mention de l’institution policière. Mais quel aurait été le sort du bébé, une fois remis aux autorités ? C’est la compassion de ce chauffeur de taxi qui est admirable, il ne remet pas l’enfant à la police comme un objet trouvé. Face au problème grave d’abandon d’enfants, j’avais envie que le public se dise : « il ne faut plus que des enfants soient abandonnés et se retrouvent sans famille ». Que l’enfant soit né d’un viol ou d’une histoire d’amour, il ne doit pas aller dans une institution.

Les spectateurs se retrouvent aussi à la place de Kamel, le chauffeur de taxi, pour comprendre ce qui s’est passé, ce qui a poussé cette jeune femme à abandonner son enfant. Kamel a une histoire déglinguée, la jeune femme une histoire terrible, mais ils peuvent se rencontrer et peut-être s’aimer, tels qu’ils sont, sans masque. Quand elle confie son histoire à Kamel, je voulais qu’il réagisse en méditerranéen et qu’il la pousse à choisir entre deux relations, une manière détournée de lui dire qu’il l’aime. Dans les salles de cinéma où j’ai vu le film incognito au milieu du public, les gens ont applaudi à ce moment car ils voulaient que les deux personnages s’aiment. Ce qui m’importe à présent avec ce film, c’est d’en parler avec les gens. C’est un film simple. On m’a reproché parfois un manque de dimension cinématographique… Je ne voulais pas qu’il ressemble à d’autres films.

Christiane Passevant : L’influence de la production cinématographique égyptienne joue un rôle dans ce film, vis-à-vis des parcours des personnages, de leur vécu ?

Nadia Cherabi : La référence au cinéma égyptien est claire. Avant l’indépendance alors que le cinéma algérien n’existait pas encore de manière institutionnelle, le cinéma était important en Algérie. Pendant la guerre de libération des personnes ont filmé la guerre et, ensuite, à l’indépendance, des films algériens ont été réalisés, dont Le Vent des Aurès de Mohamed Lakhdar-Hamina [4], premier film algérien, est certainement l’un des plus connus. Mais auparavant, le public allait voir les films égyptiens. Je me souviens avoir vu ces films en étant enfant, avec mon père : les films égyptiens et les péplums, les films de gladiateurs. Les films indiens étaient également très populaires, il y avait même des salles spécialisées pour ce genre de films. J’étais très jeune, mais j’ai gardé ces films en mémoire. Je me souviens encore avoir vu des films égyptiens, en noir et blanc, à la télévision. Ces films avaient leur public en Algérie. Le lien entre ce cinéma et mon film s’est fait à mon insu. Certains films du néo-réalisme italien ont aussi beaucoup compté pour moi.

Pour L’envers du miroir, j’ai oublié tous les codes du cinéma. Je voulais raconter une histoire simple, de l’intérieur, avec des codes sociaux et non cinématographiques, en mettant en avant les non dits, en puisant dans les réactions humaines. Cela peut paraître banal pour d’autres cinémas, mais pour le public algérien c’était audacieux. Avoir de l’audace n’était pas mon objectif, mais le fait de montrer une relation non conjugale entre un homme d’un certain âge et une jeune femme — ils ne sont pas mariés, elle vit chez lui — ne se montre pas en Algérie, cependant cela existe comme dans toutes les sociétés. Parfois, face à une fiction, le public algérien semble désirer une image quasi idyllique. Or, avec ce film, il a accepté une réalité et des choses dont on ne parle pas ouvertement. Par exemple, les femmes entretenues, les proxénètes, la relation familiale, le remariage, les enfants d’un premier mariage… Beaucoup de pistes ouvertes qui posent problème dans la société algérienne.

CP : La femme répudiée.

Nadia Cherabi : La femme répudiée est, pour moi, un problème grave. C’est vécu comme un affront pour une femme. Il suffit de trois mots, de dire trois fois « tu es répudiée » et les liens sont dissous. La femme est également rejetée si elle est stérile, c’est d’une violence extrême. La violence n’est pas physique, mais c’est un très grande violence. Le public a réagi également à ce problème qui fait écho à de la souffrance tue, qui n’apparaît pas. Les réactions du public m’ont appris que, dans ce film, il existe des histoires que chacun et chacune peut retrouver.

Ce qui m’intéresse maintenant, c’est de voir comment ce film est reçu en dehors de l’Algérie.

Christiane Passevant : L’hésitation de Kamel, lorsqu’il se retrouve seul avec le bébé devant le commissariat, est à la fois tendue et cruelle pour lui qui revit en quelque sorte le choc du rejet de la mère, des parents. Finalement sa décision de garder l’enfant est infléchie par l’abandon qu’il a lui-même subi ? Le choc de l’abandon se reproduit pour un enfant dont il est l’involontaire dépositaire.

Nadia Cherabi : Je voulais montrer qu’il existe dans la vie des similitudes de destins, sans cependant l’accentuer. On rencontre parfois des situations qui relèvent de l’immanent, on croise quelqu’un… Cela relève du destin, du hasard et c’est étonnant. Au cinéma, on dit que c’est un peu tiré par les cheveux, mais en regardant sa propre expérience, on constate des faits semblables, inattendus, des hasards. Dans le film, quand Kamel hésite, on comprend petit à petit que c’est son histoire personnelle qui remonte à la surface, même s’il n’y a pas songé à l’instant de la décision.
La majorité des personnes dans ce type de situation aurait laissé le bébé au commissariat, même en venant par la suite prendre des nouvelles. Mais pour Kamel, c’est sa propre histoire qui recommence. Son autre métier, dépanneur, est allégorique pour moi. En fait c’est lui qui est en panne.
Qui et quels événements vont lui permettre de reconstruire sa vie ?
Au début du film, on voit sa voisine qui lui lance un regard tendre, mais il est incapable d’y répondre. Si j’avais eu plus de temps, j’aurais développé cet aspect de la panne affective.

Larry Portis : C’est aussi un problème de panne sociale qui est sous-jacent dans cette histoire. Il y a de votre part de nombreux desseins. Vous avez construit un modèle de comportement, un modèle émotionnel, un modèle d’amour qui répond à cette panne sociale. Votre démarche semble très moraliste, dans le sens positif.

Nadia Cherabi : Effectivement, je voulais que cette construction soit comme un conte moderne, avec une morale, avec un dénouement, un côté merveilleux aussi. Chaque fois que j’écrivais une séquence, je ressentais comme une responsabilité par rapport aux enfants abandonnés et aux personnes qui ont vécu ce type de situation. Je faisais attention à chaque terme parce qu’il y a beaucoup de cas semblables en Algérie.
De même, on voit très peu le bébé, car je le voulais en dehors de l’intrigue. Il ne fallait pas qu’il perçoive des mots durs ou des attitudes ; sa mère le rejette, elle ne veut pas du bébé qui lui rappelle ce qui est arrivé.

Larry Portis : Je n’ai pas ressenti ce rejet, mais plutôt une impossibilité de la mère à assumer son enfant.

Nadia Cherabi : Je ne voulais pas non plus ce rejet et que ce sentiment transparaisse.
En Algérie, le film algérien représente en quelque sorte la société algérienne. C’est un phénomène d’identification qui, sans doute, est exagéré, mais qui existe. Il faudrait beaucoup de films, et les diversifier, pour que le public algérien prenne du recul face à sa production cinématographique.

Christiane Passevant : Dans ce film, on l’a déjà dit, vous abordez une quantité de thèmes qui tournent évidemment autour des femmes et du code de la famille auquel est lié, notamment, le problème d’abandon des enfants, mais aussi celui des mères célibataires qui ne peuvent pas assumer l’éducation d’un enfant. Car au début du film, la jeune mère est chassée par sa propre mère qui lui reproche d’avoir eu un enfant hors du mariage et on ignore qui est le père biologique. Il y a également la « panne » affective de Kamel qui ignore tout de ses parents, ce qui conditionne sa vie d’homme. Et enfin, il y a le problème de la prostitution qui semble une fatalité pour ces jeunes femmes qui ne bénéficient d’aucune aide. Donc encore une fois, c’est le problème de l’abandon auquel les institutions n’apportent aucune réponse. Il faut ajouter à tout cela le problème du manque de logement dans les grandes villes algériennes. Avez-vous, consciemment ou inconsciemment avec ce film, fait acte de militance ?

Nadia Cherabi : En réalité, j’ai l’impression de poursuivre un militantisme que j’avais commencé à la fin de mes études universitaires, à Alger. J’ai longtemps milité dans des associations de femmes avec beaucoup d’enthousiasme et cela m’a permis de nombreuses découvertes. Je suis d’ailleurs toujours proche de cette énergie dont je me suis nourrie dans le milieu associatif et dans le mouvement des femmes en Algérie. Je n’ai pas eu la possibilité de continuer dans le milieu associatif car c’est très prenant. Pendant des années, je ne travaillais pas, je ne faisais que ça. Cela prenait tout mon temps et je me suis dit qu’il fallait que j’exerce mon métier pour faire des films et parler des problèmes de la société.

J’ai commencé mon travail en tant que documentariste. J’ai réalisé des documentaires et je me rattache à cette école. Je n’ai pas fait de films directement militants, je voulais faire des films dans une forme inédite. J’ai commencé une série sur les Algériennes, co-réalisée avec Malek Laggoune et intitulée Algériennes, avec des portraits de femmes. Les premiers portraits étaient sur les femmes qui pratiquent la pêche en Algérie. Elles sont peu nombreuses, mais admirables. Elles font ce métier de façon ordinaire et spectaculaire, elles sortent en mer, affrontent la nature et nourrissent ainsi leur famille. C’était notre premier documentaire.

J’ai toujours voulu « lever le voile » sur des choses inattendues. Le second portrait, également co-réalisé avec Malek Laggoune, est celui d’une jeune Algérienne, noire, qui appartient à une confrérie religieuse très connue en Algérie — la Tijania — qui a contribué à l’extension de l’Islam en Afrique noire, et compte des millions d’adeptes. En Algérie, les confréries religieuses sont souterraines, elles n’apparaissent pas, mais constituent les fondements de la société. Elles ont subi de graves déstructurations qui ont laissé la voie ouverte à l’immaîtrisable. Bien avant la colonisation française, depuis des siècles, ces confréries ont été les socles sur lesquels reposait la société. Je suis donc allée à la rencontre de cette confrérie, dans le Sud algérien. Mais plutôt que de parler de cette confrérie religieuse, nous avons voulu faire un documentaire sur l’histoire de cette jeune femme, adepte de la confrérie, de laquelle se dégageait une liberté extraordinaire. Elle avait investi cette liberté et elle l’exprimait à travers les chants religieux. Elle s’était aussi créé un espace personnel en chantant des chansons profanes, du raï, et comme elle l’a dit dans l’interview, elle peut même chanter du Bob Marley. C’était époustouflant.
Ce documentaire, à ma grande surprise, a été primé dans un festival par le diocèse de Milan.
Cette jeune femme parlait aussi de l’intérieur. Ce qui revient dans mon questionnement personnel : comment parler de tout en partant précisément de l’intérieur ? Ensuite, tout paraît plus simple même si cela peut paraître risqué au premier abord.

Notre troisième documentaire n’est pas sur les femmes, c’est une rencontre avec un homme qui a été le président [5] de la première République du Portugal, avant la dictature de Salazar. Il est mort dans les années 1940 et j’ai fait deux ans de recherches dans le cadre de la réalisation du documentaire. Il a démissionné et a abandonné le pouvoir pour s’installer en Algérie où il a vécu une dizaine d’années.
Voilà quelques documentaires faits avant L’Envers du miroir qui est un film que j’ai pratiquement adopté.

Raffaele Cattedra : Le public destinataire dont vous parlez, est-ce le public maghrébin en général ? Pensez-vous que ce film puisse être diffusé au Maroc, en Tunisie, en Lybie ? Le problème de la censure peut-il intervenir pour la distribution de ce film dans le Maghreb ?

Nadia Cherabi : Les cinémas marocain et tunisien ont vraiment pris de l’avance. La cinématographie est extrêmement audacieuse au Maroc. Un très gros effort a été fait, qui est remarquable. En Tunisie, aussi. C’est un changement, il y a eu des années où le cinéma algérien était à la pointe et dominant dans les pays du Maghreb. Cela a été suivi par un long silence, une aphasie terrible… On ne faisait plus de film, on ne pouvait plus parler si ce n’est à travers l’actualité télévisée. Ce furent des années terribles, mais à présent il y a une remontée. Le cinéma algérien a son public en dehors des frontières. Les séries télévisées algériennes sont très regardées puisque c’est le pays du milieu. Les publics maghrébins sont familiarisés avec notre production. Je pense que si au Maroc et en Tunisie se font des choses bien plus audacieuses, L’Envers du miroir ne leur sera pas étranger. Il est d’ailleurs sélectionné au festival de Marrakech (décembre 2007).

J’étais ravie qu’il soit retenu et montré au festival de Montpellier. C’est un pas et cela signifie qu’il est accepté, et donc visible !
(rires)

À cet entretien ont participé Raffaele Cattedra, Christiane Passevant et Larry Portis.

Transcription, notes et photos CP.

Publié sur Divergences de juillet 2008

http://divergences.be/


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