Chroniques rebelles
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Nouvel ordre mondial et massacres des populations civiles : Irak, Algérie, Mexique.
Samedi 10 janvier 1998
Article mis en ligne le 28 décembre 2008

par CP

10 janvier 1998, déjà 7 ans… 7 ans après la tempête du désert, cette guerre du Golfe orchestrée par les États-unis et le complexe militaro-industriel. Le blocus tue encore et toujours en Irak. La population et, en premier lieu, les enfants sont sacrifiés sur l’autel de l’économie pétrolière. Les États sont tous complices. 7 ans que les médicaments sont interdits à l’importation, 7 ans que des malades sont opérés à vif, 7 ans que les enfants meurent massivement de malnutrition en Irak. 7 années de souffrances au nom du nouvel ordre mondial. Une démonstration magistrale de la barbarie et de l’indifférence générale.

La Coordination pour la levée de l’embargo imposé à l’Irak demande la levée immédiate du blocus. Une manifestation est organisée place de la Concorde le samedi 17 janvier à 14h face à l’ambassade des États-Unis.
Pour contacter cette association :

Coordination pour la levée de l’embago imposé à l’Irak

(CLE, BP 272, 75625 Paris Cedex 13).

Autre exemple tout aussi abominable : les massacres des populations algériennes. De l’autre côté de la Méditerranée, on massacre les pauvres par centaines, par milliers, les intellectuels aussi, enfin ceux qui risquent de révéler qui tirent les ficelles de cette tuerie quotidienne. On tue les pauvres, mais les pipelines ne sont pas menacés. Non, ils sont toujours en place et nullement endommagés. "On ne peut mettre un soldat derrière chaque personne pour leur protection" déclarent les autorités algériennes, mais les kms de pipelines ne risquent rien.

Alors on se pose des questions, les massacreurs fous, quels qu’ils soient, s’attaquent aux civils, aux villages, mais évidemment pas aux richesses du pays, ni d’ailleurs à ceux qui les détiennent. Les êtres humains, les enfants sont égorgés, écrasés, torturés, mais on ne touche pas au fric. La logique du profit perdure dans l’horreur et dans l’indifférence générale des gouvernants, malgré les voix qui s’élèvent. Sous prétexte de nouvel ordre mondial, en 1991, les États occidentaux volaient au secours du Koweit et de ses fortunes en pétrodollars, les populations algériennes elles, dans les villages et dans les villes, celles qui ne possèdent rien, peuvent bien se faire égorger chaque jour, sans qu’il y ait de réaction du sacro saint nouvel ordre mondial qui n’a pas non plus fait bouger pour aller au secours des populations bosniaques ou celles du Rwanda. La liste des populations sacrifiées est hélas longue.
Sans fric à la clé, la litanie des horreurs perdure.

Au Chiapas, le 22 décembre 97, massacre encore de femmes, d’enfants par des groupes paramilitaires. Des groupes paramilitaires financés par l’armée mexicaine. Attaque éclair et occupation par l’armée des régions contrôlées par les zapatistes, les autorités mexicaines veulent imposer un désarmement général alors que la tuerie du 22 décembre s’est exercée à l’encontre de villageois sans défense, pourchassés et désarmés, alors que, dans la région, les villageois subissent la violence des groupes paramilitaires, sont expulsés et leurs maisons brûlées.

Et pendant ce temps, plus de cinquante conflits armés dans le monde font que le commerce des armes se porte bien, gendarme nord-américain et États font la morale, les médias désinforment en toute bonne conscience et les massacres se perpétuent…

Ainsi va le nouvel ordre mondial et le chant des sirènes de la démocratie.

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