Chroniques rebelles
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Retour de la commission civile internationale d’observation des droits de la personne au Mexique
Samedi 28 mars 1998
Article mis en ligne le 28 décembre 2008

par CP

Ya basta-Paris
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Deux brochures sur les femmes

Le 22 décembre 1997, à Actéal au Chiapas, était perpétré un massacre de villageois désarmés… Des femmes, des enfants qui fuyaient les groupes paramilitaires.

À la suite de la tuerie d’Actéal, des manifestations ont eu lieu un peu partout dans le monde pour dénoncer les crimes de l’État mexicain. Une commission civile internationale d’observation des droits de la personne au Mexique s’est constituée et s’est rendue sur place. Deux cent personnes issues en grande partie des pays européens ont voulu rencontrer tous les interlocuteurs. Les témoignages des personnes, des groupes, les enquêtes aboutissent au même constat : la situation est très grave au Chiapas. La région vit une guerre de "base intensité" (quel terme pour décrire les exactions de l’armée et la terreur que font régner les groupes paramilitaires !).

Financés par l’armée mexicaine, les groupes paramilitaires ne sont guère inquiétés et se permettent toutes les violences : expulsions, viols, maisons et récoltes incendiées. L’armée, elle, attaque et occupe les régions contrôlées par les zapatistes. Les autorités mexicaines parlent de désarmement général d’un côté et arment des groupes paramilitaires de l’autre.

C’est sur le rapport de la commission civile internationale d’observation des droits de la personne au Mexique que nous parlerons aujourd’hui avec Jules Falquet. La population du Chiapas lutte depuis plus de quatre ans contre l’ALENA imposé par les États-Unis et les violences de l’État mexicain.

Les femmes résistent à la situation intolérable comme à la violence patriarcale. L’été dernier, en Espagne, avait lieu la seconde rencontre intergalactique contre le néolibéralisme : "Une rencontre de révoltes et de résistances".

Les femmes mexicaines déclaraient alors :

" Nous rêvons d’une société sans domination, sans violence, sans racisme. Nous rêvons d’une société sans structures de pouvoir patriarcal qui nous dévalorisent , nous marginalisent et rendent invisibles notre travail et nos vies. Ce n’est pas seulement le néolibéralisme qui nous exploite et nous opprime, mais aussi son fondement : le patriarcat. Nous sommes exploitées non seulement parce que nous sommes pauvres, mais aussi parce que nous sommes des femmes."