Chroniques rebelles
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Campagne pour Mumia Abu Jamal. Abolition de la peine de mort aux États-Unis. "Des films pour la Palestine".
Samedi 28 novembre 1998
Article mis en ligne le 11 janvier 2009
dernière modification le 14 avril 2012

par CP

Abolition de la peine de mort aux États-Unis
Avec Julia Wright du COSIMAPP (Comité de soutien international à Mumia Abu-Jamal et aux prisonniers politiques aux États-Unis)
c/o Librairie Le Point du jour 58 rue Gay Lussac 75005 Paris
tél et fax 01 45 79 88 44

2ème heure des Chroniques rebelles :
Du 1er au 6 décembre, "Des films pour la Palestine" à la vidéothèque
avec Walid Charara (réalisateur avec Samir Abdellah de
Nous retournerons un jour, documentaire de 90 mn tourné au Liban en 1997-98 : paroles de Palestiniens de l’exil et documents d’archives.)

La chronique conso de Norbert

30 octobre 1998 : La requête de révision du procès de Mumia Abu Jamal est rejetée par la cour suprême de l’état de Pennsylvanie. Les 26 points dénonçant les abus anticonstitutionnels lors de l’enquête et du procès sont niés et tout bonnement passés à la trappe. Mumia Abu Jamal est à nouveau condamné malgré les faux témoignages avoués et malgré l’absence de preuves réelles.

Américain-Africain, journaliste engagé et ancien Black Panther, Mumia Abu Jamal gêne et c’est pour cela que l’état de Pennsylvanie, en la personne de son gouverneur, veut le liquider. Le gouverneur Ridge a d’ailleurs déclaré qu’il signerait avec plaisir l’ordre d’exécution.

Le cas de Mumia Abu-Jamal est emblématique de la justice de classe et des conditions carcérales des prisonniers politiques aux États-Unis : En 1994, ”111 condamnés à mort sur 184, soit plus de 60%, étaient noirs.” en Pennsylvanie alors qu’ils “constituent à peine plus de 9% de la population de la Pennsylvanie, et un peu moins de 11% de la population nationale.
Surnommé la “voix des sans voix”, Mumia Abu-Jamal a été condamné à mort en juin 1982 à l’issue d’un procès truqué présidé par le juge Sabo, recordman aux États-Unis des “envois” sur la chaise électrique ou à l’injection létale.

Depuis plus de trois ans, l’affaire Mumia Abu-Jamal mobilise l’opinion publique nationale et internationale. Les avocats, les comités de soutien aux prisonniers politiques, les syndicats et de nombreuses personnalités ont dénoncé le “lynchage légal”, “l’appareil de répression raciste”, l’“état qui criminalise les activités des activistes politiques pour les réduire au silence” et la “croisade contre Jamal” des policiers d’extrême-droite de Philadelphie auxquels le juge Sabo est lié.

La mobilisation internationale a permis en août 1995 de surseoir à son exécution et, aujourd’hui, la mobilisation est plus que jamais essentielle : il faut dire non à la peine de mort, non à la peine de mort raciste. En deux ans, on a exécuté 450 personnes aux États-Unis, sans compter les morts suspectes dans les prisons comme celle de la militante Merle Africa, décédée dans sa cellule le 13 mars 98. La barbarie, ça suffit !
Abolition de la peine de mort aux États-Unis !
Halte à la peine de mort raciste !
Libération de Mumia Abu-Jamal !

Du 1er au 6 décembre, Des films pour la Palestine à la vidéothèque.

Après la signature des accords de Wye Plantation, on ouvre l’aéroport de Gaza, mais l’implantation des colonies israéliennes de peuplement reprend grâce à des investissements représentant des millions de dollars.

La colonisation des territoires palestiniens occupés continue et les expropriations aussi. La droite israélienne au pouvoir n’abandonne pas ses rêves de Grand Israël. En 1992, le porte-parole des colons a déclaré : "Laissez-nous 2 ans pour installer 200 000 colons dans les territoires occupés et alors on pourra discuter de ce qu’on veut, parce que de toute façon un retrait des territoires sera hors de question." Six ans plus tard, la stratégie s’avère toujours payante et le ministre Ariel Sharon, qui possède une maison en plein cœur du quartier arabe de Jérusalem, l’encourage.
Les colonies entourent Jérusalem et occupent les collines de la région. Les routes reliant les colonies en Cisjordanie quadrillent le pays et sont interdites aux Palestiniens. La stratégie des gouvernements israéliens concernant les changements structurels a réussi : nouvelles colonies, confiscations des terres et mainmise sur les ressources naturelles. Le processus négocié est en fait une réadaptation économique, politique et militaire de la position d’Israël dans la région. La dépendance palestinienne vis-à-vis de l’économie israélienne est totale.

Et le droit au retour ? En 1948, près d’un million de Palestiniens et de Palestiniennes étaient expulsés, plusieurs centaines de villages étaient rasés… La question du retour des exilés et des réfugiés est-elle abordée alors que les chiffres de l’UNRWA donne le chiffre 3 521 130 réfugié(e)s dont 30% vivent dans des camps, et ce chiffre ne tient pas compte des personnes "déplacées" au moment de la guerre de 1967 ? Le principe du "droit au retour" est-il enfin reconnu ?

Aujourd’hui :
Rassemblement sur le parvis du Trocadéro à 17h

Samedi 12 décembre à 15h RER Luxembourg :
Marche nationale pour le droit au retour des Palestiniens et des Palestiniennes