Chroniques rebelles
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Théâtre : Où vas-tu Pedro ? Armand Robin, Je viens de la solitude. Souriez, vous êtes mortels !
Samedi 26 décembre 2009
Article mis en ligne le 27 décembre 2009

par CP

En scène !

Trois spectacles et deux compagnies de théâtre.

Je viens de la solitude

Autour d’Armand Robin

Au théâtre Pandora Bastille

**

Souriez, vous êtes mortels !

De Yoland Simon au théâtre des Deux rêves

**

Où vas-tu Pedro ?

Spectacle musical de Manon Moreau
écrit à partir de témoignages de républicains espagnols

au Théâtre du Lierre

Aujourd’hui, 26 décembre, avant-dernière représentation du

Spectacle autour d’Armand Robin, Je viens de la solitude

au théâtre Pandora Bastille : à 19h30 et demain, dimanche, à 16h30. [1]

Sans seuil, sans sol, sans ciel, vent par vent je m’étends,

Passager m’assaillant de hasards oscillants,

Me plissant en sillages sauvages, multipliant

L’ouragan par l’ouragan, éconduisant

L’écume, lente amante étendant son lit blanc

Armand Robin était libertaire, polyglotte, traducteur, poète… Et ses multiples facettes nous préparent à la dimension artistique de ce spectacle en forme de monologue poétique, interprété sur scène par Nicolas Mourer, dans une mise en scène de Monique Surel-Tupin.

La compagnie de la Balancelle récidive au théâtre des Deux Rêves, du 8 au 31 janvier 2010, avec

Souriez vous êtes mortels ! de Yoland Simon. [2]

Sur Radio Libertaire, vous aurez donc droit à une brève vision du paradis, même si c’est un comble sur la radio sans dieu ni maître ! Aujourd’hui, on ose tout ! Après le coup du père Noël, du sapin, des boules et de la fête marchande-qui-réconcilie-tout-le-monde, on ne pouvait que faire de la surenchère… Le paradis !

Et pas n’importe lequel : Souriez vous êtes mortels ! de Yoland Simon, c’est de la tendresse, de l’amour, de l’humour, des fous rires, des souvenirs et aussi comment mourir en toute sérénité. Et de la musique… Avec des oiseaux — au paradis, vous suivez ? — pour l’ambiance bucolique, Adam et Ève qui passent, le diable et la pomme… Et Dieu le père ?! Ah non, pas Dieu le père ! Mais il y a l’escabeau, le tombeau, le concours de belote, l’absence de temps qui passe, l’ennui — parce que les paradis des religions, vous connaissez ? Belles images pour attraper les gogos, mais pour l’éternité ! Quel ennui ! —, ah j’oubliais : le péché originel, — évidemment avec Ève ! — et les fleurs artificielles qui ont un rôle majeur…

Ce n’est pas un canular, c’est une pièce à rebondissements. Souriez vous êtes mortels ! de Yoland Simon, c’est à voir et Monique Surel-Tupin, la metteuse en scène, va nous révéler les secrets de la pièce…

Où vas-tu Pedro ? de Manon Moreau [3]

au Théâtre du lierre du 27 janvier au 31 janvier 2010

Un châtaignier sous lequel s’est jouée une tragédie, un secret enfoui depuis 1937, deux femmes se rencontrent, l’une s’enferme dans le silence et l’autre cherche la vérité…
Plus de cent mille personnes ont disparu en Espagne pendant la guerre civile. Combien de charniers sont encore à découvrir ? Les témoins se taisent : oubli ou peur ?

Où vas-tu Pedro ? demande l’enfant à un jeune homme qui va bientôt tomber sous les balles des franquistes.

Où vas-tu Pedro ? L’enfant a vieilli avec un lourd silence.

Le spectacle est l’histoire de ce silence, des yeux dessillés, des paroles libérées. Long chemin vers une mémoire écrasée, occultée, niée. Les témoignages des souffrances et des massacres de la guerre civile révèlent peu à peu l’horreur de cette guerre contre la liberté.

Trois femmes sur le chemin de l’exil, trois femmes qui tentent de laisser croire à l’autre que l’espoir est possible, que son compagnon pour Laura, son frère pour Dolores, son père pour Sole sont vivants quelque part, en prison, dans le maquis… Qui sait ? Un jour, on les reverra et l’Espagne sera délivrée des franquistes.

Mémoire sublimée et texte bouleversant écrit par Manon Moreau d’après des témoignages d’anarchistes, de républicains, d’exilé-e-s dans une mise en scène d’Élise Chatauret.

Le No Pasaran s’étranglait dans le sordide de la trahison et dans l’allégeance française au fascisme.
Quarante années de chape de plomb s’abattaient sur l’Espagne, c’était une longue période d’asservissement idéologique après l’incandescence d’une utopie mise en pratique.