Chroniques rebelles
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Gaza, prison à ciel ouvert…
Samedi 26 juin 2010
Article mis en ligne le 27 juin 2010

par CP

Attaque meurtrière de la flottille de la liberté pour Gaza par l’armée israélienne dans les eaux territoriales internationales, propagande mensongère, arrestation des militant-es de la solidarité, interdiction à la presse d’approcher les Internationaux, violence délibérée des journalistes à bord et confiscation de leur matériel, lois internationales bafouées… Mais la règle du deux poids deux mesures continue d’exempter le gouvernement israélien, toujours soutenu par les États-Unis, d’enquête internationale ou de résolution obligeant à lever le blocus de Gaza.

Le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens demande

 La levée du Blocus illégal de Gaza ;

 La fin de l’impunité d’Israël et le jugement de tous les crimes de guerre ;

Des sanctions internationales suspension de l’Accord d’association avec l’Union Européenne ;

L’acheminement de toute la cargaison humanitaire à Gaza sous contrôle international.

http://www.france-palestine.org

Israël, c’est vous les terroristes !

Dans la nuit du 30 au 31 mai, cinq bateaux chargés d’aide humanitaire
ont tenté de briser le blocus imposé à la bande de Gaza par l’État
israélien. Partis de Chypre, ils devaient apporter à la population des
matériaux de construction, des maisons préfabriquées, de l’aide
médicale, des fournitures scolaires...

Les Gazaoui manquent en effet de tout à cause de l’embargo dont ils sont
victimes depuis juin 2007, suite à l’élection du Hamas. De plus les
destructions infligées lors de l’opération « plomb durci » en janvier
2009 ont aggravé les conditions de vie et augmenté la dépendance à
l’aide humanitaire. L’objectif de la flotte humanitaire est donc double.
Tout d’abord, il s’agit d’apporter à la population une aide symbolique
nécessaire à sa survie que ce soit dans le domaine du logement, de la
santé ou bien de l’éducation. Mais cela va à l’encontre de la volonté de
l’État sioniste de briser la population palestinien, de la punir
collectivement d’avoir voté pour le Hamas. Permettre à des familles
palestiniennes d’avoir un toit, à la population de se soigner, aux
enfants d’aller à l’école ne peut être toléré par Israël. C’est de la
Résistance car le peuple palestinien reste en vie ! Le deuxième objectif
des bateaux est donc politique : briser ce blocus qui affame et tue,
entrer dans la prison à ciel ouvert de Gaza qu’ils ont conçue, aider la
Palestine à survivre, faire plier Israël dans son œuvre destructrice à
l’encontre du peuple de Palestine.

Israël avait donc prévenu : la flotte de bateaux ne passerait pas. Au
delà de leur parole tenue, ils ont encore montré toute la barbarie dont
ils sont capables. Les commandos de la marine israélienne ont attaqué
les bateaux et tués des passagers internationaux. En effet cette
démarche est internationale et regroupe des militants français (Mission
civile), grecs, états-uniens... ainsi que des députés turcs.
Naturellement la flotte n’avait aucun moyen de se défendre contre ce
déchainement de violence. Bilan : 10 morts d’après l’armée israélienne
mais au moins 16 d’après Aljezira ! L’idéologie de haine et de peur de
l’autre développée par les sionistes a encore frappé.

La CNT dénonce avec la plus grande colère ce nouvel exemple de la
Terreur pratiquée par Israël. Nous sommes aussi très inquiets pour les
camarades qui étaient présents sur les bateaux.

Communiqué de la CNT

Avec Bernard Ravenel et Sylviane de Wangen.

Gaza, prison à ciel ouvert…

Nouvelles de Palestine.

En préparant cette émission, en relisant différents textes sur les conséquences dramatiques du blocus illégal de Gaza, sur une occupation qui se poursuit en toute impunité, sur l’absence de sanctions internationales vis-à-vis de l’État d’Israël et de ses pratiques, sur la règle du deux poids deux mesures dont est victime la population palestinienne, des images de films me revenaient en mémoire qui attestent un constat de la situation.

Décombres — sur les destructions de maisons à Gaza — réalisé par le cinéaste palestinien Abed el-Salam Shehada qui, lors d’un entretien en 2002,
déclarait : « Au début de la seconde Intifada, après septembre 2000, je n’ai jamais pensé que l’occupation israélienne pourrait atteindre un tel degré de violence. J’ai été témoin de la barbarie de l’armée israélienne, j’ai vu les morts, les tueries, des choses jamais vues auparavant. Et cela m’a ramené au temps de la Nakba, à l’expulsion de 1948 subie par mes parents. Cette expulsion semble se répéter indéfiniment. […]

Les images du film sont la réalité, ce n’est pas une reconstitution. L’histoire de la Palestine est dure et bouleversante. Nous vivons une succession d’événements tragiques et les dates correspondent à des massacres, des expulsions, l’exil, donc garder la mémoire revient à préserver notre histoire.
Il est important de conserver la connaissance des faits historiques pour les générations futures
[car] l’histoire s’est figée pour nous ».

Autre film, celui de Juliano Mer Khamis, Les Enfants d’Arna, qui montre les conséquences terribles de l’occupation israélienne sur les jeunes qui faisaient partie du Freedom Theater, créé par Arna Mer Khamis au début de la première Intifada, à Jenine, dans Nord de la Palestine.

Enfin le plus récent, Aisheen de Nicolas Wadimoff qui promène sa caméra dans Gaza : Des paysans ramassant du bois dans un champ d’oliviers centenaires totalement dévasté par les bombardements de décembre 2008
et janvier 2009. « Pour retrouver les oliviers, il faudra attendre des générations », remarque l’un des hommes, qui conclut, «  je ne sais
pas par où recommencer notre vie.
 »

Cette séquence du film de Nicolas Wadimoff résume à elle seule le désespoir des habitant-es de Gaza. Gaza que les différents gouvernements israéliens
ont souhaité voir disparaître ou « sombrer dans la mer » comme le rêvait Itzhak Rabin. Gaza, prison à ciel ouvert et paysage de ruines. Gaza supposée se révolter contre le résultat des dernières élections qui a vu la victoire du Hamas. Gaza qui subit un blocus, une punition collective qui touchent la population civile et la privent des denrées essentielles, des soins médicaux,
du matériel de première nécessité.

Photo Gary Fields

Un accord entre Israël et l’Égypte ferme les points de passage vers l’extérieur, Erez Checkpoint vers Israël et Rafah vers l’Égypte. Et le gouvernement
états-unien d’Obama reste sur les mêmes positions des gouvernements
précédents : soutien inconditionnel à l’État d’Israël.

Il est difficile d’accuser les vieillards, les malades, les enfants, les bébés de terrorisme, alors lorsqu’il s’agit de la population civile palestinienne, on la plaint beaucoup, ça ne coûte rien de pleurer sur la souffrance des victimes et de déplorer les bombes au phosphore utilisées contre des civils lors de l’opération Plomb durci en 2008 et 2009. Tous les responsables pleurent beaucoup, mais ne font rien et la situation empire.

Pour faire bonne mesure, on bombarde la zone des tunnels, sous les serres, et l’on construit un mur — encore un ! —, souterrain celui-là, pour bloquer l’accès des tunnels vers l’extérieur, sous prétexte de livraisons d’armes. Mais comment croire à cette justification d’un État comme Israël, surarmé et possédant l’arme nucléaire ? L’acheminement de l’aide humanitaire sous contrôle international règlerait le problème et éviterait les milliards de dollars engloutis pour la construction des tous ces murs qui font d’Israël un immense ghetto, ces murs qui étouffent la Cisjordanie palestinienne et font de Gaza une prison à ciel ouvert.

Signez et faîtes signer la pétition internationale :

http://www.france-palestine.org/article11097.html