Chroniques rebelles
Slogan du site
Descriptif du site
17 octobre 1961- 17 octobre 2011. Musiques et festivals
Samedi 1er octobre 2011
Article mis en ligne le 4 octobre 2011

par CP

17 octobre 1961

Manifestation pacifique contre le couvre-feu imposé aux Algérien-nes

Répression policières

Cinquante ans après ?

Avec Olivier Le Cour Grandmaison

et

Musiques, concerts et festivals…

Avec Cristine Hudin

Il y a cinquante ans : un crime d’État à Paris

Mardi 17 octobre 1961. Près de trente mille Algériennes et Algériens, répondant à l’appel du FLN, décident de manifester pacifiquement en banlieues et dans la capitale pour protester contre le couvre-feu raciste imposé par le préfet de police, Maurice Papon, et le gouvernement de l’époque. Dans la nuit du 17 octobre, agissant sous l’autorité de ce « grand commis de l’État », qui avait participé à la déportation des Juifs sous le régime de Vichy, les forces de police se livrent à une véritable chasse à l’homme : plus de 14000 manifestants sont arrêtés. Par leur ampleur et les moyens matériels et humains mobilisés pour les mener à bien, ces rafles sont sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Sans précédent aussi, le nombre de personnes assassinées à Paris au cours de ces journées d’octobre puisque les forces de l’ordre ont commis un véritable massacre ; le plus important de l’après-guerre perpétré à l’encontre de civils puisque le nombre de victimes s’élève à plusieurs centaines. Des Algériens ont été tués par balles, d’autres froidement assassinés dans la cour même de la préfecture de police de Paris, certains jetés vivants dans la Seine ou encore frappés à mort après leur arrestation et leur transfert au palais des Sports, au parc des Expositions et au stade Coubertin devenus, pour l’occasion, autant de lieux de détention.

Les massacres du 17 octobre 1961 sont aujourd’hui connus, nous exigeons :

— que les plus hautes autorités de ce pays, les femmes et les hommes qui affirment incarner une possible alternance reconnaissent ces massacres comme un crime d’État

— l’abrogation de la loi scélérate du 23 février 2005 qui sanctionne une interprétation positive du passé colonial de la France

— l’ouverture des archives

50 ans plus tard, les combats anticoloniaux et antiracistes sont liés et encore d’actualité. Les habitants français et étrangers des quartiers populaires, surtout s’ils sont originaires du Maghreb et d’Afrique noire, sont toujours considérés comme des ennemis intérieurs stigmatisés, discriminés, soumis à des harcèlements policiers incessants et à des mesures islamophobes. Alors que leur pays est le symbole d’un printemps arabe historique, les migrants tunisiens sont soumis à une politique toujours plus restrictive et persécutés comme l’avant-garde d’une prétendue « invasion » consécutive aux processus révolutionnaires. Les Roms sont victimes d’une xénophobie d’État et d’un plan quinquennal d’expulsions mis en place par le gouvernement. Les sans-papiers quant à eux, pour la plupart issus de ce qu’il faut bien encore appeler la Françafrique, sont traqués et plus précarisés que jamais.

Ni Karcher ! Ni Charter !

Ensemble manifestons le lundi 17 octobre 2011 à 18 h

Du Bld Bonne Nouvelle. Cinéma Rex

au Pont St-Michel

Edito Musiques

contact : Cristine Hudin

edito.hudin@wanadoo.fr

Tél - 01 43 52 20 40 - 06 12 25 52 85

Henri Courseaux

Ma foi, je doute !

2ème Album

Renseignements : Claire de Villaret 06 83 09 78 34

29 et 30 novembre 2011

Théâtre Studio d’Asnières

Renseignements : 06 83 09 78 34

http://www.youtube.com/watch?v=O-Fut7mHDsQ