Chroniques rebelles
Slogan du site
Descriptif du site
Fête du Livre libertaire 2012
11, 12, 13 mai
Article mis en ligne le 24 mai 2012
dernière modification le 27 mai 2012

par CP

Trois belles journées autour des livres, de l’anarchie, d’un autre futur, de belles rencontres et… du cinéma.

11h/12h :

Putain d’usine de Rémy Ricordeau et Alain Pitten (52 mn) d’après le livre de Jean-Pierre Levaray (L’Insomniaque, 2002/Agone)

« Tous les jours pareils. J’arrive au boulot (même pas le travail, le boulot) et ça me tombe dessus, comme une vague de désespoir, comme un suicide, comme une petite mort, comme la brûlure de la balle sur la tempe. Un travail trop connu, une salle de contrôle écrasée sous les néons — et des collègues que, certains jours, on n’a pas envie de retrouver. »

12h/12h20 : Débat avec le réalisateur Rémy Ricordeau.

12h20/14h

Nosotros del Bauen (Nous autres du Bauen) de Didier Zyserman, avec la collaboration de Jérémie Reichenbach (2010 – 95 mn)

La construction de l’hôtel Bauen, au centre de Buenos Aires, date de la dictature militaire. Durant 25 ans, ses employé-es ont servi l’élite argentine et accueilli les touristes venus du monde entier. Depuis mars 2003, le personnel travaille en autogestion, se partageant les tâches et les salaires, votant les décisions lors des assemblées générales. Elena, Osvaldo, Santiago, Marcello luttent contre leurs anciens patrons, désireux de récupérer l’immeuble à leur profit. Le film est un regard sur cette expérience autogestionnaire et l’Argentine actuelle.

14h/14h30 : Débat avec le réalisateur Didier Zyserman.

14h30/16h

Je déboule à Kaboul d’Olivier Azam, 
Ramine, Habib, Florent, Samate, Manoocher Deghati, Youssouf Janessar, Fahim Dashty, Siddiq Barmak
 (2002 - 1h30)

« Avril 2002, je déboule à Kaboul libérée du régime taliban depuis à peine six mois. Dans ce pays interdit d’images depuis des années, et n’ayant connu que la guerre depuis plus de 25 ans, l’ONG française Aïna lancée par Reza Deghati m’a missionné pour « exporter la démocratie audiovisuelle en Afghanistan à l’aide des technologies numériques ». Concrètement, je dois monter le premier film documentaire tourné à Kaboul après les talibans, et ce film devra aussi servir de support pour former des Afghans au montage virtuel. Ce carnet de montage filmé raconte le « off » des premières heures où les images afghanes ont ressuscité au cœur même d’Afghan Film et du Centre des médias et de la culture de Kaboul. »

16h/16h30 : Débat avec le réalisateur Olivier Azam.

16h30/17h30

La Cité dont l’architecte est un enfant de Michèle Rollin (2011 – 57’)

Les enfants de la Cité Maillard de Rosny dessinent et décrivent leur ville idéale.

Le film explore l’imaginaire des enfants de toutes les origines quant au milieu architectural dans lequel ils évoluent, grâce à leurs créations et commentaires sur leurs dessins, dans un espace de mixité sociale et de rencontre de populations issues de la diversité : la cité HLM Maillard, prototype de l’architecture « innovante proliférante » des années 1970.

17h30/18h : Débat avec la réalisatrice Michèle Rollin.

18h/20h

Table ronde en public :

Du projet à la réalisation et à la distribution…

Avec Olivier Azam, Rémy Ricordeau, Michèle Rollin, Didier Zyserman, la coopérative audiovisuelle les Mutins de Pangée…

Prendre la caméra aujourd’hui, est-ce plus facile ? Les nouveaux supports favorisent-ils l’expression cinématographique ? Comment monter une production ? Où en est la production alternative ? Et les coopératives audiovisuelles ? Quelles sont les nouvelles possibilités de diffusion ? Les nouveaux outils ? Les formats TV sont-ils une contrainte ? Le retour du cinéma documentaire sur grand écran est-il une réalité ou encore un rêve ?

Autant de questions à aborder et à discuter dans cette journée consacrée aux films documentaires.



sortie le 24 avril 2012 :

Inventaire avant liquidation de Rémy Ricordeau, 54’ (Réal production, 2012)

Un monde est en train de finir où plus rien ne semble pouvoir continuer comme avant. Les bouleversements s’imposent à tous, l’avenir paraît incertain. Le pire est-il pour autant inévitable ? À travers l’évocation de leurs expériences, des jeunes travailleurs et chômeurs témoignent des méfaits d’une société qui formate les hommes et leur mode de vie. Ils engagent une réflexion sur la nécessité d’initier d’autres pratiques politiques et d’autres rapports sociaux que ceux induits par le salariat et le consumérisme. S’esquissent alors des perspectives de transformations sociales où l’utopie se substitue au réalisme mortifère.

Le film a été tourné avec des travailleurs et des chômeurs dans le nord de la France entre Lens, Lille et Dunkerque. Le film n’est pas une suite directe de Putain d’Usine (Jean-Pierre Levaray), mais plutôt une suite indirecte sur la thématique de l’utopie sociale.

Comment imaginer d’autres rapports sociaux, d’autres rapport au monde en partant du constat désabusé de Putain d’usine ?

Putain d’usine, 52’ (Zarafa films, 2006)

Adapté du livre Putain d’usine de Jean-Pierre Levaray, le film s’attache à restituer son témoignage et celui de quelques uns de ses collègues sur leur quotidien de salariés dans une usine chimique. En levant le voile sur les non-dits de la condition ouvrière, ils s’interrogent sur le sens de leur travail, sur les finalités du salariat et plus généralement sur les contradictions d’une société dans laquelle chacun, à des degrés divers, s’en ressent tout autant la victime que le complice involontaire.

« Rien n’est jamais donné,
rien n’est perdu non plus,
tout est à réinventer encore…
 »

http://www.lesmutins.org/-Les-films-.html