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Théâtre et cinéma
La demande en mariage & L’Ours de Tchékhov/34e Festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier/Avenir radieux. Une fission française de Nicolas Lambert
Samedi 20 octobre 2012
Article mis en ligne le 21 octobre 2012
dernière modification le 24 octobre 2012

par CP

Théâtre et cinéma

La demande en mariage

& L’Ours de Tchekhov

Au théâtre de l’Essaïon.

34e Cinemed

Festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier

26 octobre-3 novembre 2012

34e Cinemed 2012, 26 oct.-3 nov. 2012

Le tour cinématographique de toutes les rives de la Méditerranée et au-delà en 250 films !

Avenir radieux. Une fission française

Une pièce et un texte de Nicolas Lambert (L’Échappée)

Théâtre : Tchekhov à l’Essaïon

La demande en mariage & L’Ours

Mise en scène de Sophie Parel

Un propriétaire terrien hypocondriaque, décide de demander sa voisine en mariage, mais avant même de faire sa demande à la jeune femme, la conversation futile glisse et butte sur qui est propriétaire d’un terrain jouxtant leurs deux propriétés. Le ton monte et devient vite querelle sourde puis violente jusqu’à susciter l’affrontement et le départ du prétendant.

Le père de la jeune fille revient sur ces entrefaites et apprend à Natacha la raison de la visite de leur voisin. Le jeune homme revient, les deux futurs semblent faire amende honorable, mais les chamailleries reprennent cette fois à cause de chiens. Colère, cris, évanouissements, les quiproquos et la mauvaise foi sont poussés jusqu’à leur paroxysme.

La vie conjugale, mimée par Sophie Parel entre les deux pièces fait figure de transition parfaite et donne à voir la frustration d’une jeune femme dans le mariage.

L’Ours

Second tableau, la jeune veuve éplorée et inconsolable, même si elle reconnaît les défauts de son époux défunt, semble décidée à vivre désormais dans le seul souvenir du mort. Son domestique lui déconseille cette vie vouée au tombeau, mais elle ne veut absolument rien entendre.

Surgit dans la maison du deuil un ancien officier d’artillerie en mal d’argent et qui réclame la somme d’une dette engagée par le mari défunt. S’ensuit un face-à-face débridé avec cris, menaces et provocation en duel…

Les deux pièces et le jeu de Sophie Parel, Aliocha Itovitch — le prétendant gaffeur et le domestique zozotant — et Laurent Richard — père de Natacha et ours mal léché — sont jubilatoires. Sophie Parel met en scène les deux pièces, dans une adaptation remarquable du texte de Tchekhov, de manière à en souligner le dynamisme et le potentiel critique. Une comédie humaine et une critique sociale au vitriol où l’on rit sans pour autant gommer la peinture acerbe faite du couple par l’auteur.

Festival international du cinéma méditerranéen de Montpellier

34e Cinemed 2012, 26 oct.-3 nov. 2012

http://www.cinemed.tm.fr/

Djeca, enfants de Sarajevo de Aida Begic

Un tour cinématographique de toutes les rives de la Méditerranée et, bien au-delà, en 250 films ! Le meilleur des productions récentes en Méditerranée avec plus de 100 films inédits. Les avant-premières, les copies restaurées, les longs et courts métrages en compétition, les longs et courts métrages en panorama, les documentaires en compétition, l’expérimental avec des films et des vidéos en panorama…

Vendredi 26 octobre, Le Corum à l’Opéra Berlioz, 20 h 30.

Le Capital de Costa-Gavras

La soirée d’ouverture avec le nouveau film de Costa-Gavras en avant-première exceptionnelle, Le Capital, en présence de l’équipe du film (avec Gad Elmaleh, Gabriel Byrne, Natacha Régnier, Céline Salette, Liya Kebede, Hippolyte Girardot). Rétrospective Rossellini, nuit en enfer dédiée à Christopher Lee, des longs métrages, des documentaires, des courts métrages… De quoi prendre un bain de cinéma !

Winter of Discontent de Ibrahim El Batou

Hommages et Rétrospectives

Stromboli de Roberto Rosselini

Rétrospective Roberto Rosselini

Dans l’histoire du cinéma Roberto Rossellini est considéré comme l’un des fondateurs du néoréalisme italien avec Rome, ville ouverte, Paisà et Allemagne année zéro. La force de son cinéma est certainement l’une des influences marquantes pour des générations de cinéastes.

Europe 51 de Roberto Rosselini

Dans les années 1950, Rossellini encore des œuvres maîtresses avec Europe 51 et Voyage en Italie dans lesquels Ingrid Bergman donne une vision de la société et du couple qui annonce les films des années 1960. C’est alors que Rossellini se tourne vers la télévision où il réalise un cycle sur l’histoire de l’humanité : La Prise de pouvoir par Louis XIV, Blaise Pascal… La rétrospective de son œuvre se fera en présence de Renzo Rossellini.

Hommage à Costa-Gavras

Depuis son premier succès en 1965 avec Compartiment tueurs jusqu’à Z, en 1969, Costa-Gavras réalise des films engagés et politiques, critique tout autant de la barbarie nazie (Music Box,1989) — que du silence complice du Vatican durant la Seconde Guerre mondiale (Amen, 2002), des procès staliniens (L’Aveu, 1970) que de la dictature de Pinochet (Missing, 1982), et, avec son nouveau film — Le Capital — de la finance mondiale.

Un hommage à Jalil Lespert. Acteur — Ressources humaines (2000) de Laurent Cantet et réalisateur — 24 mesures, Des vents contraires (2011).

Muriel ou le temps d’un retour d’Alain Resnais

France-Algérie : destins croisés

Illustration des destins croisés des deux pays par un cycle de films évoquant les différents aspects de cette histoire commune. Programme de fictions et de documentaires offrant une approche plurielle des relations pluriséculaires entre les deux rives de la Méditerranée.

Harkis d’Alain Tasma

Une nuit en enfer : hommage à Christopher Lee

Comme Bela Lugosi ou Boris Karlof, Christopher Lee est une légende du cinéma. En 1957, c’est Frankenstein s’est échappé de Terence Fisher qui le lance. Suivent ensuite des films cultes produits par la Hammer dont son Dracula. Il joue également dans Le Corps et le fouet de Mario Bava La Guerre des étoiles, Le Seigneur des anneaux et Sleepy Hollow de Tim Burton. Christopher Lee devient commandeur des Arts et Lettres en décembre 2011… Le festival de Montpellier propose de revisiter son immense filmographie avec une sélection de ses horrifiques apparitions dans le cinéma des années 1960 et 1970 en collaboration avec la Cinémathèque française.

Le Cauchemar de Dracula de Terence Fisher

Filmer en région

Sélection de productions réalisées en 2011-2012 en Languedoc-Roussillon : fictions longs et courts métrages, documentaires, animations. Projections et avant-premières de films ayant reçu l’aide à la production de la Région.

4 mois, 3 semaines et 2 jours de Cristian Mungiu

Positif et le 34e festival CINEMED

Pour le soixantième anniversaire de la revue Positif, le Festival propose un cycle de films méditerranéens : Tout sur ma mère de Pedro Almodóvar, 4 mois, 3 semaines et 2 jours de Cristian Mungiu, Les Climats de Nuri Bilge Ceylan, La Graine et le mulet d’Abdellatif Kechiche, L’Éternité et un jour et Eleni de Theo Angelopoulos. Ce sera aussi l’occasion de partager cette passion du cinéma avec les critiques d’une revue exceptionnelle par sa qualité et sa vision de l’évolution de l’histoire du cinéma. Ce programme sera accompagné d’une exposition de photos de Nicolas Guérin.

La Loi de l’occupant de Ra’anan Alexandrowicz

INA, mémoires méditerranéennes

Exposition : Voyages en Italie 3e partie, photos de tournages, 1990-2010.
Après les deux premières parties de cette exposition que le Cinemed avait accueillies en 2010 et 2011, Voyages en Italie 3e partie évoquera les décors urbains et extra-urbains, des petits villages et des campagnes, choisis pour les tournages réalisés de 1990 à nos jours. (En collaboration avec I Dilettanti, Centro cinema di Cesena, Institut culturel italien de Marseille.)

Albums de famille de Nassim Amaouche, Maïs Darwazeh, Erige Sehiri, Sameh Zoabi

Avenir radieux

Une fission française

Nicolas Lambert (L’Échappée)

Avec Avenir radieux. Une fission française, Nicolas Lambert réussit la gageure… Théâtre, engagement, farce des débats publics, propagande… Tabou du nucléaire en France… Tout y est !

« J’attends du théâtre qu’il me passionne, me donne envie et m’aide à comprendre le monde.[…] Je pense faire du documentaire. »

Avenir radieux. Une fission française. Une pièce et un texte de Nicolas Lambert.

Et si l’on parlait de nucléaire… « C’est une énergie qui n’a jamais tué personne. » a déclaré Gérard Longuet, ex-ministre français de la Défense en février 2012. Et là on se dit qu’il y a un bug quelque part, que le ministre a des problèmes de mémoire ou qu’il nous prend vraiment pour des imbéciles — hypothèse la plus plausible !

Tchernobyl. « 26 avril 1986 : suite à un exercice simulant une coupure de courant alimentant le réacteur n°4 de la centrale […] le cœur du réacteur se met à fondre, de violentes explosions détruisent le dôme du réacteur.
200 000 personnes sont évacuées, des milliers de liquidateurs sont envoyés à la mort, un nuage radioactif parcourt l’Europe.
 » On s’en souvient…
On se souvient aussi du conte pour citoyens et citoyennes crédules comme quoi le nuage s’était arrêté aux frontières !

« En 2010, l’académie des sciences de New York évalue le bilan à environ un million de morts à travers le monde. C’est l’accident nucléaire le plus grave jamais connu. » Et ça, c’était avant Fukushima, en mars 2011.

Il a été question d’un referendum en France sur le nucléaire. L’idée a en effet circulé, mais a très vite été remisée aux oubliettes. Trop d’enjeux dans la balance. La France est quand même le pays ayant le plus de centrales nucléaires sur son territoire. Pas de quoi être tranquille du côté de l’information, surtout si l’on se réfère à ce que déclarait l’ex-ministre déjà cité.

Aujourd’hui, peut-on attendre du gouvernement, élu en mai dernier, plus de transparence en matière d’information du public sur le risque nucléaire ? Trop d’enjeux certainement, on brandira sans doute encore le « Secret défense » comme argument suprême du silence et sortir du nucléaire n’est pas pour demain.

Outre le danger nucléaire « civil », il ne faut pas oublier les bombes disséminées un peu partout dans le monde. Ouais, il paraît que c’est pour garantir la paix ! Par exemple, les bombes israéliennes dans le Néguev… Ou encore les sous-marins nucléaires russes qui sont abandonnés dans les mers du Nord et représentent un danger écologique majeur : « on ne sait rien des restes des torpilles nucléaires gisant au fond de la mer des Barents », soulignait Jean-Michel Carré dans son documentaire, Koursk. Un sous-marin en eaux troubles.

Et les déchets, on en fait quoi ? Pouvoir, profit et après nous le déluge demeure la devise des politiques et des industriels en matière de nucléarisation.

Avenir radieux. Une fission française. Une pièce et aujourd’hui un texte de Nicolas Lambert publié aux éditions de l’Échappée. La pièce, c’est deux heures de spectacle, 23 personnages que Nicolas Lambert incarne seul sur scène pour raconter « comment la France est devenue le pays le plus nucléarisé du monde, de 1945, date à laquelle de Gaulle crée le Commissariat à l’énergie atomique pour fabriquer la bombe, à nos jours ». Le texte, c’est 125 pages d’informations et de synthèses qui révèlent les « secrets » du nucléaire et les enjeux financiers et géopolitiques qui s’y attachent.