Chroniques rebelles
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Samedi 25 janvier 2014
Contes rebelles. Récits du sous‐commandant Marcos
Article mis en ligne le 26 janvier 2014
dernière modification le 8 juin 2014

par CP

Contes rebelles. Récits du sous‐commandant Marcos (disponible le 15 mars 2014). Un livre CD pour fêter les 20 ans du soulèvement zapatiste du 1er janvier 1994.

12 contes et récits

• 20 photographies couleurs des communautés zapatistes

• un CD contenant les textes du livre lus par John Berger, Bonga, Carmen Castillo, Manu Chao, D’ de Kabal, Jolie Môme, Denis Lavant, Les Ogres de Barback, Daniel Pennac, Serge Pey, Tamérantong.

Souscription jusqu’au 28 février. Formulaire sur :

info@muscadier.fr

ou sur http://www.cie-joliemome.org/spip.php?article841

Ce livre, coordonné par le collectif « Grains de sable », est une réalisation solidaire dont les bénéfices seront versés aux communautés zapatistes (éditions Muscadier).

Avec Aline Pailler et Claudine Baschet

Au moment de l’entrée en vigueur de l’accord de libre échange entre le Mexique, les États-Unis et le Canada — l’ALENA —, dans la nuit du 31 décembre 1993 au 1er janvier 1994, les Indiens du Chiapas se révoltent contre une « démocratie » officielle subie comme une « dictature en formation puisqu’elle considère encore les indigènes comme des “citoyens [et des citoyennes] en formation” ».

Vingt ans après, les zapatistes sont toujours là, malgré la stratégie menée par le gouvernement mexicain, malgré ses tentatives d’occuper les régions contrôlées par les zapatistes. Les autorités mexicaines parlant de désarmement général tout en armant des groupes paramilitaires à leur solde. Malgré les attaques répétées à l’encontre de toute la population du Chiapas, malgré les massacres, comme celui du 22 décembre 1997, à Actéal, perpétré par des groupes paramilitaires. Des manifestations ont eu lieu un peu partout dans le monde, à la suite de la tuerie d’Actéal, pour dénoncer l’implication de l’État mexicain dans ces crimes. Une commission civile internationale d’observation fera alors le constat de la situation de guerre de « base intensité » menée par des groupes paramilitaires, financés par l’État mexicain, contre la population : expulsions, viols, maisons et récoltes incendiées.

Les femmes sont très actives au Chiapas, elles résistent à la violence étatique comme à la violence patriarcale. Lors de la seconde rencontre intergalactique contre le néolibéralisme —
« rencontre de révoltes et de résistances », elles déclarent :

« Nous rêvons d’une société sans domination, sans violence, sans racisme. Nous rêvons d’une société sans structures de pouvoir patriarcal qui nous dévalorisent, nous marginalisent et rendent invisibles notre travail et nos vies. Ce n’est pas seulement le néolibéralisme qui nous exploite et nous opprime, mais aussi son fondement : le patriarcat. Nous sommes exploitées non seulement parce que nous sommes pauvres, mais aussi parce que nous sommes des femmes. »

Le Chiapas, ou l’émancipation en marche, a beaucoup à nous apprendre. En effet, durant les vingt dernières années de luttes et de résistances, une autre réalité sociale s’est construite : une démocratie radicale d’autogouvernement.

C’est dans ce contexte des luttes et de cette autre réalité sociale que s’inscrivent les contes rebelles, une profusion d’histoires qui offrent la parole aux sans voix, à la résistance populaire contre le rouleau compresseur du libéralisme… C’est l’histoire du vieil Antonio ou du scarabée Durito qui se prend pour Don Quichotte, ou encore de la taupe qui ne craint pas le lion… Des contes qui invitent à écouter la parole des autres.

Les contes rebelles seront disponibles à partir du 15 mars 2014, en livre et en CD pour fêter les 20 ans du soulèvement zapatiste. Le livre et le CD sont coordonnés par le collectif « Grains de sable » aux éditions Muscadier. C’est une réalisation solidaire dont les bénéfices seront versés aux communautés zapatistes.

Ya Basta, la lutte continue… Et À ceux et celles qui les croyaient ou les voulaient morts, [les zapatistes] affirment, en levant le poing devant les bâtiments officiels de l’État ou les cathédrales, qu’ils [et elles] sont debout, dignes et [volontaires] pour un monde non capitaliste.

Le 21décembre 2013. Les zapatistes étaient des milliers à manifester en silence et pendant 12 heures dans les cinq grandes villes du Chiapas.

Ya Basta ! La lutte continue…

21décembre 2013. 45 000 Indiens zapatistes ont manifesté en silence et pendant 12 heures les 5 grandes villes du Chiapas

À ceux et celles qui les croyaient ou les voulaient morts, ils affirment, en levant le poing devant les bâtiments officiels de l’État ou les cathédrales, qu’ils sont debout, dignes et pleins d’espoir pour un monde non capitaliste.

Cette sortie silencieuse de plus de 40 000 Zapatistes est porteuse d’espoir et ouvre un horizon à notre monde si replié sur lui-même ! Un monde si peureux et arrogant qu’il ne voit pas au-delà de ses dogmes capitalistes et s’en remet à la vision de sa presse borgne et bien rassurée entre ses œillères !





« Toute personne n’ayant jamais fait l’expérience de la prison ne connaît rien de la Russie » Léon Tolstoï

Lettre de Mordovie

Nadejda Tolokonnikova (L’Insomniaque)

Membre du groupe punk Pussy Riot, Nadejda Tolokonnikova a été libérée après presque 22 mois de détention, notamment au camp de travail IK-14 en Mordovie, aux limites de l’Europe et de l’Asie – aux confins de la mort et de la vie.

Le 23 septembre 2013, elle a commencé une grève de la faim pour protester contre les conditions de détention dans ce goulag. Elle s’en explique dans une lettre dans laquelle elle décrit le système carcéral russe et les tribulations des 800 000 détenus qui, dans une persistante tradition stalinienne, y sont réduits en esclavage.