Les éditions de la CNT avec deux livres
Cuba. Été 1960. Devant la menace d’une dérive totalitaire,
les libertaires cubains publient une Déclaration de principes qui
attaque « l’État sous toutes ses formes » et réaffirme que « la terre doit appartenir à qui la travaille », c’est-à-dire aux paysans, lesquels doivent
prêter leur appui au « travail collectif et coopératif », et ceci en opposition
au « centralisme agraire proposé par la réforme agraire gouvernementale. »
La Déclaration défend la liberté de la culture et de l’éducation des enfants.
Elle rejette « le nationalisme, le militarisme et l’impérialisme, [oppose]
un refus total à la militarisation du peuple, [s’en prend] frontalement
au "centralisme démocratique" [et prône] la liberté individuelle [en condamnant] "les tendances autoritaires présentes au sein même de la révolution". »
Accusés par le Parti communiste cubain d’être des agents à la solde des ankees, des contre-révolutionnaires, les libertaires n’ont même pas la
possibilité de répondre aux accusations. Reste la clandestinité, l’exil,
sinon la prison ou le peloton d’exécution.
Commence alors le processus de négation de la participation des libertaires non seulement à la lutte contre la dictature, mais aussi à la formation du pays.
Aucun mouvement social ne surgit spontanément…