Serge Avedikian [1] : J’ai voulu dans ce film des trucages, de la poésie, des moments de fantaisie, mais il fallait aussi être sobre en ce qui concerne le personnage parce que je voulais traiter de sa solitude. Il était sans cesse en représentation, en spectacle et en même temps de très seul. (...)
Imaginez Lemon, parrain des gangster de Belgrade et brute mal dégrossie engoncée dans des joggings de marque, contraint d’assurer l’encadrement de la première gay pride en Serbie. Imaginez ensuite le spécimen en question sillonner les pays voisins afin d’enrôler d’ancien combattants du Kosovo (...)
Si le film de Aida Begic [2] présente à certains moments des ellipses dans le récit et les personnages, il n’en demeure pas moins que l’atmosphère lourde de cet après guerre est retranscrit cinématographiquement de manière saisissante.
Sarajevo veut effacer les traces de la guerre civile de (...)
Dalibor Matanic : Il serait sans doute plus facile de monter des projets de films aux Etats-Unis, mais en Croatie, chaque fois il faut recommencer à zéro. Il y a huit ans, mon premier film, a eu du succès auprès du public, pourtant je n’avais aucune garantie de faire un autre film. J’ai donc (...)