Chroniques rebelles
Slogan du site
Descriptif du site
Samedi 29 octobre 2022
Conversation autour de l’œuvre cinématographique Joseph Losey en compagnie de Denitza Bantcheva. El de Luis Bunuel. X de T West. Comedy Queen} de Samia Lenken. Soutien à Vincenzo Vecchi et défense des droits fondamentaux des populations européennes.
4h — Chroniques rebelles aujourd’hui de 11h30 à 15h30
Article mis en ligne le 28 octobre 2022

par CP

Conversation autour de l’œuvre cinématographique Joseph Losey
En compagnie de Denitza Bantcheva (première et seconde parties)

El
Film de Luis Bunuel (2 novembre – copie restaurée 4K)

X
Film de T West (2 novembre 2022)

Comedy Queen
Film de Samia Lenken (2 novembre 2022)

Soutien à Vincenzo Vecchi
et défense des droits fondamentaux des populations européennes
Émission Dissonances de Radio Saint-Affrique

Conversation autour de l’œuvre cinématographique Joseph Losey
En compagnie de Denitza Bancheva (première partie)

Denitza Bantcheva a animé la rétrospective Alain Delon présentée au 50ème Festival de la Rochelle.

L’entretien réalisé avec Alain Delon dans son livre René Clément (éditions du revif) est remarquable et Mr Klein a été projeté au festival de La Rochelle ; c’est d’ailleurs à cette occasion que la conversation autour de l’œuvre cinématographique de Joseph Losey et du florilège proposé par Denitza Bantcheva a été diffusé en deux parties.

Les chroniques rebelles de Radio Libertaire rediffusent cette conversation d’un seul tenant ce 29 octobre.

Musiques : Philip Glass, Choosing Life. Extraits des bandes originales des films de Losey, Le Messager, Monsieur Klein, Accident, et Mica Lévi.

Conversation autour de l’œuvre cinématographique de Joseph Losey
En compagnie de Denitza Bancheva (Seconde partie)

Après la rétrospective des films de Losey organisée en janvier février 2022 par la cinémathèque, il est à souhaiter qu’un coffret sur son œuvre soit édité, d’autant que les copies restaurées sont nombreuses.
Rendez-vous est pris pour poursuivre les discussions avec Denitza Bantcheva, au programme de notre prochaine rencontre : le cinéma de Jean-Pierre Melville…

El
Film de Luis Bunuel (2 novembre – copie restaurée 4K)

Francisco Galvan De Montemayor, riche propriétaire foncier, fervent catholique, autoritaire et possessif, tombe amoureux de Gloria, une jeune femme douce et subjuguée par cet homme qui l’impressionne. Elle est déjà la fiancée d’un ingénieur, Raul, mais cela n’arrête pas Francisco qui fait tout pour séduire Gloria et la convaincre de l’épouser. Mais de la passion à la folie dominatrice, il n’y a qu’un pas…
Une scène symbolique dans le cinéma de Buñuel, celle du coup de foudre, qui intervient pendant la cérémonie de la messe au cours de laquelle, le prêtre lave les pieds de jeunes fidèles avant d’y déposer un baiser. Francisco assiste le prêtre, fasciné par les gestes du religieux, mais son regard glisse rapidement des pieds des jeunes garçons aux pieds d’une femme assise au premier rang, Gloria. La fascination de Buñuel pour les chaussures et les pieds est très marquée dans ce film, elle se répète, provoquant chaque fois les pulsions érotiques de Francisco, et l’on pense évidemment à deux des films du réalisateur, Viridiana et le Journal d’une femme de chambre.

L’allusion à l’emprise de la religion — à son omniprésence —, occupe l’écran dès le générique avec un plan en contre plongée de la croix et du chœur de l’Église, et par la suite avec la scène du clocher, comme pour préparer l’attirance obsessionnelle pour le vide et la folie. « Peut-être est-ce le film où j’ai mis le plus de moi-même. [a déclaré Buñuel] Il y a quelque chose de moi dans le protagoniste. […] Je partage le sentiment qu’il éprouve lorsqu’il voit les gens tout en bas, comme des fourmis, et qu’il dit : “J’aimerais être Dieu, pour les écraser… » L’impression de tension effrayante laissée par cette séquence est la même que celle ressentie dans Vertigo de Hitchcock.
De l’extérieur, la maison de Francisco ressemble à la forteresse de Barbe bleue et l’endroit accentue l’impression d’enfermement et de folie morbide. Après la séquence de séduction et une ellipse passant par le chantier d’un barrage en construction de Raul, en revenant en ville celui-ci rencontre par hasard Gloria, à la fois apeurée et contente de se confier à quelqu’un d’amical. Son mariage a tourné au cauchemar en raison de la jalousie maladive de Francisco, mais personne ne la croit, en effet ce dernier joue habilement double jeu vis-à-vis des connaissances et de la mère de Gloria. Francisco dissimule aux autres son attitude tyrannique et son délire de la persécution, pour tout le monde, il est un homme de bonne famille, aux grandes valeurs morales, bien intégré et catholique pratiquant, qui adore son épouse. À la question de Raul, « pourquoi l’as-tu épousé ? », la jeune femme avoue sa naïveté : « tout le monde l’aime et le respecte, mais personne le connaît. Il déteste ma mère, et me sépare de tout le monde ». Cette rencontre fortuite avec Raul permet le récit en flash back depuis le mariage et la lune de miel de Gloria et Francisco.

Revoir ce film met en évidence les exigences de la conduite à tenir pour une épouse dans une société dominée par la religion et le patriarcat. Une femme doit être soumise et n’existe qu’à travers le désir de son mari, de l’homme. La mère de Gloria, convaincue que sa fille est responsable de l’attitude de son époux, et le prêtre ne prennent pas les craintes de la jeune femme au sérieux et lui recommandent d’être l’épouse parfaite. Ne lui avait-il pas dit au début de leur rencontre, « ce qui me plaît chez toi, c’est ta bonté et ta résignation », et Gloria avait répondu : « ce qui m’a attiré chez toi, c’est ton air de supériorité et ton assurance ». Elle n’envisageait pas alors sa violence, et lorsqu’il la conduit dans le clocher, compare les gens en bas, sur le parvis, à des vers, tout en déclarant « l’égoïsme est l‘essence d’une âme noble », elle est effrayée avant même qu’il tente de l’étrangler. « J’ai de la compassion [avoue-t-elle à Raul], j’ai peur de lui et je ne comprends pas pourquoi je reste. Que faire ? Je dois agir. »
Le film est une étude étonnante du patriarcat et des violences sexistes, sexuelles allant jusqu’au féminicide.
El de Luis Buñuel est au cinéma le 2 novembre dans une très belle version restaurée.

X
Film de T West (2 novembre 2022)

Rarement distribués en France, les films de T West sont surtout vus dans les festivals.
X est un film à tiroirs qui surfe sur les genres, on pourrait penser d’après le titre qu’il s’agit d’un film porno, mais c’est en fait un film d’horreur critique et provocateur sur les prêcheurs qui écument la Bible Belt (littéralement ceinture de la Bible) aux Etats-Unis. Ils se manifestent sur différentes chaînes de télévision depuis des années, avec le slogan : « America needs Jesus » (L’Amérique a besoin de Jésus).
Vous êtes sur Radio Libertaire, la radio sans dieu ni maître !
Le film se déroule en 1979. La séquence d’ouverture, en 4/3 assez pourri, montre une vieille ferme entourée de voitures de police. « Tu devrais venir voir ça sheriff » dit l’un des policiers avant de descendre dans la cave, « My God ! » (Mon dieu) s’écrie le shériff. La caméra bascule… Retour en arrière une semaine auparavant.

Cela débute par un projet de film porno, histoire de se faire rapidement du fric. Dans les loges d’un cabaret minable, Bay Burlesque, Maxine se prépare une ligne de coke. Arrive le producteur, à l’initiative du projet de porno, qui se tournera explique-t-il dans un coin perdu pour ne pas attirer l’attention des autorités. Après un voyage en bus Vw et la vision d’une vache éventrée sur la route, l’équipe de tournage arrive à la ferme pour s’installer dans le bâtiment loué par le producteur, mais l’accueil du fermier est très inhospitalier, il braque son fusil de chasse sur le producteur, façon Motorpsycho Nitemare de Bob Dylan. Après quelques explications pour calmer le jeu, l’équipe s’installe dans le bâtiment qui semble être resté en l’état depuis la guerre de Sécession, avec la promesse faite au propriétaire de ne pas déranger sa femme. Durant le tournage d’une scène de baise, Maxine, qui s’ennuie un peu, décide d’aller se baigner dans un étang proche, infesté de caïmans. Elle n’en sait rien et échappe de justesse aux mâchoires de l’un d’eux, ce qui donne un plan drôle et impressionnant, vu d’en haut, de la bête attirée par la chair fraîche. C’est presque graphique. Au sortir de la baignade, elle remarque une vieille femme qui lui fait signe de la suivre et l’entraîne dans la maison principale, où elle découvre des photos anciennes et des poupées maquillées. « Ce sera notre secret » dit la vieille, elle s’appelle Pearl, et fait sortir Maxine avant que son mari, le fermier, ne revienne.

Retour au tournage et gros plan sur l’enregistrement d’une séquence porno par Lorraine, preneuse de son et petite amie du réalisateur. Les séquences porno se poursuivent, où finalement il n’y a que le décor qui change et les protagonistes féminines, titre du film : Les filles du fermier ! L’étalon de la bande, c’est un ancien marine. Lorraine, qui est traitée de coincée par des membres de l’équipe, décide alors de participer au tournage, mais cela n’est pas du goût du réalisateur, tourner un film indépendant, oui, mais un porno et avec sa nana, pas question. Il décide donc que quitter l’équipe le soir même, se met au volant du bus, mais est arrêté par Pearl qui le drague, il se défend et elle le tue. C’est à ce moment-là que le film bascule dans un scénario à la Pink Flamingos de John Waters. Lorraine cherche son ami avec le producteur qui marche sur un clou et se fait embrocher par Pearl, nympho et nostalgique de sa jeunesse. C’est ensuite le tour du marine noir, l’étalon de service, de sa copine blonde tombée dans l’étang aux caïmans — « J’aime pas les blondes ! » commente Pearl —, et finalement de Lorraine, enfermée dans la cave… Avec en prime une scène torride entre Pearl et le fermier, malgré ses réticences, « je ne peux pas te donner ce que tu veux à cause de mon cœur », mais Pearl ne veut rien entendre et le fermier doit s’exécuter, avec Maxine planquée sous le lit de la scène. Maxine s’esquive, cherche les clés du bus, clin d’œil en passant à Psychose d’Alfred Hitchcock lorsque l’on découvre une voiture à demi immergée, ce qui en dit long sur les habitudes du couple diabolique, Pearl et son fermier de mari… Et tout cela avec en fond sonore et sur petit écran le prêcheur de service, complètement allumé, qui tempête contre les « turpitudes » des jeunes ! « Ce sera notre secret »… Alléluia !

Sous couvert de tournage porno et d’horreur, il est surtout question dans X de puritanisme, de religion et de l’implantation des chaînes religieuses chrétiennes aux Etats-Unis qui ont une énorme influence. N’oublions pas que sur les dollars, il est inscrit « in God we trust » (nous avons confiance en dieu… sur du pognon !).
Mais revenons à l’enquête des flics sur le carnage. « C’est quoi ça Shériff ? » demande l’un d’eux lorsqu’il découvre la caméra abandonnée. « Après tout ce que j’ai vu ici [répond le sheriff], je dirais que c’est un film d’horreur tordu. »
End of the story, fin de l’histoire…
X de T West est sur les écrans le 2 novembre. À ne pas manquer si vous aimez John Waters et la critique trash.

Comedy Queen
Film de Samia Lenken (2 novembre 2022)

Sasha est déterminée à tout faire pour ne pas ressembler à sa mère disparue, disparition qu’elle ne peut ni accepter ni pardonner. Alors pour cela elle s’édicte quatre règles : se couper les cheveux, ne plus lire de livres, ne jamais s’occuper d’un être vivant, enfin devenir une reine de la comédie ! Et elle s’y tient, vient d’avoir 13 ans, et n’est pas prête de faire des concessions, entourée d’un père quelque peu dépassé et triste, d’un oncle complice, de sa grand-mère et de son amie d’enfance.

Un film sur l’adolescence, les familles dysfonctionnelles, dans lequel les ados semblent souvent plus conscient.es des difficultés que les adultes. Pas facile de se construire, même dans un milieu plutôt privilégié et avec des parents plutôt à l’écoute. Ajoutez à cela une dose d’humour, de tendresse et une interprétation par des jeunes comédiennes et comédiens qui se donnent à fond, et vous avez Comedy Queen, le nouveau film de Samia Lenken qui résume ainsi son film : « C’est une histoire tragique au départ mais pour pouvoir regarder le film, il fallait aussi de la légèreté et de l’humour. C’est comme la vie elle-même. [Elle ajoute] j’ai souvent des jeunes filles dans mes films. Je pense qu’à cet âge, vous avez besoin de personnages féminins forts pour vous identifier et pour avoir des modèles. […] Je veux que mes filles aient plus de films à regarder où elles peuvent se sentir concernées, s’identifier et trouver des repères. »
Comedy Queen de Samia Lenken est sur les écrans le 2 novembre 2022.

Soutien à Vincenzo Vecchi
et défense des droits fondamentaux des populations européennes

Vincenzo Vecchi est sous le coup d’un Mandat d’Arrêt Européen (MAE) émis par la justice italienne en 2019, à la suite de sa condamnation à 12 ans de prison pour avoir participé au contre-sommet du G8 à Gênes en 2001.
Depuis 11 ans, il vit réfugié en France à Rochefort-en-terre, en Bretagne, parfaitement intégré et apprécié de tous.Retour ligne automatique
C’est sur la base d’une vieille loi datant de l’époque du fascisme en Italie, que Vincenzo est poursuivi.
Le 14 juillet dernier, la Cour de Justice européenne a rendu un avis autorisant l’application d’une loi fasciste dans l’Union Européenne, un avis très grave qui permet de livrer des citoyen.nes réfugié.es aux États qui les ont condamné.es, en violation des droits humains les plus élémentaires. Retour ligne automatique
Josef Ulla et Dani (émission Dissonances de Radio Saint-Affrique) ont réalisé une émission sur le cas de Vincenzo avec les membres du Comité de soutien à Vincenzo Vecchi, mais ce qu’il faut souligner c’est la gravité du principe de la MAE qui permet d’arrêter toute personne pour « délit  » de manifestation, de décider pour son corps, etc. et de la livrer au pays où elle est condamnée. Les témoignages de Laurence, Pascale, Hervé sur ces lois arbitraires des États permettent de mesurer les attaques contre les droits fondamentaux et les libertés des populations européennes.
Nous refusons l’Europe des flics et du fric
Merci à Dissonances, Josef et Dani, et au Comité de soutien de Vincenzo Vecchi.
Nous rediffusons dans son intégralité l’émission Dissonances.

Suite du l’affaire Vincenzo Vecchi : le soutien continue
La Cour de cassation, saisie suite à l’avis rendu mi-juillet par la Cour de Justice européenne, estimant que la France ne pouvait s’opposer à la remise de Vicenzo Vecchi à la justice italienne, malgré l’inquiétude suscitée par cette décision comme l’avait exprimé l’un des avocats, Me Mathonnet, en partculier dans « le contexte actuel » en Europe et «  l’arrivée au pouvoir d’un parti post-fasciste » en Italie.
Le 11 octobre, la Cour de cassation est revenue sur l’exécution du mandat d’arrêt émis par la justice italienne à l’encontre de Vincenzo Vecchi, résidant à Rochefort-en-terre, dans le Morbihan. L’avocate générale s’est prononcée pour la non-transmission et pour une cassation de l’arrêt attaqué, avec renvoi de l’affaire devant une nouvelle cour d’appel. La Cour de cassation tranchera donc le 29 novembre.
Le 11 octobre, environ 200 personnes étaient présentes devant le palais de justice de Paris pour l’audience de la cour de cassation. Il est indispensable de ne pas relâcher le soutien à Vincenzo Vecchi.

Enfin, pour terminer cette émission des lectures de nouvelles, tout d’abord des extraits du livre de Manuel Anceau, Lormain, paru aux éditions Ab Irato, lu par Nicolas Mourer, puis un texte, Auxiliaire de vie, lu par Sandrine Malika Charlemagne, enfin Christine Monot lit un de ses textes, Photo oubliée, illustré par Martel.


Dans la même rubrique

"Ce que peut le cinéma". Rencontre avec Basile Carré Agostini, Emmanuel Gras, Laurie Lasalle, Jean-Gabriel Périot. Que fait la police ? et comment s’en passer de Paul Rocher. Tirailleurs de Mathieu Vadepied. Venez voir de Jonas Trueba. Every Thing Everywhere All at once des Daniels.
le 18 décembre 2022
par CP
Les OFNI du cinéma fantastique & de SF (…et quelques réalisateurs) d’Alain Pozzuoli et Philippe Sisbane. Caravage de Michele Placido. Joyland de Saim Sadiq.
le 18 décembre 2022
par CP
Une Femme indonésienne de Kamila Andini. AEIOU de Nicolette Krebitz. Annie Colère de Blandine Masson. « Où est-ce qu’on se mai ? » Fièvre méditerranéenne de Maha Haj. La Poupée de W.J. Has. Peter von Kant de François Ozon. Every Thing Everywhere All at once des Daniels. De l’autre côté du ciel de Yukusa Hirota. L’Insurgée de Séverine. "Journée internationale contre les violences faites aux TDS". CQFD
le 18 décembre 2022
par CP
Le cinéma d’animation. Les Petits pois de Francis Gavelle et de Florentine Grelier. 19e édition du Carrefour du cinéma d’animation au Forum des images. Ernest et Célestine. Le Voyage en Charabie de Jean-Christophe Roger et Julien Cheng. Goodbye de Atzuko Ishizuka. Interdit aux chiens et aux Italiens de Alain Ugheto. De l’autre côté du ciel de Yukusa Hirota. Stella est amoureuse de Sylvie Verheyde. Corsage de Marie Kreutzer. Fièvre méditerranéenne de Maha Haj
le 11 décembre 2022
par CP
Nos frangins de Rachid Bouchareb. Sous les figues de Erige Sehiri. Nos soleils de Carla Simon. Il nous reste la colère de Jamila Jendari et Nicolas Beirnaert. La (très) grande évasion de Yannick Kergoat. Kanun. La loi du sang de Jérémie Guez. Mourir à Ibiza de Anton Balekdjian, Léo Couture & Mattéo Eustachon. Le Procès, Prague 1952 de Ruth Zylberman. Dario Argento en coffret DVD-BRD. Retour du festival Chéries Chéris avec Caroline Barbarit-Héraud. « Homo ça coince… » par la compagnie Manifeste rien. Rétrospective Mani Kaul
le 4 décembre 2022
par CP